Paul Labérenne était professeur agrégé de mathématiques[2], il a été professeur de sciences et de philosophie des sciences à l'Université ouvrière de Paris de 1932 à 1939, puis à l'Université Nouvelle après 1945. À la fin des années 1950 et au début des années 1960, il enseigne les mathématiques dans les classes préparatoires aux écoles d'ingénieurs de physique et de chimie du lycée Chaptal de Paris.
Il était militant syndicaliste et communiste. Il a écrit des ouvrages sur le marxisme ainsi que des essais scientifiques et épistémologiques, notamment L'origine des mondes[3]. Il faisait partie du comité directeur de la revue la Pensée dans les années cinquante, revue à laquelle il collabora dès le premier numéro en 1938. Il a aussi édité un recueil des œuvres de Paul Langevin après la mort de ce dernier, intitulé La Pensée et l'Action.
Dans les années 1930, il travaille avec de nombreux intellectuels marxistes et communistes, le docteur Georges Galpérine, Jean Baby, Louis Aragon et Georges Friedmann. Ce dernier lui présentera celle qui deviendra son épouse, Sophie Eckstein, qu'il épousera en 1935.
Avec Aragon, il publiera des articles dans la revue La lutte antireligieuse et prolétarienne.
Mobilisé à la fin , Paul Labérenne fit toute la guerre sur la ligne Maginot comme lieutenant observateur d'artillerie à l'Ouvrage du Bois-du-Four sur le secteur de la Crusnes à Villers-la-Montagne. Fait prisonnier le , il passa cinq années en captivité.
Publications
Leçons de géométrie projective, traduction de l'ouvrage de Federigo Enriques, Paris, Gauthier-Villars, 1930.
L'efficacité politique et sociale du positivisme et du marxisme, 1932.
L'origine des mondes, Paris, Éditions Sociales Internationales, 1936.
A la lumière du marxisme, avec Armand Cuvillier, préface d'Henri Wallon, Paris, Éditions Sociales Internationales, 1936-1937.
Cours de marxisme, avec Georges Friedmann, René Maublanc et Henri Wallon, Paris, Bureau d'éditions, 1937.