Olivier Mathieu est le petit-fils de la femme de lettres belge Marie Joséphine Jacquart, dite Marie de Vivier, qui entame en 1930 une liaison avec l'écrivain belge André Baillon (qu'il présente donc comme son probable grand-père[4],[n 2]). Fils naturel de René Louis (1906-1991)[5], il vit une enfance pauvre[6], notamment à Sceaux, Trouville, Nanterre (à l'époque de Mai 68), Marly-le-Roi. Il n'est pas scolarisé jusqu'à son baccalauréat, qu'il passe en candidat libre en 1978, sa mère Marguerite Mathieu[n 3] s'occupant de son instruction. Il se produit en 1972 à la salle Pleyel au sein de l'orchestre de jeunes de son professeur de violon, Alfred Loewenguth.
En 1989, il publie une biographie d'Abel Bonnard, dans laquelle il exprime ses convictions pro-nazies, qualifiant notamment le Troisième Reich de « plus grand sursaut de l'Europe et de l'âme humaine au XXe siècle »[3].
En 2006, la revue Lectures françaises[14] et Rivarol[n 6] annoncent la mort de l'auteur à l'âge de 45 ans. Il dément cette nouvelle dès le mois de décembre suivant, dans Un peu d’encre, de larmes, de poudre et puis de sang[11].
Militant politique (1985-1993)
Actif en France et en Belgique dans les années 1980, il multiplie les polémiques, particulièrement au sujet de la Shoah, et se fait remarquer pour son militantisme négationniste[15]. Il est alors ouvertement néonazi et racialiste[2]. Il dit également entretenir une correspondance avec Klaus Barbie, alors détenu en France, mais également avec la terroriste d'extrême gauche Joëlle Aubron[8].
Ses relations avec l'extrême droite sont néanmoins tumultueuses, et ses engagements dans plusieurs journaux lui valent de solides inimitiés : il quitte le quotidien Présent, avec lequel il considère n'avoir rien de commun, et est licencié du journalMinute. Le président du Front national (FN) belge, Daniel Féret, le menacera publiquement, en 1990, de représailles dans le principal quotidien francophone, Le Soir[16],[17].
En 1988, il apparaît dans le documentaire Auschwitz ou l'introuvable sens d'André Dartevelle et Micheline Leblud[18].
Il est aussi arrêté, en , lors de la foire du livre de Bruxelles, dédiée cette année-là à la liberté d'expression et où il tient un stand en compagnie des militants du FN belge Patrick Cocriamont et Patrick Sessler et de l'éditeur d'ultra-gauche négationniste Pierre Guillaume. La même année, il participe au congrès d'histoire révisionniste de Los Angeles[2], et se déclare « post-révisionniste » dans le second numéro de la feuille mensuelle d'Alain Guionnet[1],[19]. Toujours en 1989, il expose ce concept - qui revient à réhabiliter le nazisme sur la base des thèses négationnistes de Robert Faurisson[8] - lors d'une conférence d'extrême droite au château du Corvier dans le Loir-et-Cher[2].
Olivier Mathieu habite ensuite en Belgique, où il est proche du Parti des forces nouvelles (PFN)[20] belge. Il est par ailleurs l'un des auteurs de la thèse affirmant que Tintin a été inspiré par le chef rexiste belge Léon Degrelle, ami de Hergé. Le , à Bruxelles, il prononce une conférence intitulée « De Léon Degrelle à Tintin » à l'occasion de la première manifestation du cercle des étudiants révisionnistes[21]. La même année, la fondation Hergé lui interdit, par voie d'huissier, de révéler le contenu de sa correspondance avec Hergé (lequel avait rencontré Olivier Mathieu dès 1969, à Bruxelles, puis à Marly-le-Roi) ; celle-ci le fait condamner, pour ce motif, à une amende. Enfin, il joue un rôle dans l'édition posthume de l'ouvrage de Degrelle, Tintin mon copain[21].
