Pierre Cohen , né le 20 mars 1950 à Bizerte en Tunisie , alors protectorat français, est un homme politique français , député socialiste de 1997 à 2012, maire de Toulouse et président de la communauté urbaine de Toulouse Métropole de 2008 à 2014.
Biographie
Fils d'une catholique française et d'un militaire juif tunisien[ 1] , qu'il suit en Allemagne en 1958 puis à Mazamet en 1964 , Pierre Cohen obtient, après son bac en 1968 , un doctorat en informatique à l'université Paul-Sabatier de Toulouse , et devient ingénieur de recherche en informatique à l'Institut de recherche en informatique de Toulouse (IRIT), jusqu'en 1997 [ 2] .
Membre du Parti socialiste depuis 1974, il milite au sein du Centre d'études, de recherches et d'éducation socialiste (CERES). Élu conseiller municipal à Ramonville-Saint-Agne en 1983, il est d'abord chargé de la petite enfance avant d'en devenir maire en 1989 . Impliqué dans les politiques de préventions au GIP et CISD, il est aussi à l'origine du Festival de rue de Ramonville. Conseiller régional entre 1986 et 1992, il se met en congé du Parti socialiste un temps après l'entrée de la France dans la guerre du Golfe . Il vote ensuite « non » au référendum sur le traité de Maastricht , mais ne rejoint pas Jean-Pierre Chevènement au Mouvement des citoyens , et se rapproche de Lionel Jospin en 1995[ 2] .
Il est élu député en 1997 dans la 3e circonscription de la Haute-Garonne . Réélu en 2002, puis en 2007, il est membre de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques . Après avoir été membre pendant commission de la production et des échanges de 1997 à 2002, il siège de 2004 à 2008 à la commission des affaires économiques, de l'environnement et du territoire où il a particulièrement défendu les questions liées à la recherche et à l'enseignement supérieur, il a ensuite terminé son parcours à l'Assemblée nationale en tant que membre de la commission des affaires étrangères .
Il a également participé à la création du groupe parlementaire Espace, destiné à défendre la recherche, l'industrie et les applications spatiales françaises et européennes[ 3] .
Le 16 mars 2008 , à la tête d'une liste unitaire de la gauche (PS , PCF , MRC , PRG , Verts ), il devance au second tour des municipales à Toulouse le maire sortant Jean-Luc Moudenc (50,42 % contre 49,58 %[ 4] soit avec seulement 1 209 voix d'avance). Cette victoire, qui s'inscrit dans un contexte national favorable à l'opposition de gauche , marque la première élection d'un maire socialiste depuis 1971 .
Le 11 avril 2008 , il devient président de la communauté urbaine du Grand Toulouse [ 5] .
Le 30 mars 2014 , sa liste PS-PCF -PRG -MRC est battue par la liste de Jean-Luc Moudenc UMP -UDI -MoDem qui obtient 52,06 % des voix et 53 sièges aux élections municipales de Toulouse. Sa liste n'obtenant que 16 sièges, il n'est pas réélu maire après les élections municipales de 2014 à Toulouse .
Il soutient Benoît Hamon lors de la primaire citoyenne de 2017 [ 6] . Après sa victoire à la primaire, il est nommé responsable thématique « Innovation territoriale » de sa campagne présidentielle [ 7] , [ 8] . En avril 2018 , il quitte le PS avec une vingtaine d'élus et de militants pour rejoindre Génération.s de Benoît Hamon[ 9] .
Il se présente aux élections municipales toulousaines de 2020 . Sa liste, « Pour la cohésion - L'autre choix » arrive en quatrième position et obtient 5,66 % des suffrages lors du premier tour organisé le 15 mars 2020 [ 10] .
Prises de position
En 2012, il déclare « Tout ce qui est nationaliste, Front national ou autre, je considère que réduire leur présence voire l'éradiquer, c’est important. Il y a deux moyens : par la loi et le rapport de force physique, qui montrent que l’on est très majoritairement contre, mais aussi par le combat idéologique. » Ces propos lui valent d'être dans le « collimateur » du groupe d'extrême droite Bloc identitaire , d'après Les Inrockuptibles [ 11] .
Synthèse des fonctions et mandats
À l'Assemblée nationale
Au niveau local
Au niveau régional
17 mars 1986 - 22 mars 1992 : conseiller régional de Midi-Pyrénées
Synthèse des résultats électoraux
Élections législatives
Élections municipales
Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où il est tête de liste.
Notes et références
↑ Sébastien Marti, « Pierre Cohen, le candidat PS côté cœur », La Dépêche du Midi , 2 janvier 2008
↑ a et b Yves Bordenave, « Pierre Cohen : le sérieux fait maire , Le Monde , 18 mars 2008
↑ Fiche sur le site de l'Assemblée nationale
↑ Résultats des élections municipales de 2008 à Toulouse sur le site officiel du Ministère de l'Intérieur
↑ « Le maire PS de Toulouse Pierre Cohen élu président du Grand Toulouse », La Dépêche , 11 avril 2008 (lire en ligne , consulté le 8 octobre 2014 ) .
↑ « PS : pourquoi Cohen soutient Hamon », ladepeche.fr , 14 décembre 2016 (lire en ligne , consulté le 19 août 2018 )
↑ Marie-Pierre Haddad , « Présidentielle 2017 : ce que traduit le nouvel organigramme de l'équipe de Hamon » , rtl.fr, 26 février 2017.
↑ Organigramme de campagne de Benoît Hamon
↑ Fabrice Valery, « L'ancien maire de Toulouse Pierre Cohen quitte le PS pour le mouvement Génération-s de Benoît Hamon », sur France 3 Occitanie , 4 avril 2018 (consulté le 5 avril 2018 )
↑ « Résultats Toulouse (31200) : élections municipales 2020 », sur La Croix (consulté le 27 mars 2020 )
↑ Laure Siegel, « À Toulouse, la tension monte entre militants d'extrême droite et antifascistes », sur Les Inrockuptibles , 6 avril 2012 .
↑ « Résultats des élections législatives de 2002 : Haute-Garonne (31) -- troisième circonscription (résultats officiels) », sur interieur.gouv.fr , site officiel du ministère de l'Intérieur français (consulté le 12 juin 2007 ) .
↑ « Résultats des élections législatives de 2007 : Haute-Garonne (31) -- troisième circonscription (résultats officiels) », sur interieur.gouv.fr , site officiel du ministère de l'Intérieur français (consulté le 12 juin 2007 ) .
↑ Résultats des élections municipales 2008 sur le site du Ministère de l'Intérieur
↑ Résultats du 1er tour pour la commune Toulouse
↑ « Elections municipales 2020 », sur elections.interieur.gouv.fr (consulté le 17 mai 2020 ) .
↑ Fusion avec les autres listes de gauche sous le nom Archipel citoyen (EÉLV -PS -LFI -PP -PCF -PRG -PP -ND -E! -POC -OPN ).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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