La France révolutionnaire occupant militairement Mayence, ces intellectuels tentent de fonder une république. Une Convention germanique du Rhin est élue. Elle est très peu représentative de la population qui s'est massivement abstenue lors du vote ; les pays rhénans, très catholiques, voyant dans la Révolution française une sorte de subversion protestante. Les défaites militaires de la France révolutionnaire, la perte de la ville de Francfort début décembre 1792, ajoutées à la menace d'un siège de Mayence par les Austro-Prussiens, ne sont pas non plus sans conséquence sur la fraîcheur des opinions concernant la Révolution rhénane.
Décisions
La Convention, présidée par Hoffmann, s'ouvre le . Elle proclame la séparation avec le Saint-Empire romain germanique, l'abolition des privilèges du clergé et de la noblesse, mais ne peut assurer une assise suffisante pour créer la république de Mayence. Sur la motion de Forster, président du club des Jacobins mayençais, manipulé par les autorités militaires françaises, la Convention demande sa réunion à la France. Au mois de , le siège par les armées coalisées puis la capitulation de Mayence font annuler cette réunion à la République française.
Michel Vovelle, Les Républiques sœurs sous les regards de la grande nation, Paris, L'Harmattan, 2001.
Mainz - Die Geschichte der Stadt - Mayence - Histoire de la ville. Éditeurs : Franz Dumont, Ferdinand Scherf, Friedrich Schütz; 1. Aufl.; Éditeur Philipp von Zabern, Mainz 1998.
Franz Dumont, Une Révolution rurale sur le Rhin? L'exemple de la république de Mayence en 1792/93 en: L'image de Révolution française, Volume II, dirigé par Michel Vovelle, communications présentées lors du Congrès Mondial pour le Bicentenaire de la Révolution. Sorbonne, Paris, 6-.