Le nom Pigeon Hill est possiblement dérivé de pitch in, qui signifie aider en anglais, parce que des goélettes de pêche se rendait à cet endroit pour de l'eau[8]. Le village est aussi appelé Grosse-Butte[6] d'après la colline sur lequel il est bâti[9].
Pigeon Hill se trouve au nord-est de l'Île de Lamèque. Il est bordé au nord par le havre de Miscou et à l'est par le golfe du Saint-Laurent. La plupart du territoire est plat et est composé principalement de tourbières et de marais. Au nord du village se trouve la pointe à Baleine.
Pigeon Hill est desservi par les routes 305 et 310. La route 113 se trouve à proximité. Le village comporte également un port, situé à la pointe à Baleine.
Pigeon Hill est généralement considéré comme faisant partie de l'Acadie[10].
Géologie
Le sous-sol de Pigeon Hill est composé principalement de roches sédimentaires du groupe de Pictou datant du Pennsylvanien (entre 300 et 311 millions d'années)[11].
L'érosion est considérée comme un problème important à Pigeon Hill, faisant perdre environ 3 mètres par an au littoral[12]. De nombreux fossiles de végétaux incrustés de malachite et de connellite sont visibles à Pigeon Hill[13].
Pigeon Hill est situé dans le territoire historique des Micmacs, plus précisément dans le district de Sigenigteoag, qui comprend l'actuel côte Est du Nouveau-Brunswick, jusqu'à la baie de Fundy[14].
Selon ce que rapporte Donat Robichaud, la région est visitée par des pêcheurs Normands et Bretons dès la fin du XIIIe siècle[15]. Les Bretons sont en fait bien établis avant 1536[16]. Les Basqueschassent la baleine en Europe à partir du XIIe siècle ou plus tôt mais, à la suite de l'effondrement de la population de ces cétacés, commencent à les chasser au sud du Labrador au XVIe siècle, en plus de pêcher la morue[16]. Ces pêcheurs viennent surtout du Pays basque espagnol mais ceux du Pays basque français deviennent de plus en plus nombreux[16]. Ils sont déjà bien installés vers 1540. Contrairement à une idée répandue, ils n'ont pas chassés la baleine de plus en plus loin jusqu'à atteindre l'Amérique mais s'y sont rendus directement[16]. Vers 1632, les pêcheurs de morue basques se déplacent dans des endroits plus reculés, dont Caraquet, Paspébiac et Shippagan, notamment pour éviter les attaques des Inuits et des piratesanglais ou danois, mais aussi à cause de la baisse de la population de baleine et de l'ouverture de la pêche au Svalbard[16]. La pêche basque dans la région dure sans encombre jusque vers la fin du XVIIe siècle[16].
La tourbière Pigeon Hill, sur la route 305, entre en opérations en 1979[17]. Une autre tourbière, sur le chemin Grand-Ruisseau, entre en opération vers 1983[17]. Le , une bourrasque de vent de 80 kilomètres à l'heure a fait s'effondrer le clocher de l'église Saint-Pie-X, construite en 1962[18]. Le toit et une voiture ont été fortement endommagés mais les gens situés à l'intérieur n'ont subi aucune blessure[18]. L'église a été réparée et solidifiée en 2004[19].
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Le village comptait 535 habitants en 2006, comparativement à 537 en 2001, soit une baisse de 0,7 %. Il y avait 267 logements privés, dont 205 occupés par des résidents habituels. Le village a une superficie de 10,04 km2 et une densité de population de 53,3 habitants au kilomètre carré[21].
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Commission de services régionaux
Pigeon Hill fait partie de la Région 4[22], une commission de services régionaux (CSR) devant commencer officiellement ses activités le [23]. Contrairement aux municipalités, les DSL sont représentés au conseil par un nombre de représentants proportionnel à leur population et leur assiette fiscale[24]. Ces représentants sont élus par les présidents des DSL mais sont nommés par le gouvernement s'il n'y a pas assez de présidents en fonction[24]. Les services obligatoirement offerts par les CSR sont l'aménagement régional, l'aménagement local dans le cas des DSL, la gestion des déchets solides, la planification des mesures d'urgence ainsi que la collaboration en matière de services de police, la planification et le partage des coûts des infrastructures régionales de sport, de loisirs et de culture; d'autres services pourraient s'ajouter à cette liste[25].
