Dans les années 1950, à Amboise, à la suite du pari qu’elle obtiendrait son bac, la jeune Anne Lambert provoque l’émoi dans les familles à cause de la parution, dans la presse locale, de sa photo prise en compagnie de sa copine Marie-Jo dans le lit d’Henri IV au Château de Chenonceau ! Les jeux de l’amour d’Anne et de ses copains vont s’intensifier avec de nouvelles arrivées affriolantes dans la petite ville : le beau Christian Bourget et sa séduisante mère Lisa…
Mylène Demongeot[2] : « Je lis le scénario qui me déçoit. Gentillet, sans plus. Une bluette ! […] Je le trouve singulièrement démodé, mais je dis oui. Pour Vadim, pour Duchaussoy. Dès les premiers essayages de costumes, je vois bien que quelque chose ne va pas ! Tout est moyen et, pour un metteur en scène comme lui, ce n'est pas pensable. Lors de ma première journée de tournage, je tombe de haut. Mes craintes se révèlent justifiées. C'est un petit film. Avec un tout petit budget. Et où est passée sa fameuse équipe, sa talentueuse équipe, celle qui l'a aidé à atteindre une notoriété immense pendant des années ? Vadim arrive en retard sur le tournage et lorsqu'il nous dirige, il a un air détaché, ailleurs, indifférent, comme s'il se foutait de tout. Plus de Jean André, plus d'Armand Thirard, plus de Suzanne Durrenberger, plus de Claude Renoir. Le monde a évolué, changé. Vadim n'a pas suivi. Aujourd'hui, dans le film que nous sommes en train de tourner, il n'y a personne pour l'épauler. Je regarde autour de moi, déçue. Les jeunes acteurs sont charmants, Caroline Cellier épatante. Il faut tourner vite, très vite ! Trop vite ! Je regarde Vadim travailler, désabusée. Je le vois faire comme si, mais je ne peux constater qu'il a baissé les bras, il ne lutte pas. Sans son équipe protectrice, n'ayant plus personne sur qui s'appuyer, il me semble paumé et malheureux. »