Dans une émission diffusée en sur RTL-TVI, Enquête, il se dit « militant révolutionnaire »[22].
En , défendu par Xavier Hiernaux et Didier de Quévy, il est condamné, en vertu de la loi Moureaux, à une peine de dix-huit mois de prison ferme et 42 000 francs d'amende par le tribunal correctionnel de Bruxelles pour « diffamation » envers le journaliste Maurice Sarfati dit Serge Dumont[n 7] et pour « incitation à la haine raciale »[n 8],[23],[24]. Ne s'étant pas présenté à son procès, et ayant vu sa condamnation confirmée en appel[25], il gagne la France, l'Italie[4] puis l'Espagne.
En 2003, dans Éléments, à Michel Marmin qui lui demande s'il n'est plus d'extrême droite, il répond : « Non. Pour une raison très simple : je ne l'ai jamais été[26]. » Il ajoute : « J’ai pris des positions, oui. Par humorisme, par désespoir parfois. Ou alors — ce n’est pas toujours la même chose — on m’en a fait prendre[26] ».
Tout d'abord, il dit se définir comme « national-socialiste ». Il précise même que « l'appellation nazisme est péjorative, n'a jamais eu cours. » et que, selon lui, il ne faut pas l'utiliser. Après sept minutes d'émission, il déclare : « Monsieur Dechavanne, vous parlez de démocratie, alors il faut que les téléspectateurs sachent quelque chose. J'appartiens à une école — historique —, le révisionnisme, dont je suis l'un des représentants. Et vous m'avez interdit, Monsieur Dechavanne, de parler du révisionnisme. » Il s'écrie ensuite : « Et, je le dirai haut et clair devant cette plèbe : Faurisson a raison, les chambres à gaz, c'est du bidon[n 10] ! » Cela donne lieu à une première bagarre générale impliquant à la fois les invités et le public. Christophe Dechavanne arrive à rétablir le calme après quelques minutes.
Après quinze minutes d'émission, Christophe Dechavanne redonne la parole à Olivier Mathieu. Ce dernier demande à l'une des personnes présentes sur le plateau, Jean-Pierre Pierre-Bloch, à l'époque président de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme« s'il est prêt à faire une minute de silence avec lui à la mémoire des quatorze millions d'Allemands qui ont été déportés en 1945 et 1946 — deux millions de morts » (il fait allusion au déplacement de populations civiles allemandes d'Europe de l'Est et de la Prusse orientale, après la défaite allemande[n 11], selon l'article XIII de la déclaration de Potsdam[29]). Un militant du groupe extrémiste juif Betar-Tagar[30], présent dans le public de l'émission, manifestement offusqué par les propos très provocateurs d'Olivier Mathieu, se précipite sur le plateau et frappe Olivier Mathieu au visage. L'agression est officiellement revendiquée dans Tribune juive du 16 février[31]. Débute alors immédiatement une deuxième bagarre générale, plus importante que la première, impliquant à la fois les invités et le public. Christophe Dechavanne ramène le calme avec difficulté, en annonçant au public qu'Olivier Mathieu et l'agresseur du Betar-Tagar ont tous deux quitté la salle.
Bien que les propos révisionnistes d'Olivier Mathieu fassent l'objet de nombreuses controverses, ils n'étaient pas punissables, la loi Gayssot n'étant promulguée que quelques mois plus tard, le .
Candidat à l'Académie française (depuis 1990)
Olivier Mathieu présente à plusieurs reprises sa candidature à l'Académie française — qu'il considère comme ludique, se montrant lucide sur ses chances de revêtir un jour l'habit vert — sous son propre nom ou sous le pseudonyme de Robert Pioche[n 12].
