De 41,4 km de longueur[1], elle conflue dans la Canche à Huby-Saint-Leu, à 22 m d'altitude[6], localité très proche de la ville d'Hesdin.
Hydronymie
Le nom de la Ternoise rentre dans une série de formations hydronymiques d'origine celtique en -na, ona ou -ena. La rivière devait jadis s'appeler la Tena et son nom s'est conservé dans celui du village de Teneur dont la forme ancienne était Teneu[7] en 1157.
La Ternoise traverse une seule zone hydrographique 'Canche de sa source au confluent du Bras de Bronne' (E540) de 933 km2 de superficie[1]. Ce bassin versant est constitué à 86,61 % de « territoires agricoles », à 7,87 % de « forêts et milieux semi-naturels », à 5,36 % de « territoires artificialisés », à 0,07 % de « surfaces en eau »[1].
Le bassin versant de la Ternoise est bordé au nord par celui de la Lys (rivière), affluent du fleuve l'Escaut.
L'organisme gestionnaire est le syndicat mixte pour le SAGE de la Canche[3].
Affluents
La Ternoise a quatorze tronçons affluents référencés[1] dont ses principaux affluents de plus de quatre kilomètres sont, en rive droite, le Faux et l'Eps.
Les cinq affluents suivants sont tous de rang de Strahler supérieur à un (avec au moins un affluent) :
la Faux (rd[note 1]), 5,3 km sur les trois communes d'Andin, Heuchin et Bergueneuse, avec quatre affluents et de rang de Strahler quatre :
le fon de Queveaussart,
re Fontaine,
bliot,
fossé d'Equirre, avec trois affluents et de rang de Strahler trois.
la rivière d'Eps (rd), 4,9 km sur les trois communes d'Eps, Anvin (confluence), et Boyaval (source) avec un affluent et de rang de Strahler deux :
le Viel Eps (rd), 0,8 km sur les deux communes de Eps (confluence) et Boyaval (source).
le ruisseau de Ramecourt (rg), 4,4 km sur les trois communes de Ramecourt (source), Saint-Pol-sur-Ternoise et Gauchin-Verloingt (confluence) avec deux affluents de deux et un kilomètres et de rang de Strahler deux.
le Pinchon (rd), 1 km sur la seule commune de Rollancourt avec deux affluents et de rang de Strahler deux.
La Ternoise est une rivière très régulière, à l'instar de ses voisines du Pas-de-Calais et de la Somme. Son régime hydrologique est dit pluvialocéanique.
Son débit a été observé durant une période de 44 ans (1964-2007), à Hesdin, localité du département du Pas-de-Calais située au niveau de son confluent avec la Canche, et à 24 m d'altitude[2]. La surface ainsi étudiée est de 342 km2, c'est-à-dire la quasi-totalité du bassin versant de la rivière.
Le module de la rivière à Hesdin est de 4,45 m3/s[2].
Débit moyen mensuel (en m3/s) Station hydrologique : E5406510 - La ternoise à Hesdin (Huby St Leu) pour un bassin versant de 342 km2 et à 24 m d'altitude[2] (le 08-01-2016 - données calculées sur 47 ans de 1969 à 2016)
La Ternoise présente des fluctuations saisonnières de débit très peu marquées, tout comme la Canche ou la Somme, ses voisines. Les hautes eaux se déroulent en fin d'hiver et au printemps, et se caractérisent par des débits mensuels moyens compris dans une fourchette située entre 4,94 et 5,36 m3/s, de janvier à mai inclus, avec un maximum peu net en février (5,23 m3/s) et en mars (5,36 m3/s). À partir du mois de juin, le débit baisse très doucement jusqu'aux basses eaux qui ont lieu d'août à octobre inclus, entraînant une baisse légère du débit mensuel moyen allant jusqu'au plancher de 3,44 m3/s au mois de septembre[2].
Étiage ou basses eaux
Aux étiages, le VCN3 peut chuter jusque 2,3 m3/s, en cas de période quinquennale sèche, ce qui reste très consistant. Ce fait est fréquent parmi les cours d'eau de la région comme la Somme, l'Authie, le Thérain, les eaux des pluies s'infiltrant presque intégralement en sous-sol, avant d'être restituées aux cours d'eau, par sources et suintements, et sont donc retenues longtemps avant de s'écouler[2].
Crues
Les crues sont généralement assez peu importantes, mais nullement absentes. Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 11 et 15 m3/s. Le QIX 10 est de 17 m3/s, le QIX 20 vaut 20 m3/s, tandis que le QIX 50 se monte à 23 m3/s[2].
Le débit instantané maximal enregistré à Hesdin a été de 28,8 m3/s le , tandis que la valeur journalière maximale était de 23,5 m3/s le même jour. Si l'on compare la première de ces valeurs à l'échelle des QIX de la rivière, on constate que cette crue de était largement supérieure à la crue cinquantennale définie par le QIX 50, et donc très exceptionnelle[2].
Lame d'eau et débit spécifique
La Ternoise est une rivière fort abondante. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 411 millimètres annuellement, ce qui est nettement supérieur à la moyenne d'ensemble de la France, tous bassins confondus[2].
Le débit spécifique (ou Qsp) atteint le chiffre élevé de 13,0 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin[2].
Aménagements et écologie
Un méandre d’environ 360 m est aménagé dans la Ternoise à Huby-Saint-Leu pour faciliter la continuité écologique[9].
↑Roland Delmaire, Étude archéologique de la partie orientale de la cité des Morins, civitas morinorum, vol. 16 à 17, Commission départementale des monuments historiques du Pas-de-Calais, (lire en ligne), p. 120-131-339.
↑le SANDRE 2020 l'appelle "Densification de la base toponyme hydrographique inconnu" et n'a pas relevé son nom sur une des rues d'Auchy-lès-Hesdin
↑La Voix du Nord, « Huby-Saint-Leu : un méandre a été aménagé dans la Ternoise pour faciliter la continuité écologique », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).