Petit-Rocher-Nord[1] ou Devereaux[2],[3],[4],[5] est un village du Belle-Baie, dans le Nord-Est de la province canadienne du Nouveau-Brunswick. Le village a le statut de DSL sous le nom légal de Petit-Rocher-Nord (Devereaux)[6]. Dans le cadre de la réforme de la gouvernance locale du , le DSL a été annexé à la nouvelle ville de Belle-Baie[7].
Petit-Rocher-Nord est nommé ainsi d'après sa position par rapport au village de Petit-Rocher. L'origine du nom Devereaux n'est pas certaine. Il pourrait être en l'honneur de Joseph A. Devereaux, le premier maître des postes en 1914, ou en l'honneur de Joseph Devereaux, un des premiers propriétaires terriens[8].
Petit-Rocher-Nord se trouve à près de 25 kilomètres de route au nord de Bathurst.
Petit-Rocher-Nord est généralement considérée comme faisant partie de l'Acadie[9].
Climat
Une station météorologique est située non loin, à Belledune. Le village bénéficie d'un climat continental humide. Le mois le plus chaud a une température moyenne de 18,5 °C et le plus froid une température de −11,3 °C[10]. Le village reçoit 1 000 mm de précipitations annuellement dont 300 cm de neige[10]. La journée la plus chaude fut le , avec 37 °C et la plus froide fut le , avec −36 °C[10]. La journée ayant eu le plus de précipitations fut le , avec 82,2 mm de pluie[10]. Le a le record de neige, avec 45,7 centimètres, alors que la plus importante accumulation a eu lieu le , avec 83 cm[10]. Le vent le plus fort, 80 kilomètres à l'heure, a soufflé le [10].
Relevé météorologique de Petit-Rocher-Nord (Belledune) (1971-2000)
La paroisse[note 1] comptait 2633 logements privés en 2006, dont 2445 occupés par des résidents habituels[11]. Parmi ces logements, 89,6 % sont individuels, 4,3 % sont jumelés, 0,0 % sont en rangée, 2,7 % sont des appartements ou duplex et 1,8 % sont des immeubles de moins de cinq étages. Enfin, 1,4 % des logements entrent dans la catégorie autres, tels que les maisons-mobiles[12]. 88,5 % des logements sont possédés alors que 11,5 % sont loués[12]. 68,1 % ont été construits avant 1986 et 12,9 % ont besoin de réparations majeures[12]. Les logements comptent en moyenne 6,2 pièces et 0,4 % des logements comptent plus d'une personne habitant par pièce[12]. Les logements possédés ont une valeur moyenne de 70 271 $, comparativement à 119 549 $ pour la province[12].
Petit-Rocher-Nord est situé dans le territoire historique des Micmacs, plus précisément dans le district de Gespegeogag, qui comprend le littoral de la baie des Chaleurs[13].
La seigneurie de Népisiguit est concédée en au Sieur Jean Gobin, un marchand de Québec; elle avait un territoire long de 12 lieues et profond de 10 lieues, à partir du littoral de la baie et probablement centré sur la rivière Népisiguit ce qui, selon William Francis Ganong, inclut le site de Petit-Rocher-Nord[14]. Gobin donne la seigneurie à Richard Denys de Fronsac[14]. La seigneurie, par l'héritage à sa femme, tombe aux mains de Rey-Gaillard, qui la possédait en 1753[14]. Cooney parle d'une concession à un certain Enaud, qui est vraisemblablement Philippe Hesnault, seigneur de Pokemouche et peut-être agent de Gobin[14].
En 1825, le territoire est touché par les Grands feux de la Miramichi, qui dévastent entre 10 000 km2 et 20 000 km2 dans le centre et le nord-est de la province et tuent en tout plus de 280 personnes[15],[16].
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D'après le recensement de Statistique Canada, il y avait 555 habitants en 2006, comparativement à 534 en 2001, soit une hausse de 3,9 %. Il y a 248 logements privés, dont 230 occupés par des résidents habituels. Le village a une superficie de 8,71 km2 et une densité de population de 63,7 habitants au kilomètre carré[21].
Entreprise Chaleur, un organisme basé à Bathurst faisant partie du réseau Entreprise, a la responsabilité du développement économique de la région[22].
