Saint-Victor est une municipalité du Québec située dans la MRC de Beauce-Centre en plein cœur de la Beauce, dans la Chaudière-Appalaches. Sa superficie est de 120,9 km² et sa population de 2 313 habitants. Sa devise est S'unir pour bâtir.
Saint-Victor a célébré en 2002 le 150e anniversaire de son érection canonique.
Chronologie
: Érection de la municipalité de Saint Victor de Tring.
: La municipalité change son nom pour Saint-Victor de Tring.
: Érection du village de Saint-Victor-de-Tring.
: Le village de Saint-Victor-de-Tring devient le village de Saint-Victor.
: La municipalité de Saint-Victor de Tring devient la municipalité de Saint-Victor-de-Tring.
: Fusion de la municipalité de Saint-Victor-de-Tring et du village de Saint-Victor pour former la municipalité de Saint-Victor.
Origines
La colonisation s'amorce au début du XIXe siècle dans le canton de Tring, proclamé en 1804. La colonisation connait une importante progression entre 1834 et 1838 sur la portion du territoire de la future paroisse de Saint-Victor-de-Tring. Le peuplement est effectué par des gens provenant des paroisses avoisinantes de Saint-François (Beauceville) et de Saint-Joseph-de-Beauce; quelques-uns venaient des seigneuries de Lauzon et de Bellechasse.
La municipalité du township de Tring est créée en 1845, abolie en 1847, puis rétablie en 1855. Elle est scindée en 1864 pour former les municipalités de Saint-Victor-de-Tring et de Saint-Éphrem-de-Tring. Saint-Victor-de-Tring reprend la dénomination de la paroisse catholique fondée en 1848 et canoniquement érigée en 1852, par suite de son détachement de Saint-François-de-Beauce et d'une partie des cantons de Tring et de Broughton. Le nom choisi rappelle que la construction de la chapelle a commencé un 28 juillet, fête de saint Victor (Pape Victor Ier)[1].
Scission et fusion
Le , Saint-Victor-de-Tring se scinde en deux municipalités distinctes, soit le village et la paroisse. Originellement désignée Saint-Victor-de-Tring, la municipalité de village prendra la dénomination de Saint-Victor en 1955. L'actuelle municipalité de Saint-Victor est constituée le de la fusion des municipalités de Saint-Victor-de-Tring (paroisse) et de Saint-Victor (village).
Incendies
L'histoire de Saint-Victor a été marquée profondément par six incendies qui détruisirent en grande partie le village en 1897 (dont l'église d'alors), 1916, 1931, 1941, 1948 et 1958[2].
Géographie
L'agglomération de Saint-Victor est juchée sur une colline surplombant la petite vallée de la rivière Le Bras Saint-Victor. Le lac Fortin, plus grand lac de la Beauce[3] avec ses 2,2 km de longueur, est bordé de nombreuses résidences et chalets. Le lac aux Cygnes est partagé entre les municipalités de Saint-Victor et Saint-Benoît-Labre. Enfin, on retrouve le petit lac Castor géographiquement situé entre les deux autres lacs. Le territoire victorois est boisé à 55 %[4].
Hydrographie
La rivière Prévost-Gilbert coule vers l'est jusqu'à sa confluence, dans le sud-ouest de la municipalité, avec le Bras Saint-Victor qui traverse la municipalité du sud-ouest au nord-est.
La rivière du Cinq coule vers le sud-est jusqu'à sa confluence avec le Bras Saint-Victor dans le sud-ouest de la municipalité.
