Michael Franks naît le en Californie, à La Jolla, élégant quartier balnéaire situé au Nord du centre-ville de San Diego. Il y grandit avec ses parents et sa petite sœur Christine.
Le blues et le folk sont alors très populaires aux États-Unis. Ses parents Betty et Gerald ne sont pas musiciens. Ils écoutent cependant beaucoup de disques. Notamment les chanteuses en vogue de l’époque; Peggy Lee, June Christy, Patti Page. Michael prend goût au blues, au folk, au swing.
Adolescence
À l’âge de 14 ans, il s’offre sa première guitare acoustique pour 29,95 $ (environ 315 $ d’aujourd’hui). C’est une Marco Polo de la marque japonaise K Yairi. Six cours particuliers sont inclus avec l’achat. Ce sera le seul véritable enseignement musical qu’il recevra[2].
Pendant ses années lycée, il chante du folk rock en s'accompagnant à la guitare. Il écrit aussi quelques nouvelles et un peu de poésie. Certains écrits sont publiés dans de petits magazines confidentiels. Il est en institution jésuite et il lit beaucoup. Il adore la poésie; John Berryman, Robert Frost.
En dernière année de lycée, il découvre Theodore Roethke. Son introspection, ses subtiles variations de rythme, son sens de l’imagerie... L’écrivain, qui publie notamment dans divers magazines littéraires, est, comme lui, un grand amoureux de la nature. Sa plume la prend souvent comme fondement. Roethke joue très bien au tennis. Il enseigne l’anglais à l’Université de Washington. Ses cours sont immensément populaires. Michael veut y aller mais il ne peut pas se le permettre. Trop loin de San Diego. Il reste en Californie pour ses études universitaires. Il ne rencontrera pas le poète qui décèdera l’année suivante d’une crise cardiaque.
Études
1962, Michael Franks part pour Los Angeles. il poursuit à UCLA ses études d’anglais.
Dans le cadre du programme de son doctorat en littérature américaine, il a l’opportunité de s’envoler pour le Canada afin de devenir assistant maître de conférences à l'Université de Montréal.
C’est là, au Québec, qu’il se familiarise avec le français.
Vie professionnelle
De retour en Californie, Michael Franks enseigne à temps partiel à UCLA.
Il commence alors à écrire des chansons. La première est une déclaration contre la guerre : Anthems in E-flat, avec Mark Hamill. Il compose aussi des musiques de films (voir Filmographie).
Pour l'album Sonny and Brownie (A&M Records, 1973), Sonny Terry et Brownie McGhee enregistrent trois de ses chansons, dont le succès
White Boy Lost in the Blues. Michael y joue de la guitare, du banjo, de la mandoline, et les suit pour la tournée de l’album.
La même année, Michael Franks enregistre son premier album homonyme. L’album Michael Franks est signé chez Brut, maison de disques indépendante appartenant aux eaux de Cologne du même nom. Le titre Can't Seem to Shake this Rock 'n Roll qui sort en single se vend mieux que l’album. Brut attendra le succès du disque suivant chez Warner pour que Michael Franks s’écoule. Sous la forte demande des fans, l’album épuisé est réédité dix plus tard par DRG, d’abord en CD, puis K7 et vinyle, sous le nom Previously Unavailable (précédemment indisponible).
Sleeping Gypsy, son troisième album, contient les titres The Lady Wants to Know et Down in Brazil. L'enregistrement est en partie réalisé au Brésil, ce qui permet à Michael de rencontrer le percussionniste Ray Armando. Celui-ci lui offre l'instrument qui va devenir sa signature et dont il jouera en concert chaque fois qu'il n'est pas à la guitare; une cabasa.
Burchfield Nines en 1978 inclut la chanson When the Cookie Jar is Empty et reflète par son style East Coast l'installation de Michael Franks à New York. Par la suite, une quinzaine d'albums suivra.
Ses chansons les plus populaires en France sont Popsicle Toes, Monkey See Monkey Do, The Lady Wants to Know, Down in Brazil, When The Cookie Jar is Empty, Tiger in the Rain, Baseball, When Sly Calls (don’t touch that phone) et Doctor Sax, ce dernier titre mettant à l’honneur la virtuosité du saxophoniste ténor Michael Brecker.
Michael Franks écrit un recueil de poèmes dont certains sont devenus des chansons sous le titre Poems from the Road[6].
Michael Harrison dans l'album Lost in the Blues (Dark Star Recording) 2006
Wrestle a Live Nude Girl
Gordon Haskell dans l'album The Lady Wants to Know (RandM) 2009
Leo Sidran dans l'album The Music of Michael Franks (Bonzaï Records) 2018
You Were Meant for Me
Leo Sidran dans l'album The Music of Michael Franks (Bonzaï Records) 2018
Filmographie
Acteur
1986 : ABC Afterschool Special (série télévisée, saison 14, épisode 6, Are You My Mother?)[7] de Joseph Manduke, avec Michael York (Chet Gordon), Beth Miller (Britney Gordon), et Michael Franks dans son propre rôle. Il aide père et fille à sortir d’un conflit
1987 : Throb (série télévisée, saison 2, épisode 7 Last Night at the Fire Station)[8] de Phil Ramuno, avec Jonathan Prince (Zach). Parmi les guest stars de l'épisode, The Byrds, Timothy B. Schmit du groupe Eagles, Michael Franks. Il chante en direct son titre Island Life
Compositeur (BO / Musiques de films)
1972 : L'Apache (Cry for Me, Billy)[9] de William A. Graham, avec Harry Dean Stanton (Luke), Cliff Potts (Billy) et Maria Potts créditée à l’affiche sous son pseudonyme Xochitl (Little Sparrow). Michael Franks interprète The Ballad of Billy, chanson générique du film. À la 54ème minute, il interprète Little Sparrow, titre qu’il écrit et compose spécialement pour ce long-métrage du genre Western. L’année suivante, il réenregistre Little Sparrow et l’intègre à son premier album Michael Franks
1986 : ABC Afterschool Special (série télévisée, saison 14, épisode 6, Are You My Mother?)[12] de Joseph Manduke, avec Michael York (Chet Gordon), Beth Miller (Britney Gordon), et en special guest Michael Franks interprétant son personnage. Parallèlement, il compose, écrit et chante pour l’épisode le titre Life On The Street. La chanson est diffusée à la radio lors d’une séquence, puis sous forme de clip vidéo en générique de fin