Marquant un tournant dans le cinéma de genre et devenant immédiatement culte, le succès mondial de Scream en fait rapidement un phénomène de société et relance l'intérêt du public pour le genre slasher et les films d'horreur durant la fin des années 1990, engendrant ainsi la vague des films « neo slashers ». La scène d'ouverture du premier opus est souvent considérée comme l'une des meilleures du cinéma américain et la saga reste aujourd'hui une grande source d'inspiration pour plusieurs œuvres de fiction et dans la culture populaire en générale. La franchise donne même lieu à plusieurs parodies, dont le célèbre Scary Movie, et à l'apparition de Ghostface dans diverses franchises de jeux vidéos telles que Dead by Daylight, Call of Duty ou Among Us. Une adaptation en série télévisée a également été diffusée sur MTV puis VH1 de 2015 à 2019. Celle-ci ne présente aucun lien avec les films hormis l'apparition du masque de Ghostface dans la saison 3, également doublé par Roger L. Jackson.
La saga est également un énorme succès commercial et la série de slashers la plus lucrative du cinéma, ayant rapporté 912,3 millions de dollars de recettes dans le monde. En 1997, certains studios vont jusqu'à repousser la sortie en salles de futurs grands succès comme Titanic ou Demain ne meurt jamais afin de ne pas être en compétition directe avec Scream 2. Après seulement un an d'existence et deux films sortis en salles, Scream devient dès 1997 le plus gros succès financier pour une saga de slashers au cinéma (titre qu'elle perdra en novembre 2018 mais reprendra en mars 2023), Scream (1996), Scream 2 et Scream 3 restant respectivement les trois slashers ayant réalisé les meilleures performances au box-office jusqu'à la sortie d'Halloween (2018). En prenant néanmoins en considération l'inflation, les trois premiers volets de Scream restent encore à ce jour les trois plus gros succès pour des slashers au cinéma. En France, Scream 3 détient le second record du plus gros chiffre d'entrées pour un film d'horreur. Scream 3 et Scream 4 sont également les deux films du genre les plus onéreux, ayant coûté 40 millions de dollars chacun, budget exceptionnel pour un slasher.
Scream (1996) et Scream 2 ont été acclamés par la critique ; Scream 3 et Scream 4 ont quant à eux reçus des retours relativement positifs en France mais plus mitigés outre-Atlantique lors de leur sorties respectives, avant d'être réhabilités au fil des années (jusqu'à considérer Scream 4 comme l'une des meilleurs suites par beaucoup, et Scream 3 étant revu à la hausse sur son discours de fond avant-gardiste à la suite de l'affaire Weinstein) ; à l'inverse, Scream (2022) et Scream VI ont reçu des retours majoritairement positifs outre-Atlantique mais davantage clivants en France. La saga a également remporté de nombreuses récompenses, incluant le Saturn Award du "Meilleur film d'horreur" pour Scream (1996) et le MTV Movie Award du meilleur film pour Scream (1996) et Scream VI, dont le dernier a également remporté le MTV Movie Award du meilleur combat pour "Courteney Cox vs. Ghostface". Neve Campbell a également reçu le Saturn Award de la meilleure actrice pour Scream (1996) et le MTV Movie Award de la meilleure performance dans un film pour Scream 2. Jenna Ortega a quant à elle remporté le MTV Movie Award de la performance la plus effrayante pour Scream (2022) qui était également nommé dans la catégorie "Meilleur film" en 2022.