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Commission de services régionaux
Petit-Rocher-Nord fait partie de la Région 3[23], une commission de services régionaux (CSR) devant commencer officiellement ses activités le [24]. Contrairement aux municipalités, les DSL sont représentés au conseil par un nombre de représentants proportionnel à leur population et leur assiette fiscale[25]. Ces représentants sont élus par les présidents des DSL mais sont nommés par le gouvernement s'il n'y a pas assez de présidents en fonction[25]. Les services obligatoirement offerts par les CSR sont l'aménagement régional, l'aménagement local dans le cas des DSL, la gestion des déchets solides, la planification des mesures d'urgence ainsi que la collaboration en matière de services de police, la planification et le partage des coûts des infrastructures régionales de sport, de loisirs et de culture; d'autres services pourraient s'ajouter à cette liste[26].
Petit-Rocher-Nord, comme plusieurs localités de la région Chaleur, partage ou achète plusieurs de ses services. Ainsi, l'aménagement du territoire est de la responsabilité de la Commission d'urbanisme de Belledune[22]. Le service de police est assuré par le poste de la Gendarmerie royale du Canada de Bathurst[22]. Cette ville compte un poste d'Ambulance Nouveau-Brunswick et l'hôpital régional Chaleur. Il y a toutefois un centre de santé à Pointe-Verte. Le bureau de poste le plus proche est à Petit-Rocher. La collecte des déchets et matières recyclables est effectuée par la Commission de gestion des déchets solides de Népisiguit-Chaleur[22].
Les francophones bénéficient du quotidien L'Acadie nouvelle, publié à Caraquet, ainsi qu'à l'hebdomadaire L'Étoile, de Dieppe. Ils ont aussi accès à l'hebdomadaire Hebdo Chaleur, publié à Bathurst. Les anglophones bénéficient des quotidiens Telegraph-Journal, publié à Saint-Jean ainsi que de l'hebdomadaire Northern Light, de Bathurst.
↑Le Nouveau-Brunswick est traditionnellement divisé en paroisses et Statistique Canada fournit uniquement des données détaillées pour les municipalités et les parties non-constituées des paroisses, alors qu'elle fournit uniquement la population, la superficie, la densité de population et le nombre de logements pour les DSL ne correspondant pas aux limites des paroisses. La paroisse de Beresford inclut les DSL de la paroisse de Beresford, d'Alcida, de Dunlop, de Laplante, de Madran, de Nicholas-Denys, de Petit-Rocher-Nord, de Petit-Rocher-Sud, de Robertville, de Saint-Laurent et de Tremblay
↑(en) Alan Rayburn, Geographical Names of New Brunswick, Énergie, Mines et Ressources Canada, Ottawa, 1975, p. 93.
↑Murielle K. Roy et Jean Daigle (dir.), Démographie et démolinguistique en Acadie, 1871-1991, L'Acadie des Maritimes, Moncton, Centre d'études acadiennes, Université de Moncton, , 908 p. (ISBN2-921166-06-2), p. 141.
↑(en) Philip K. Bock et William C. Sturtevant (dir.), Handbook of North American Indians, vol. 13, t. 1, Government Printing Office, , 777 p., p. 109-110
↑ abc et d(en) William Gagnong, A Monograph of historic sites in the province of New Brunswick, Ottawa, J. Hope, (lire en ligne), Carte no. 39, p. 318-319
↑(en) J. Clarence Webster, Historical Guide to New Brunswick, Fredericton, New Brunswick Government Bureau of Information and Tourist Travel, , 119 p., p. 61-62.
↑ abcdef et g« District de services régionaux 3 », sur Bâtir des gouvernements locaux et des régions viables (Rapport Finn), sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
↑(fr) Réal Fradette, « Qui arrivera à défaire Yvon Godin », dans L'Acadie Nouvelle, 20 décembre 2008 [lire en ligne (page consultée le 20 décembre 2008)].
↑[PDF] « Francophone Nord-Est », sur Ministère de l'Éducation du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
(en) William F. Ganong, A Monograph of the Origins of the Settlements in New Brunswick, Ottawa, J. Hope, , 185 p.
(en) Alan Rayburn, Geographical Names of New Brunswick, Ottawa, Énergie, Mines et Ressources Canada,