Plus rarement, il est aussi guitariste, notamment sur l'album Procession du groupe Weather Report.
Biographie
Né le à New York, il commence la batterie à 5 ans, grâce à un jouet reçu à Noël. À 10 ans, il joue dans le groupe de son père, Hasan Hakim, ancien tromboniste dans les orchestres de Duke Ellington et Count Basie[1]. Son père est un ami de John Coltrane, ce qui permet à Omar de côtoyer des batteurs influents comme Elvin Jones ou Art Blakey. À 11 ans, il étudie avec Clyde Lucas, le batteur du big band de Count Basie, ce qui contribuera à lui apporter une connaissance profonde de la tradition du jazz[2][source insuffisante].
En 1980, Mike Mainieri engage Omar Hakim dans le groupe Steps Ahead, ainsi qu'un autre élève de Music & Art (lycée public alternatif new-yorkais) où les deux étudient : Marcus Miller. La même année, Mike Mainieri produit Carly Simon qui engage Omar pour une tournée.
1983 marque un tournant dans la carrière du batteur, qui participe à des enregistrements de premier plan dans des styles très différents. Grâce à Miles Davis[1], il est engagé par Joe Zawinul dans le groupe Weather Report, au sein duquel Victor Bailey et lui-même remplacent la rythmique légendaire formée par Jaco Pastorius et Peter Erskine. Hakim et Bailey font leurs débuts sur l'album Procession[3] sur lequel il joue aussi la guitare et qui sera suivi de trois autres albums : Domino Theory (1984), Sportin' Life (1984) et This Is This! (1985). Hakim restera le batteur de Weather Report jusqu'à la séparation du groupe. Cette même année, son ami Nile Rodgers produit un album pour David Bowie et l'engage pour la batterie de Let’s Dance. Par ailleurs, il enregistre la batterie sur la chanson Money for Nothing sur l'album Brothers in Arms du groupe Dire Straits.
En 1984, il intègre le groupe de Sting pour le premier album solo du chanteur : The Dream of the Blue Turtles. A la fin de cette même année, il joue la batterie du titre "Money for Nothing" de Dire Straits, co-signé par Sting. Outre Omar Hakim, le groupe inclut Darryl Jones à la basse, Branford Marsalis au saxophone, clarinette et percussions et Kenny Kirkland aux claviers. Il participe aussi à la tournée subséquente de Sting ainsi qu'au film, "Bring on the night" en compagnie des choristes Dolette McDonald et Janice Pendarvis.
Cette même année sort le film documentaire Bring on the Night de Michael Apted, qui retrace la toute première tournée de Sting en tant qu'artiste solo avec son groupe. Dans ce film, sa performance à la batterie sur le titre I Burn for You est considérée par certains critiques comme une des meilleures jamais filmées. Un solo puissant et virtuose qui donnait lieu chaque soir à une ovation debout[2][source insuffisante].
En 1989, il sort le premier de trois albums solos : Rythm Deep, qui sera suivi de Crucial 2 Groove (1990) et Groovesmith (2000).
Omar Hakim est aussi reconnu pour avoir su intégrer les appareils électroniques (batteries, boîtes à rythmes) à son jeu, ce qui étendit encore le champ de son éclectisme, lui permettant d'être aussi à l'aise sur une batterie électronique « V-Drum » avec Madonna, que sur une batterie acoustique dans le trio jazz de Hank Jones[2].
Omar Hakim est crédité sur plusieurs centaines d'albums[4] qui recouvrent des styles variés tels que jazz, fusion, rock, R&B, pop, etc.
Entre 1988 et 1989, Omar Hakim est apparu régulièrement en tant que batteur du groupe maison dans le cadre du programme télévisé The Sunday Night Band, pendant la première demi-saison du set de performances musicales acclamé, Sunday Night sur la télévision de fin de soirée du réseau NBC. Après avoir été temporairement remplacé par le batteur JT Lewis pour le reste de cette saison, Omar est réapparu dans le groupe pour la deuxième saison à l'automne 1989, lorsque le programme est revenu sous un nouveau titre; Night Music.