Fabio Colonna (en latin, langue de ses écrits : Fabius Columna) est un botanisteitalien, né en 1567 à Naples et mort le dans la même ville.
Biographie
Le père de Colonna, Girolamo, avait fait paraître des fragments du poète latin Ennius. Fabio apprend le latin et le grec.
Colonna vient à la botanique par hasard : souffrant d'épilepsie et cherchant un remède, il s'intéresse aux plantes médicinales. C'est grâce à l'étude de l'œuvre de Dioscoride qu'il trouve enfin une plante, la valériane, qui lui apporte un peu de soulagement (bien que cette espèce ne soigne pas vraiment l'épilepsie). Trouvant les ouvrages des auteurs anciens confus et contradictoires, il décide d'y apporter un peu d'ordre. Son commentaire sur Materia medica(en) de Dioscoride, qui relève des erreurs et des omissions dans cet ouvrage, est maintenant perdu.
Il publie en 1592, Phytobasanos et Ekphrasis. Ses descriptions comme ses illustrations sont d'une très grande qualité. Il tente d'établir des synonymies entre les différents auteurs et rejette l'utilisation des feuilles pour la classification : il privilégie les organes floraux et fructifères, opinion partagée par Conrad Gessner (1516–1565) et Andrea Cesalpino (1519–1603).
Nous lui devons le mot « pétale » pour les pièces colorées de la fleur qui, avant lui, se nommaient « feuilles florales ».
En 1612, Fabio Colonna fait partie des premiers membres de l'Académie des Lyncéens de Naples. Cette institution est l'unique branche locale de l'Académie fondée à Rome en 1603 par Federico Cesi et deux amis. Galilée avait adhéré à l'Académie l'année précédente, en 1611[1].
C'est lui qui, le premier, dans son traité De glossopetris publié en 1616[2], démontre de façon convaincante que les glossopètres sont des dents de requin fossiles[3] : il soumet à l'action du feu des glossopètres présentes dans un échantillon de tuf et des dents de requin vivant. Le tuf se calcine immédiatement tandis que les glossoptères et les dents se carbonisent d'abord et donnent des cendres.
Ekphrasis altera, Rome, 1616 — 156 dessins de Colonna et deux appendices : De purpura et De glossopetris dissertatio, où Colonna défend l'origine organique des glossopètres.
« De glossopetris », dans De corporibus marinis lapidescentibus quae defossa reperiuntur, auctore Augustino Scilla — Addita dissertatione Fabii Columnae De glossopetris, Rome, 1747
↑Titre complet : Φυτοβασανος sive plantarum aliquot historia in qua describuntur diversi generis plantæ veriores, ac magis facie, viribúsque respondentes antiquorum Theophrasti, Dioscoridis, Plinii, Galeni, aliquorúmque delineationibus, ab alijs hucusque [sic] non animaduersæ.
↑Instrument musical semblable à une petite harpe. Voir Jean-Claude Roland, « Sambuque », dans Connaissance hellénique, no 139 (novembre 2014).