Entreprise Péninsule, un organisme basé à Tracadie-Sheila faisant partie du réseau Entreprise, a la responsabilité du développement économique de la région[27].
L'économie des îles de Lamèque et Miscou est dominée par la pêche, l'exploitation de la tourbe, la culture de petits fruits, le tourisme et les services[27]. Des efforts de diversification économique sont pourtant en cours, notamment dans le secteur de l'énergie éolienne[27]. En fait, le développement économique de la région est centré principalement sur la ville de Lamèque, même s'il y a quelques développements résidentiels au village[27].
Le port de Pigeon Hill est géré par le Comité portuaire de Pigeon Hill Inc. Il compte deux quais principaux, protégés par une jetée. La flotte est la plus importante de toute l'île de Lamèque et de Miscou. Elle est composée de 70 bateaux faisant en moyenne 13 mètres, spécialisés dans la pêche au homard et Hareng[28].
Existant depuis le , la Commission de gestion des déchets solides de la Péninsule acadienne (COGEDES) a son siège-social à Caraquet. Les déchets sont transférés au centre de transbordement de Tracadie-Sheila et les matières non-recyclables sont ensuite enfouies à Allardville.
L'église Saint-Pie-X a été construite en 1962 grâce à une collecte de dons et des corvées[18]. C'est un édifice en briques brunes de style moderne possédant un campanile, un toit à deux versants et un vitrail simple. L'une des œuvres d'art est un tableau de Philo Joanette représentant Saint Pie X. La paroisse est incluse dans le diocèse de Bathurst.
↑(en) Alan Rayburn, Geographical Names of New Brunswick, Énergie, Mines et Ressources Canada, Ottawa, 1975, p. 216.
↑« Grosse Butte », sur Base de données toponymiques du Canada, Ressources naturelles Canada (consulté le ).
↑Murielle K. Roy et Jean Daigle (dir.), Démographie et démolinguistique en Acadie, 1871-1991, L'Acadie des Maritimes, Moncton, Centre d'études acadiennes, Université de Moncton, , 908 p. (ISBN2-921166-06-2), p. 141.
↑(en) [PDF] Ministère des Ressources naturelles et de l'énergie du Nouveau-Brunswick, « Bedrock Geology of New Brunswick », (consulté le ).
↑David Caron, « Érosion: un biologiste croit que Pigeon Hill est en péril », L'Acadie nouvelle, , p. 6.
↑Nouveau-Brunswick, Écorégion des basses terres de l'est, Ministère des Ressources naturelles du Nouveau-Brunswick, (lire en ligne [PDF]), p. 311-317.
↑(en) Philip K. Bock et William C. Sturtevant (dir.), Handbook of North American Indians, vol. 13, t. 1, Government Printing Office, , 777 p., p. 109-110
↑(fr) Donat Robichaud, Le Grand Shippagan, 1976. p. 33-37
↑ abcde et f(en) Selma Huxley Barkham, « The Basque Whaling Establishments in Labrador 1536-1632 — A Summary », Arctic, vol. 37, no 4, , p. 515-519 (lire en ligne, consulté le )
↑ a et b« Cinq tourbières en fonction aux îles de Lamèque », L'Évangéline, vol. 95, no 141, , p. 23 (lire en ligne)
↑ abc et d(fr) André Pépin, « Pigeon Hill : Le clocher de l’église Saint-Pie-X s’effondre dans un bruit de tonnerre », dans L'Acadie nouvelle, 19 décembre 2003 [lire en ligne (page consultée le 3 janvier 2009)].
↑(fr) Sylvie Paulin-Grondin, « Le clocher de Pigeon Hill sonne à nouveau », dans L'Acadie Nouvelle, 15 novembre 2004 [lire en ligne (page consultée le 3 janvier 2009)].
↑ abcde et f(en) Cleadie B. Barnett, « New Brunswick Parishes », dans New Brunswick's Past, 17 avril 1998 [lire en ligne (page consultée le 27 novembre 2008)].
↑(fr) Réal Fradette, « Qui arrivera à défaire Yvon Godin », dans L'Acadie Nouvelle, 20 décembre 2008 [lire en ligne (page consultée le 20 décembre 2008)].
↑ abc et d« District de services régionaux 4 », sur Bâtir des gouvernements locaux et des régions viables (Rapport Finn), sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).