Pierre-Joseph Van Beneden, né le à Malines, est le fils de Guillaume Van Beneden, cabaretier, et de Marie Barbe Penninckx. Il se marie le à Ostende avec Rosalie Valcke. Il est le père d'Édouard van Beneden (1846-1910), professeur de zoologie, d'anatomie et de physiologie comparées à l'Université de Liège, et découvreur de la méiose.
Il commence à étudier la pharmacie chez Louis Stoffels, d'origine hollandaise et installé à Malines. Stoffels possédait un cabinet de curiosités constitué de minéraux, d'animaux et de fossiles. Le jeune Van Beneden découvre alors l'histoire naturelle.
En 1842, il devient membre de l'Académie royale des sciences de Belgique dont il devient président en 1881. Il étudie les vers plats à partir de 1845. Il met en évidence le cycle vital complet de ces animaux, certaines étapes étant autrefois inconnues. Il démontre ainsi que ces vers ne naissent pas spontanément, mais sont de véritables animaux. Il fait paraître en 1875Les Commensaux et les parasites dans le règne animal. Cet ouvrage, largement diffusé, permet l'établissement du concept de commensalisme[2] qu'il avait théorisé à la fin des années 1860[2].
Vers la fin des années 1850, il commence à étudier les baleines et autres mammifères marins fossiles ou actuels et publie, en collaboration avec le zoologiste français Paul Gervais, Ostéographie des Cétacés, vivants et fossiles (1868-1880). Il fonde le premier laboratoire et le premier aquarium (non ouvert au public) destinés à étudier la biologie marine (1843) à Ostende[3]. Là, il s’intéresse aux invertébrés marins et montre que l'étude de l'embryologie est une clé essentielle pour leur classification.
En 1875, il devient membre de la Royal Society. Il était également membre de nombreuses autres sociétés scientifiques à l'étranger.
À la suite de son décès le à Louvain, ses funérailles sont célébrées avec les honneurs militaires à Louvain le et il est inhumé au cimetière d'Heverlee.
Œuvres
Une sélection d'œuvres de Pierre-Joseph Van Beneden dont le texte intégral est disponible :
En 1853, l'Institut de France lui décerne le Grand prix de sciences physiques pour l'ouvrage L'histoire du développement des vers intestinaux. En 1886, l'Université de Louvain frappe une médaille célébrant ses cinquante années de professorat[4].
En 1886, une médaille à l'effigie de Pierre-Joseph Van Beneden est émise par l'Université de Louvain pour célébrer ses 50 ans de professorat.
Avers de la médaille.
Revers de la médaille.
Une statue à son effigie, œuvre du sculpteur Jules Lagae, a été érigée en à Malines.
Une « Van Benedenlaan » (avenue Van Beneden) à Malines et une « P.-J. Van Benedenstraat » (rue P.-J. Van Beneden) à Louvain ont été baptisées en son honneur.
Les distinctions suivantes lui ont été décernées :
Paul Brien , « Pierre-Joseph Van Beneden », dans Florilège des sciences en Belgique , Bruxelles, Académie royale de Belgique, 1968, p. 824–851.
Gabriel Hamoir La révolution évolutionniste en Belgique, du fixiste Pierre-Joseph Van Beneden à son fils darwiniste Édouard. Éditions de l'ULG, 2002, (ISBN9782930322339).