Après avoir servi dans le Corps des Marines des États-Unis, puis abandonné ses études de droit, Nick Bollettieri devient moniteur de tennis en 1956. En 1978, il ouvre sur la côte ouest de la Floride son fameux camp d'entraînement, à Bradenton : la Nick Bollettieri Tennis Academy, connue par la suite sous le nom de IMG Academy. Le complexe comporte 52 courts[2].
Pour programmer de futurs champions, la méthode de Nick Bollettieri consiste à développer chez ses jeunes élèves une confiance sans limite en eux-mêmes : le fighting spirit. Entre ses mains, les meilleures recrues doivent se plier à une pratique très intensive du jeu, outre une discipline d'inspiration paramilitaire : extinction des feux, horaires fixes, sorties et rencontres familiales limitées, pas de tabac, pas de boissons gazeuses, punitions sévères, inspections des chambrées, etc.[3]. « Il faut que les jeunes s’habituent à ce qu’ils considèrent comme une injustice », aurait-il un jour déclaré.
On lui doit aussi la célèbre formule : « Un bon mental, c'est à 80 % un bon physique ».
Les détracteurs de Bollettieri lui reprochent son implacable sévérité avec les enfants, trop jeunes pour subir de pareils traitements, lesquels visent surtout à en faire des champions précoces, parfois usés physiquement au bout de quelques années, tel Jimmy Arias pourtant promis à devenir numéro un du circuit ATP[3],[4].