En plus de plusieurs controverses liées à des cas réels d'homicides, chaque opus a rencontré des soucis de production divers, notamment des conflits de censure et de classification avec la MPAA pour chaque film de la trilogie originale, tandis que Scream 2, Scream 3 et Scream 4 ont chacun fait l'objet de remaniements constants de leurs scénarios en parallèle du tournage pour différents motifs (script divulgué sur internet, changements de scénaristes, disponibilité limitée de Neve Campbell, différents créatifs avec Bob Weinstein, départ de Kevin Williamson de la production...). Scream 3 a également été réorienté vers plus de comédie et moins de gore du fait de la pression des médias à la suite de la fusillade de Columbine. Le projet d'un cinquième volet, prévu initialement comme le second chapitre d'une deuxième trilogie puis un temps comme l'ultime opus de la saga, est quant à lui resté des années incertain à la suite de conflits de production, aux résultats mitigés de Scream 4, au développement de la série télévisée, au décès de Wes Craven en 2015, puis, à l'acquisition de The Weinstein Company par Lantern Entertainment en 2018. De plus, la pandémie de Covid-19 a influé sur la production de Scream (2022). Le script de Scream VI a quant à lui été remanié du fait du refus de Neve Campbell de reprendre son rôle à la suite d'un conflit salarial jugé misogyne par l'actrice. Également, la production de Scream 7 a subi la double grève de la WGA et de la SAG-AFTRA, mais surtout un script reparti vierge après l'évincement de Melissa Barrera du projet, provoquant une polémique (l'actrice ayant qualifié les actions d'Israël dans la guerre Israël-Hamas de 2023 de "génocide"), et au départ de Jenna Ortega (officiellement en faveur d'autres projets et à la suite d'un conflit salarial avec Spyglass Media Group) puis du réalisateur initial, Christopher Landon, remplacé ultérieurement par Kevin Williamson.
Chaque opus évoque certaines règles essentielles à connaître pour réussir à survivre dans un film d'horreur en analysant un type de film précis[2],[3],[4]...
Le tueur est un peu comme Superman : le buter ça marche pas, l'éventrer pas la peine. Dans le troisième, vous devez cryogéniser sa tête, le décapiter ou bien le faire exploser.
Tout le monde est susceptible d'y passer, même l'héroïne.
Le passé revient pour vous botter méchamment le cul : Oubliez ce que vous savez du passé parce que le passé revient toujours. Toutes les fautes qui ont été commises dans le passé refont surface et vous détruisent.
Tout est plus gros que dans le dernier opus : plus gros budget, plus gros casting, plus de cadavres, poursuites plus longues, fusillades, décapitations... Il faut faire plus fort qu'avant pour que le public en redemande.
Quoi qu’il se soit passé dans le dernier film, on part à l'opposé. Les franchises ne survivent qu'en déjouant les attentes.
Personne n'est à l'abri. Les personnages des premiers films, ça dégage, on les appelle la plupart du temps juste pour se faire zigouiller pour le quart d'heure « nostalgie ». Les personnages principaux sont aussi complètement superflus maintenant, les franchises n'étantqu'une suite de films capitalisantsur le concept.
Le film ayant rapporté le plus de recettes à travers le monde est le premier film de la franchise Scream, avec plus de 173 000 000 de dollars de recettes dont 103 000 000 environ aux États-Unis et 70 000 000 en dehors du territoire américain[22]. Sorti le , Scream démarre la première semaine avec 6 354 586 $ de recettes et sort du box-office la 23e semaine en avec 1 364 809 $ totalisant 99 131 100 $ de recettes à cette date[23].
Scream 2 sort le au cinéma et fait 32 926 342 $ de recettes la première semaine. En , le film quitte le classement du box-office américain et totalise 98 104 519 $ de recettes[24].
Scream 3 sort le et est projeté à travers 3 467 salles de cinéma aux États-Unis, le film récolte 34 713 342 $ la première semaine et 89 103 389 $ la dernière semaine en [25].
En , la chaine MTV a annoncé le développement d'une série adaptée des films[36]. En , la chaine annonce avoir officiellement commandé une première saison de dix épisodes[37]. Le réalisateur de la série de films, Wes Craven, est crédité comme l'un des producteurs de la première saison bien que celui-ci ait admis ne pas être impliqué[38].
La série ne reprend aucun personnage de la série cinématographique et n'est pas directement liée aux films. Elle suit un groupe de jeunes dans une petite ville qui vont subir une série de meurtres violents et sanglants à la suite de la publication d'une vidéo sur le site YouTube. La série est diffusée depuis le aux États-Unis[39].