En 1990, il n'obtient aucune voix face à Hélène Carrère d'Encausse. Sa candidature du , sous le nom de Robert Pioche, lui vaut une voix contre Valéry Giscard d'Estaing, à la succession de Léopold Sédar Senghor. Il fait de nouveau acte de candidature à l'Académie française, sous son vrai nom, le [32], mais sa candidature à la succession de Jean-François Revel en n'est pas officialisée. En 2008, sa candidature au fauteuil précédemment occupé par Pierre Messmer est officialisée[33]. Il n'obtient aucune voix au scrutin, qui voit l'élection de Simone Veil[34], et réitère sa candidature à la succession d'Alain Robbe-Grillet, en vue de l'élection du . En 2011, il est de nouveau candidat, cette fois au fauteuil — le trentième — laissé vacant par le décès de Maurice Druon. Lors de cette élection, il publie sur Internet un Éloge poétique de Maurice Druon en deux cents alexandrins en vers réguliers. Celui-ci est mentionné dans Le Figaro du 8 avril 2011, en marge de l'élection académique de la veille[35]. Olivier Mathieu fait de nouveau acte de candidature le au fauteuil 7 de l'Académie française, précédemment occupé par Jacqueline de Romilly sans obtenir de voix au scrutin du qui a vu l'élection de Jules Hoffmann par 17 voix sur 23 votants[32],[36]. Il se représente encore le cette fois au fauteuil 40 en remplacement de l'académicien Pierre-Jean Remy, mais est rejeté le 26 avril 2012[32].
Il se présente à nouveau au printemps 2014, sous le nom d'emprunt de Robert Spitzhacke. Cela fait de lui la seule personne à avoir déposé sa candidature à l'Académie française sous trois identités distinctes. En , il réitère au fauteuil laissé vacant par Assia Djebar[37] puis, en , au siège de René Girard[38].
Œuvres
Cycle de Robert Pioche
Le Dernier Carré, Paris, Thulé (chez l'auteur), , 215 p. (BNF35562451)
Les Amourettes : storia di Amato Donati, Yermenonville, Testa di Pignatta, , 268 p. (BNF35799836)
Tempo di Firenze : roman, Paris-Florence, Testa di Pignatta, , 317 p. (BNF36191239)
Je ne suis pas allée bien loin : roman pour Mireille, Paris, La Volée et le bond de la balle, , 211 p. (BNF36974573)
Tropique de la Pioche, Rueil, Lella Hallwort, , 494 p. (BNF37684572)
Mes années noires à pleins gaz : on déclare la guerre, Paris, chez l'auteur, , 699 p. (BNF38803235)
La Quarantaine : quarantina e quarantena, 5 juin 1999-8 août 2001, Paris, Les Aprems (chez l'auteur), , 286 p. (BNF39044712)
Les Drapeaux sont éteints : lettre à ma fille Alice, parce que je n'aurai rien d'autre à lui léguer, Paris, Les Bateaux sur la mer qui naufragent (chez l'auteur), , 275 p. (BNF39279574)
Le Passage à niveau (préf. Jean-Pierre Fleury), Nantes, Les Petits bonheurs, , 293 p. (BNF42446302)
Le Voyage en Arromanches (préf. Jean-Pierre Fleury), Nantes, Les Petits bonheurs, , 311 p. (BNF42446300)
Les Jeunes filles ont l'âge de mon exil, Nantes, Les Petits bonheurs, , 323 p. (BNF42446286)
La Petite queue et le Prépuce du meilleur des goyim : Robert Pioche : inédits et fragments, 2007 à 2012, des aventures de Robert Pioche, comme un roman pour Helga, Nantes, Les Petits bonheurs, , 166 p. (BNF42640708)
Les Deux Cortèges : Bonnard et Céline, Bruxelles, Van Bagaden, coll. « Céliniana », , 7 p. (BNF37638360)
Plaquette tirée à 180 exemplaires dans une édition de luxe.
