La Bride sur le cou est un film franco-italien réalisé par Roger Vadim et Jean Aurel et sorti en 1961.
Synopsis
Mannequin de renom, Sophie rêve d'une existence autre que celle qu'elle mène en compagnie de Philippe, un photographe en vogue, mondain et volage. Cependant elle tient à son amant et lorsqu'elle découvre qu'il s'intéresse à Barbara, une richissime Américaine, elle enrage de jalousie au point de songer au crime passionnel ; elle se venge de l'infidèle en s'affichant avec des garçons de rencontre : Claude et Alain.
Un matin, elle dérobe le fusil de Philippe et semble résolue à tirer sur ce dernier et sur Barbara. Alain a bien du mal à la calmer, mais il y arrive en lui proposant de jouer à rendre Philippe jaloux à son tour. Mais comme celui-ci part avec son Américaine aux sports d'hiver, Sophie et Alain doivent l'y suivre. La modicité de leurs ressources mises en commun ne permet à Sophie et à son amant de paille que d'obtenir un lit dans la réserve à matériel du palace où sont descendus leurs amis. Là, Sophie ne songe qu'à faire voler en éclats l’idylle de Philippe. Mais à force de vivre avec elle et de coucher par terre sur un matelas, Alain s'éprend du mannequin que Philippe ne songe plus guère à lui disputer.
Une soirée dans une boîte de nuit où Alain, voyant danser une des étoiles de l'établissement, découvre par transfert la puissance et la nature du lien qui s'est créé à l'égard de Sophie, se termine par une double brouille entre les deux couples. De retour à l'hôtel, Alain décide de brusquer les choses et sous la menace du fameux fusil, exige de Sophie une attitude moins indifférente. Dès le lendemain matin, une avalanche persuadera Sophie qu'Alain est l'homme de sa vie et que Barbara peut fort bien consoler Philippe.
Fiche technique
Distribution
Production
Réalisation
Le tournage du film commencé par Jean Aurel, est repris, à la demande de Brigitte Bardot par Roger Vadim. L'actrice écrit dans son livre Initiales B.B. mémoires :
« [...] ce film était une ânerie ! Jean Aurel, le metteur en scène, se trouvait génial... Il avait la mollesse hésitante et le contentement de soi redoutable pour un chef d'entreprise qu'est un metteur en scène. Le soir en regardant les rushes de la veille, désespérants de nullité, nous entendions les éclats de rire de Jean Aurel, ravi, trouvant que chaque plan était le chef-d'œuvre du siècle[1]. »
Par contraste avec La Vérité de Henri-Georges Clouzot qui vient de sortir et est salué comme un chef-d'œuvre, le film lui apparaissait comme « le plus grand navet du siècle » :
« Un jour, je fis venir les producteurs dans ma loge et leur déclarai tout de go « j'arrête ! » [...] soit j'arrêtais purement et simplement de tourner, soit il fallait changer le metteur en scène. Je me rendis compte que je prêchais des convertis, les producteurs étaient atterrés par la tournure que prenait le film. Ils furent ravis que je décide du renvoi de Jean Aurel. [...] Vadim, par amitié pour Francis Cosne, par tendresse pour moi et parce qu'il vouait un mépris total à Jean Aurel, accepta de nous sortir de cette situation délicate. Rien n'est plus difficile que de reprendre un tournage au pied levé ! Il fallut que Vadim remodèle le scénario à son image, engage un nouveau dialoguiste, Claude Brulé, visionne les rushes, en garde un minimum afin de ne pas jeter trois semaines de travail à la poubelle. Tout ce ravaudage, ce raccommodage était dix fois plus pénible qu'une création originale[2]. »
Tournage
Une partie du film est tournée dans l'hôtel Ermitage du Moucherotte[3], au-dessus de Grenoble.
Liens externes
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Notes et références