Après des études à l'Université de Montréal, où il obtient une licence en droit en 1965, Ménard commence sa carrière comme procureur de la Couronne. À partir de 1968, il pratique le droit criminel et l'enseigne en tant que chargé de cours à l'Université de Montréal et professeur à l'École du Barreau.
Il devient un avocat réputé, plaidant les causes du policier Allan Gosset, du chanteur Claude Dubois et d'anciens membres du FLQ[1]. Il a été membre du conseil général du Barreau, puis vice-président en 1985-1986. Il accède au poste de bâtonnier du Québec de 1986 à 1987.
Les trois premiers ministres lui confient la responsabilité de la Sécurité publique, un poste qu'il occupera du au , du au et du au . À ce titre, il est le ministre responsable de la Sûreté du Québec. Après la mort du jeune Daniel Desrochers, un garçon de 11 ans victime d'une explosion en pleine rue le , il est activement impliqué dans la création de l'escouade Carcajou[3] qui mènera une lutte de plusieurs années aux bandes de motards criminalisés, comme les Hells Angels, les Outlaws, les Rock Machine et les Bandidos.
Il a occupé d'autres fonctions ministérielles durant cette période : ministre responsable de la région de Montréal (1996-1997), ministre de la Justice et Procureur général en 1997-1998 et ministre des Transports en 2002. Son passage à ce ministère a été marqué par le débat sur le virage à droite aux feux rouges. Après une controverse, le ministre Ménard tranche en interdisant la manœuvre sur l'île de Montréal, tout en laissant aux municipalités la responsabilité d'établir ou non des restrictions dans le reste de Québec.
Il a été critique du Bloc québécois pour le ministère de la Sécurité publique de 2004 à 2010. À ce titre, il est de ceux qui ont soulevé des questions sur les pratiques de l'ancien commissaire de la Gendarmerie royale du Canada, Giuliano Zaccardelli, qui a quitté son poste en 2006.