Élection partielle en italique Depuis 2005, les élections sont simultanées dans toutes les municipalités québécoises
Liste des maires de Saint-Victor-de-Tring
Période
Identité
Étiquette
Qualité
1864
1866
Augustin Bolduc
1866
1869
Zéphirin Bertrand
1869
1874
Vital Cloutier
1874
1877
Joseph Bolduc
1877
1880
Vital Cloutier
1880
1886
François Gosselin
1886
1892
Louis Turgeon
1892
1893
Dominique Bolduc
1893
1899
Louis Turgeon
1899
1902
Jean Rancourt
1902
1904
Louis Turgeon
1904
1912
Philippe Bolduc
1912
1914
Pierre Doyon
1914
1916
Joseph Veilleux
1916
1917
Cyrille Breton
1917
1919
Joseph Veilleux
1919
1921
Cyrille Breton
1921
1922
Joseph Veilleux
1922
1925
Napoléon Grondin
1925
1930
Arthur Grondin
1930
1935
Xavier Latulipe
1935
1939
Charles Fortin
1939
1942
Wilfrid Lessard
1942
1946
Georges Plante
1946
1948
Henri Poulin
1948
1953
Dominique Roy
1953
1957
Philippe Bélanger
1957
1961
Joseph Veilleux
1961
1965
Thomas Jacques Lessard
1965
1969
Lorenzo Plante
1969
1975
Wilfrid Poulin
1975
1981
Alyre Bélanger
1981
1985
Lucien Mathieu
1985
1997
Benoît Prévost
Liste des maires de Saint-Victor (village)
Période
Identité
Étiquette
Qualité
1922
1927
Henri Lacoursière
1927
1929
Jean Rancourt
1929
1933
Gédéon Poulin
1933
1938
Joseph Plante
1938
1943
Albert Langelier
1943
1947
Joseph Bertrand
1947
1951
Cléophas Poulin
1951
1954
Napoléon Veilleux
1954
1956
Joseph-Charles-Auguste Veilleux
1956
1960
Égide Leclerc
1960
1963
Gilles Poulin
1963
1966
Clément Bureau
1966
1971
Ange Aimé Roy
1971
1977
Henri-Louis Lapointe
1977
1980
Paul-Eugène Turcotte
1980
1980
Henri-Louis Lapointe
1980
1985
Jean-Rock Bureau
1985
1997
Eudore Perron
Culture et tourisme
À la mi-juillet a lieu l'annuel Derby de démolition, dans la cour du Bar Chez Jessie depuis plus de 30 ans.
Depuis 1978, en juillet de chaque année, se tiennent les Festivités Western.
La Traversée du Lac Fortin[8] a lieu annuellement à la fin juillet.
La Course à obstacles est un spectacle automobile amateur en pleine carrière de sable, présenté annuellement à la mi-août.
Économie
Saint-Victor a connu un grand dynamisme économique au cours des années 1990. Beaucoup d'entreprises destinent leur production à l'exportation vers les États-Unis, la faiblesse du dollar canadien pendant cette période accentuant cette tendance. Mais avec la remontée du dollar canadien au milieu des années 2000 et la fin des barrières tarifaires sur le textile asiatique[9], certaines entreprises ont dû réduire leur production. Par contre, la construction résidentielle se maintient et la population augmente annuellement.
Entreprises majeures
Beauce Eau (marque AquaBeauce) Site officiel - alimentation
Les produits de l'érable Bolduc Site officiel - alimentation
Éducation
Le premier couvent des religieuses de la congrégation du Saint-Cœur-de-Marie est ouvert au village en 1903 et est détruit par un incendie le . Un second couvent est bâti en 1932 et est à son tour la proie des flammes lors de l'incendie de 1948. Un troisième couvent est érigé en 1949 et fermera en 1967 lors de la centralisation des écoles.
Un autre couvent existait dans le secteur de la station. Il est fermé en 1965 (centralisation) et vendu à Lainages Victor Ltée.
Jadis, à partir de la 6e année, les garçons ne peuvent suivre leurs cours dans les couvents (étant féminins) et sont éduqués dans des maisons privées. En 1957, l'école Champlain est construite pour accueillir les garçons et fermera en 1972 à la suite d'une nouvelle centralisation.