De Léon Degrelle à Tintin, Paris, Altair (chez l'auteur), , 34 p. (présentation en ligne)
Léon Degrelle, tel que je l'ai connu, Yermenonville, chez l'auteur, coll. « Aux bâtons de Bourgogne » (no 1), , 123 p. (BNF35696103)
En réponse à la presse lors de la mort de Léon Degrelle : pour l'ouverture d'un débat d'idées, Yermenonville, chez l'auteur, coll. « Aux bâtons de Bourgogne » (no 2), , 132 p. (BNF35799769)
Le Général d'Empire Le Paige d'Orsenne, Yermenonville, La Chimère (chez l'auteur), , 67 p. (BNF35701619)
Avec Marguerite Mathieu, Le Dernier Vénitien ou Le Comte Carlo Gozzi (1720-1806) : ennemi de Goldoni et du franc-maçon Gratarol, et adversaire de la bourgeoisie et des Lumières : essai sur la Venise du dix-huitième siècle, Yermenonville, Le Siècle tramontane (chez l'auteur), , 198 p. (BNF36156583)
(it) L'Incandescence de l'esprit, Yermenonville, La Chimère (chez l'auteur), , 61 p. (BNF35799880)
Comprend des textes en français et en italien.
Un peu d'encre, de larmes, de poudre et puis de sang, Nantes, Les Petits bonheurs, , 73 p. (BNF42447703, lire en ligne)
Le Pauvre cœur : féerie littéraire en l'honneur du personnage fitzgeraldien de Minnie Bibble (photogr. Olivier Mathieu et al.), Nantes, Les Petits bonheurs, (réimpr. 2011), 21 p. (BNF43624445, lire en ligne)
Avec Armonia Bellini, Jean-Pierre Fleury, Chrysis et Pietro Bocher, Éloge de Maurice Druon, prononcé par Olivier Mathieu, poète, Nantes, Les Petits bonheurs, , 39 p. (BNF42445136, lire en ligne)
Les Derniers feux du bel été, Nantes, Les Petits bonheurs, , 81 p. (BNF42542060)
Mon cœur hors du temps, Nantes, Les Petits bonheurs, , 29 p. (BNF42446311)
Quand à la fin j'aurai mouru, j'aurai fait ce que j'aurai pu, Nantes, Les Petits bonheurs, , 98 p. (BNF42803172)
Concubium noctis : comment le concubin bina le con et le cul à sa concubine qui avait posé le cubitus sur le cubital..., Paris, Les Aprems (chez l'auteur), , 21 p. (BNF43884216)
Alain Finkielkraut, l'immortel : maître bien-pensant de la non pensance, M'sieur Strumpfspountzknock et Doctor Beaufschnockplouck, le faux philosophe, le vrai néo-con (postface Jean-Pierre Fleury), Cluj-Napoca, Casa Cărţii de Ştiinţă, , 257 p. (ISBN978-606-17-0899-4, BNF44522328, présentation en ligne)
Reprend des articles publiés en 2014 sur Le Club de Mediapart, et d'autres en 2016 sur lequichotte.wordpress.com.
Le Portrait de Dawn Dunlap, Cluj-Napoca, Casa Cartii de Stiinta, 2017, 69 p.
C'est David Hamilton qu'on assassine (préf. Roland Jaccard), Nantes, Les Petits bonheurs, 2017, 151 p. — comprend des textes d'Agnès Degrève, Catherine D., Jean-Pierre Fleury, Sébastien Guillet, David Hamilton, Phrère Jac.
Je crie à toutes filles mercis : mémoires éphèbophiles à peine romancés : opus préposthume en détournement de tonalité mi mineure, Nantes, Les Petits bonheurs, 2018, 530 p.
David Hamilton suicidé, mais par qui ?, Paris, l'Enseigne de l'ami de David Hamilton, 2018, 150 p.
Une dernière leçon de mon école : ma vie en blond et châtain, Saint-Nazaire, Les Petits bonheurs, 2019, 38 p.
Gabriel est dans le ciel : roman, Paris, Olivier Mathieu, 2019, 171 p.
