Symphonie en fa dièse majeur de Korngold

La Symphonie en fa dièse majeur opus 40 est une symphonie d'Erich Wolfgang Korngold.

Présentation

Dédiée à la mémoire du président Franklin Delano Roosevelt, la Symphonie en fa dièse majeur' opus 40 est créée le par l'Orchestre symphonique de Vienne sous la direction de Harold Byrns (en) à la radio autrichienne[1]. Elle est reprise en concert à Munich le sous la direction de Rudolf Kempe qui l'a retrouvée alors qu'elle avait été perdue[1]. Depuis sa redécouverte, elle est entrée au répertoire avec de nombreux enregistrements[2].

Structure

  1. Moderato ma energico
  2. Scherzo
  3. Adagio
  4. Finale
  • Durée d'exécution: cinquante minutes.

Analyse

Dédiée à Roosevelt, mort en , tout comme la cinquième symphonie (1945) de son collègue autrichien, en exil lui aussi, Karl Weigl. Cette œuvre tardive est l'unique symphonie de l'auteur — si l'on met à part la sinfonietta de 1913. Korngold emploie un matériau thématique provenant de la partition de The Private Lives of Elizabeth and Essex / La Vie privée d'Élisabeth d'Angleterre (1939), mais s'éloigne résolument des « facilités » de la musique de film. Le langage s'essaye de « conjurer un monde perdu » selon l'expression de Burkhard Schmilgun[3]. L'effectif traditionnel de l'orchestre est renforcé par une section de percussion importante. Le sommet de l'œuvre est l'Adagio souvent commenté comme étant à la hauteur de Bruckner ou Mahler. L'œuvre qui dure cinquante minutes, est saluée par Dimitri Mitropoulos et Walter, mais n'obtient pas le succès attendu et ne connaît même pas de création digne de ce nom avant la disparition du compositeur. La session avec Harold Byrns est décrite comme proche de la calamité en raison du peu de répétitions en regard des difficultés de l'œuvre. Korngold a insisté pour que soit annulé la retransmission, en vain. Malgré des essais aux États-Unis avec Golschmann, à Gratz et Munich peu après. Dimitri Mitropoulos, lorsqu'il découvre la partition en 1959, promet de mettre à ses programmes l'année suivante, mais meurt entre-temps : « Durant toute ma vie j'ai cherché l'œuvre moderne idéale ; je l'ai trouvé dans cette symphonie », dit-il. C'est Rudolf Kempe[4] qui la reprend à Munich ayant découvert la partition dans la bibliothèque de la Philharmonie. Elle est enregistrée pour RCA[5] le avec pour producteur le fils, George Korngold. Seule une petite coupure dans le Scherzo a été faite.

Instrumentation

Références

  1. a et b American Composers Orchestra.
  2. « Korngold Symphony Kempe VSD5346 [IL] : Classical Music Reviews », sur musicweb-international.com (consulté le ).
  3. Livret du disque Œuvres pour orchestre volume 4, CPO 999 146-2.
  4. Lire la revue très fouillée de Ian Lace sur (en) musicweb-international.com.
  5. RCA ARL 1-0443.

Liens externes