Le Séminaire du Sacré-Cœur pour les vocations tardives formera plusieurs cohortes de jeunes hommes de 1918 jusqu'en 1975, année de sa fermeture. Il est devenu en 1977 une résidence pour personnes retraitées opérée par la Fondation Aube-Nouvelle jusqu'en 2021.
Comme ailleurs au Québec, la fermeture progressive des écoles de rangs fit place à une institution unifiée au cours des années 1960 : l'École Centrale accueille ses premiers élèves en . Avec la fermeture du couvent, elle sera agrandie de sept classes et bénie officiellement le . En 1987, elle prendra le nom d'École Le Tremplin.
Au même titre que d'autres commissions scolaires locales, la Commission Scolaire de Saint-Victor disparaît comme entité distincte en pour faire place à la Commission Scolaire de Beauceville[10].
Luc Lacourcière, folkloriste, écrivain et professeur québécois est né le .
Noël Lessard, dit Le ramancheur, est né en 1911 et a reçu chez lui des patients venant de partout, certains même des États-Unis, pendant plus de 40 ans[11]. Il est décédé en 1990.
Arthur Doyon, fils de Gédéon Doyon et de Anna Rodrigue, est né le et décède à Rouyn-Noranda le . Prospecteur minier et homme d'affaires réputé. Il a entre autres prospecté l'Abitibi: la mine Doyon dite Odyno, alors deuxième producteur d'or au Canada.
Le major Fernand Rancourt D.F.C. est né le , décède à Saint-Georges le et est inhumé le à Saint-Victor. Héros de guerre, le major Rancourt est l’un des rares récipiendaires de tout le Commonwealth de la prestigieuse distinction militaire Distinguished Flying Cross. Pilote de l’Aviation Royale Canadienne, M. Rancourt a engagé une attaque contre un cargo le long de la côte de la Normandie et le de la même année a descendu un avion allemand. Fernand Rancourt aurait également coulé un navire allemand en Mer du Nord.
Yves Lessard, caricaturiste, est un fils de la paroisse[13].
Karolin Métivier, patineur artistique, est né le . Il a été membre de l'Équipe du Québec de 2001 à 2009, a participé à sept championnats canadiens et à plusieurs championnats internationaux dont le Japon, le Danemark et les États-Unis. Il a obtenu la deuxième position aux Jeux du Canada de 2002 et a été champion québécois sénior en 2008.
Résidant ou ayant résidé à Saint-Victor
L'abbé Léon Provancher, naturaliste, écrivain, éditeur, vulgarisateur scientifique, systématicien et taxinomiste, fut le premier curé de Saint-Victor. Les scientifiques d'aujourd'hui le reconnaissent comme le pionnier des sciences au Canada et un des grands naturalistes nord américains du XIXe siècle[14].
Caroline Bouchette dite Maxine (1874-1957), auteure québécoise, écrit une partie de ses livres-jeunesse et de ses chroniques historiques au lac Fortin de Saint-Victor. Elle est une précurseure au Québec en abordant ces thèmes littéraires[15].
Jean-Marc Cormier, écrivain québécois, a vécu à Saint-Victor en 1961 et 1962.
Pierre Barthe, auteur québécois, réside dans la campagne de Saint-Victor.
Jérôme Bourque, artiste photographe, réside dans la campagne de Saint-Victor.
Photos
Résidences et chalets au Lac Fortin
Vallée et Séminaire du Sacré-Cœur
Paysage d'automne (Ferme Beaucevic)
Église au coucher du soleil
Résidences et agriculture en harmonie
Église en hiver
Première neige sur rue Commerciale
Hôtel de Ville et bibliothèque
Visite de la lieutenant-gouverneur du Québec, Lise Thibault en 2002
Désir de Vivre présentée lors du 150e de Saint-Victor en 2002
Intérieur de l'église Saint-Victor pendant la Messe Western 2009
Rodéo pendant les Festivités Western 2010
Saloon et assistance au rodéo, Festivités Western 2010
Séminaire du Sacré-Cœur, aujourd'hui résidence Aube Nouvelle