Richemont se situe au confluent de l'Orne et de la Moselle.
La commune est située en plein sur l'axe mosellan Metz-Thionville et également sur l'axe transfrontalier Luxembourg-Metz-Nancy. Elle est ainsi idéalement desservie par l'autoroute A31 ; position stratégique d'un point de vue économique comme politique. Cette situation a fait du village une place forte durant le Moyen Âge sous le nom de Fort Ornelle et qui a consacré alors le pont de Richemont « Marche d'estault » (frontière d'état), entre le Luxembourg et le pays messin.
Une forêt de 68 ha, avec un parcours de santé et un jardin botanique, sépare Richemont et Gandrange[1].
La Moselle canalisée, d'une longueur totale de 135,2 km, prend sa source dans la commune de Pont-Saint-Vincent et se jette dans la Moselle à Kœnigsmacker, après avoir traversé 61 communes[3].
L'Orne, d'une longueur totale de 85,7 km, prend sa source dans la commune de Ornes et se jette dans la Moselle sur la commune, après avoir traversé 37 communes[4].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Bassin ferrifère ». Ce document de planification, dont le territoire correspond aux anciennes galeries des mines de fer, des aquifères et des bassins versants associés, d'une superficie de 2 418 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la région Grand Est[5]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le SDAGE du Bassin Rhin-Meuse[6].
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment de la Moselle, de la Moselle canalisée et de l'Orne, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité. Ainsi en 2020, dernière année d'évaluation disponible en 2022, l'état écologique de l'Orne était jugé moyen (jaune)[Carte 2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 744 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 9,4 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Malancourt », sur la commune d'Amnéville à 3 km à vol d'oiseau[9], est de 10,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 884,1 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 39,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,9 °C, atteinte le [Note 1],[10],[11].
Statistiques 1991-2020 et records MALANCOURT (57) - alt : 346m, lat : 49°13'07"N, lon : 6°03'25"E Records établis sur la période du 01-01-1973 au 04-01-2024
Au , Richemont est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14].
Elle appartient à l'unité urbaine de Metz[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant 42 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[15],[16]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[16]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[17],[18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (43,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (46 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
prairies (29,3 %), forêts (15,5 %), zones urbanisées (13,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (12,6 %), zones agricoles hétérogènes (10,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,9 %), mines, décharges et chantiers (5,6 %), terres arables (3,9 %), eaux continentales[Note 5] (3,2 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Écarts et lieux-dits
Bévange : hameau à la gauche de l'Orne, à 1 kilomètre au sud-ouest de Richemont.
Pépinville (ferme et château).
Le Marabout : situé au nord de la commune, à la limite d'Uckange
Fronholz
Toponymie
Le nom originel de Richemont parait avoir été celui de Reichardsberg qui se traduirait en français par Richard-mont[20]. Durant le XIXe siècle, Richemont était également connu au niveau postal sous l'alias de Reispert[21].
Richemont : Richemont (1236), Richiermont (1268), Richermont (1275), Pont-a-Orne (1337), Ornette (1384), Fort Ornelle (XIVe siècle), Fort d'Ornelle (1482), Richemon (1544), Riecherspech (1572), Reichersbourg (1581-1592), Wettersberg (1682), Richemont-sur-Moselle (1756). En allemand : Reichersberg[22]. En francique lorrain : Räichersbierg[23] et Räichper.
Bévange : Besanges (1341), Bevingen (1404)[24], Bevange (1756), Bevingen (1871-1918). Bewwéngen et Beséngen en francique lorrain.
Pépinville : Pipinesdorf (1004), Pupperstorff (1356)[25], Puppersdorf (1558), Pupeshoff/Pupestroff ou Pépinville (1719). En allemand : Pepinsdorf[22].
Histoire
Les archives font mention de Richemont pour la première fois en 900[1]. Ancien domaine luxembourgeois de la seigneurie de Rodemack. Anciennement appelé « Fort Ornelle » (situation à l'entrée du Val de l'Orne).
Gilles de Rodemack fit construire un château au XIVe siècle, qui fut détruit par les Messins en 1483.
Confisqué sur le dernier des seigneurs de Rodemack, Richemont fut donné par Philippe d'Autriche, fils de Marie de Bourgogne, à Christophe de Bade, gouverneur de Luxembourg. L'ancienne seigneurie de Richemont comprenait : Richemont, Pépinville, les deux Guénange (haute et basse), la cense de Bruck et une part dans Uckange[20].
Depuis le traité des Pyrénées de 1659, la France se comporta comme suzerain de Richemont malgré les protestations de l'Espagne. Le pont de l'Orne servait de « marche d'estaut » en 1324 pour régler la justice entre pays messin et Luxembourg.
En 1817, Richemont, village de l'ancien Luxembourg français à gauche de l'Orne, avait pour annexes les hameaux de haute et basse Bevange, la ferme et le château de Pépinville et la ferme de Fronholtz. À cette époque, il y avait 688 habitants répartis dans 86 maisons.
Les Templiers
Vers 1275, cette terre appartenait à l'ordre du Temple, à la suppression de cet ordre en 1311, le roi Jean de Bohême auquel, comme souverain du pays, elle doit avoir fait retour, semble en avoir disposé en faveur de la maison de Roussy à la charge de fortifier le château[20].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[29].