Mon cœur sur l'échiquier : roman, Saint-Nazaire, Les Petits Bonheurs, 2020, 120 p.
Ma petite bande de jeunes filles en fleurs, Saint-Nazaire, Les Petits Bonheurs, 2020, 61 p. — comprend des textes de Roland Jaccard, Jean-François Chassaing, Jean-Pierre Fleury.
Encore une gorgée de soleil, Saint-Nazaire, Les Petits Bonheurs, 2021, 76 p.
Les enfants des Aprems: Alice Daddy Girl is Back, Saint-Nazaire, Les Petits Bonheurs, 2021, 52 p.
↑Notamment ceux d'« Ange Lepaige », « Holger Löns », « Robert Pioche », « Robert Spitzhacke », « Swann » et « Jean-Philippe de Vivier ».
↑Il participe d'ailleurs à la rédaction des Nouveaux Cahiers André Baillon (cf. Olivier Mathieu, « Marie de Vivier », Nouveaux Cahiers André Baillon, no 2, (présentation en ligne) ; Olivier Mathieu, « Chiens et chats d’André Baillon et de Marie de Vivier », Nouveaux Cahiers André Baillon, no 6, , p. 33-37 (présentation en ligne, lire en ligne)).
↑Marguerite Mathieu (1925-1988), fille de Marie de Vivier, est, en 1944, durant la Seconde Guerre mondiale, employée du service de presse de l'occupant allemand à Bruxelles. Après-guerre, elle obtient deux doctorats — en philosophie et en lettres — puis devient, de 1966 à sa mort, chargée de cours à Paris-X Nanterre (cf. Benoît Peeters, Hergé fils de Tintin, Paris, Flammarion, coll. « Grandes biographies », , 511 p. (ISBN978-2-08-210042-7)).
↑Qu'il tient pour l'un de ses « pères spirituels ».
↑Pierre-Luc Moudenc reconnaîtra quelque temps plus tard, dans un article, l'erreur du journal.
↑On lui fait grief de l'avoir qualifié, lors d'une réunion publique le , de « membre du Mossad ».
↑Il est accusé d'avoir déclaré lors de la même réunion de , paraphrasant Abel Bonnard : « Je hais les Juifs non pour ce qu’ils m’ont fait mais pour ce qu’ils sont. »
↑ abcd et eMarie-José Chombart de Lauwe, « Réhabilitation du nazisme : des voies multiples depuis 60 ans. 2e partie : Thèmes et cibles des négationnistes (1945-1990) ; les années 1980 », Le Patriote résistant, (lire en ligne [archive du ]).
↑Lectures françaises, vol. 49, p. 30 : « Nous venons d'apprendre l'annonce de la mort d'Olivier Mathieu, à l'âge de 45 ans. Journaliste et écrivain, né le 14 octobre 1960 à Paris, il fut un esprit non conformiste, païen et passionné de littérature. Il connut un moment de célébrité... ».
↑Gwenaël Breës et Alexandre Vick (préf. Maxime Steinberg), L'Affront national : le nouveau visage de l’extrême droite en Belgique, EPO, , 173 p., p. 102.
↑Académie française, actualités, 20 novembre 2008.
↑Étienne de Montety, « Candidat à l'habit vert, il sait discourir en vers », Le Figaro, 8 avril 2011, p. 1.
↑Vladimir de Gmeline, Candidat à l'académie française à... 27 ans, sur marianne.net, 4 mars 2012 : « Et le multirécidiviste Olivier Mathieu, « qui se présente à l'habit vers et sait discourir en vers »... ».
Jean-Pierre Fleury, Olivier Mathieu, dit Robert Pioche, le dernier romantique : biographie, Nantes, Les Petits bonheurs, (réimpr. 2011), 401 p. (OCLC762711849, BNF42446306)
Étienne de Montety, « Candidat à l'habit vert, il sait discourir en vers », Le Figaro, 8 avril 2011, p. 1.