En 2022, la commune comptait 2 145 habitants[Note 6], en évolution de +6,56 % par rapport à 2016 (Moselle : +0,52 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
sociale : donneurs de sang, secouristes de la Croix-Blanche anciens combattants en Algérie, la section Hagondange et environs de « Vie libre » ;
sportives : football, judo, tennis, boxe ;
culturelles : Vie et culture (promotion de l'histoire locale), école de musique ;
loisirs : maison des jeunes, aviculteurs et pêcheurs de la société La carpe[1].
mémorielle : Souvenir Français
Économie
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Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Tracé d'une voie romaine ; vestiges (tessons de poterie).
château de Pépinville, qui aurait accueilli au début du Moyen Âge le père de Charlemagne, et roi des FrancsPépin le Bref. Ce château, après avoir appartenu à diverses familles nobles à travers le temps, devint au XIXe siècle un couvent, puis à partir du milieu du XXe siècle fut transformé en centre éducatif. Il accueille également chaque été le centre aéré de la commune. Tours rondes de l'ancien château, dépendances 18e ; jardins et parc.
Château au XIVe, Gilles de Rodemack le fit construire il fut détruit par les Messins en 1483.
Le château a malheureusement brûlé le lundi 29 juillet 2024. Cet incendie a ravagé la structure de la charpente mais la chapelle a pu être sauvée.
Monument aux morts
C’est lors de la séance du conseil du 26 février 1930, que l’on projeta d’ériger un monument en souvenir des soldats tombés pendant la Grande Guerre. L’inscription projetée devant figurer sur la face du socle est la suivante : « Commune de Richemont à ses enfants, 1914-1918 ». Les trois autres faces du socle sont destinées à recevoir les noms des soldats tombés en guerre. Nous avons les noms des soldats tombés lors des guerres de 1914-1918, 1939-1945, des suites de guerres et des guerres coloniales. Le monument mesure 4,40m de haut et fut érigé par Philippe Hurtu (sculpteur à Hayange) et inauguré le 22 juin 1930. Le monument fut érigé en bordure des maisons construites sur la place de l’église. Le regard du poilu surveille la montée de la « Clouze ». Durant la Seconde Guerre mondiale, la statue fut descendue de son piédestal, emballée dans une caisse en bois et entreposée dans le local des sapeurs-pompiers. Le poilu de Richemont a une particularité : il ne fut pas fondu. Il doit son salut au fait qu’il était en fonte et non en bronze. Après la guerre, le monument fut remonté à sa place actuelle[32].
Édifices religieux
Église néo-gothique de Saint-Gorgon reconstruite en 1864 : chœur XIVe ; retable en pierre 1513, fonts baptismaux XVe.
Chapelle du château de Pépinville, construite de 1938 à 1948 pour les sœurs du Sacré-Cœur de Jésus, de style néo-roman.
Chapelle de cimetière.
Statue de la Vierge située dans la Grand'Rue, construite à l'occasion du jubilé marial de 1938.
Édifices civils
Installations sportives, dont un terrain vert de football, un dojo pour la pratique du judo-jujitsu, un gymnase omnisports et un gymnase réservé au tennis en plus de deux courts de plein air.
Groupe scolaire G.-Lenotre, avec deux classes de maternelle et cinq classes de primaire[1].
Louis Léon Théodore Gosselin dit G. Lenotre, né le et mort le , écrivain, membre de l'Académie française et officier de l'ordre de la Légion d'honneur. L'école primaire de Richemont est également appelée en son honneur « G.-Lenotre » depuis le .
David Harmand (1750-1859), soldat puis modèle, mort à 109 ans, est né à Richemont.
Héraldique
Blason
Ecartelé au 1 burelé d’argent et d’azur de dix pièces, au lion de gueules à double queue, armé, lampassé et couronné d’or ; au 2 fascé d’or et d’azur de six pièces, à trois pals alésés et fichés de gueules brochant sur le tout ; au 3 parti de sable et d’argent à la croix pattée de gueules ; au 4 d’or à la tête de maure de sable liée et perlée d’argent, soutenue par un cor de chasse d’azur enguiché et virolé de gueules. Sur le tout un pont alésé à cinq arches sommé d’une croix, le tout de gueules[33].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Pour approfondir
Bibliographie
Francis Girard, Richemont, des origines à nos jours.
Nicolas Honecker, Morts pour la Patrie - Les Mondelangeois et les Richemontois morts pour notre liberté (de 1870 à nos jours).
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Metz comprend une ville-centre et 41 communes de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑« Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ ab et cPublications de la Société pour la Recherche et la Conservation des Monuments Historiques dans le Grand-Duché de Luxembourg, volume 18
↑Administration générale des postes, Dictionnaire des postes aux lettres, contenant les noms des villes, communes et principaux lieux habités de la France, Paris, Imprimerie Royale, 1845.
↑ a et bBouteiller - Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868.
↑Marcel Konne et Albert-Louis Piernet, « Dierfer vun äiser Hemecht », Hemechtsland a Sprooch, no 1, (ISSN0762-7440).
↑Mémoires de l'Académie nationale de Metz - Volume 45 (1865).
↑International Centre of Onomastics - Onoma, Volumes 36 à 37 (2001)
↑« Roger Tusch, maire honoraire de Richemont, est décédé : Après un demi-siècle passé au service de sa commune, ce lundi 18 mars Roger Tusch, maire honoraire de Richemont, s'est éteint dans sa 89e année. », Le Républicain lorrain, (lire en ligne).