La Neue Pinakothek (en français, la Nouvelle Pinacothèque, du grec πινακοθήκη, qui signifie pinacothèque), est un musée de la ville de Munich, en Allemagne, consacré aux œuvres du XIXe siècle.
Histoire
L'institution fut fondée en 1853 par le roiLouis Ier de Bavière, au départ pour abriter sa propre collection privée. Elle était le premier musée en Europe à présenter des peintures contemporaines[1]. Le bâtiment original d'August von Voit et Friedrich von Gärtner fut détruit en 1944 par un bombardement anglo-américain, et l'édifice actuel a ouvert ses portes en 1981. C'est l'œuvre de l'architecteAlexander von Branca.
Les galeries sont essentiellement consacrées à l'art occidental du XVIIIe et du XIXe siècle. La Neue Pinakothek forme avec l'Alte Pinakothek, ouverte en 1836 (XIIIe au XVIIIe siècle) et la Pinakothek der Moderne (XXe siècle) un gigantesque complexe muséographique. Elle abrite environ six mille œuvres. Le musée prend un véritable tournant à partir de 1911, lorsque le nouveau directeur, Hugo von Tschudi, commence à acquérir cette même année des impressionnistes et des peintres modernes français qui font aujourd'hui une grande partie de la richesse de la pinacothèque.
Depuis janvier 2019 la Neue Pinakothek est fermée pour rénovations[2]. Initialement le musée devait être fermé jusqu'à fin 2025[3],[4]. En janvier 2022, il a été annoncé que la réouverture du musée était retardée à 2029[5],[6].
Collections
Sur ses six mille œuvres conservées, le musée en présente environ trois mille, dont trois cents sculptures.
La collection de la pinacothèque réunit dans ce domaine des œuvres d'Anton Graff (Henri XIII, comte de Reuß, 1775), Goya (La Partie de campagne, 1776 ; Don José Queraltó en médecin militaire, 1802), Angelica Kauffmann (Autoportrait, 1784), David (Portrait d'Anne-Marie-Louise Thélusson, comtesse de Sorcy, 1790), Füssli (Satan et la mort, 1792-1802), Tischbein (Nicolas Châtelain au jardin, 1791).
Angelika Kauffmann, Autoportrait, 1785
Francisco de Goya, Don José Queraltó en médecin de l'armée espagnole, 1802
Peinture anglaise de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle
Presque tous les peintres anglais majeurs de cette période sont ici réunis : Gainsborough (Paysage avec un pâtre et son troupeau, 1784 ; Mrs. Thomas Hibbert, 1786), Hogarth (Portrait de Richard Mounteney, 1746 ; Portrait de George Stubbs), Reynolds (Portrait du capitaine Philemon Pownall, 1769), Thomas Lawrence (Les Deux fils du 1er comte Talbot, vers 1792), George Romney (Portrait de Catherine Clements, 1788), Richard Wilson (Vue de Syon House au bord de la Tamise, vers 1765), Henry Raeburn (Mrs. J. Campbell of Kilberry, 1802), David Wilkie (L'Ouverture du testament, 1820), Constable (Vue de East Bergholt, 1825), Turner (Ostende, 1844).
Peintres allemands du néoclassicisme à Rome et mouvement des Nazaréens
Les salles du musées réunissent entre autres des tableaux de Jakob Philipp Hackert (Le Lac d'Averno, 1807), Joseph Anton Koch (Paysage héroïque avec arc-en-ciel, 1815), Ludwig Richter, Overbeck (Italia et Germania, 1828), Schadow (Portrait d'une jeune Romaine, 1818), Hess (Portrait de la marquise Marianna Florenzi, 1824) ou encore Peter von Cornelius (Les Trois Maries au tombeau, vers 1822).
Honoré Daumier, Don Quichotte et Sancho Pança, vers 1868
Historicisme et peinture mondaine
Ces œuvres sont importantes d'un point de vue de la compréhension de l'histoire de l'art au XIXe siècle et illustrent la vision de soi de la société de l'époque. On y remarque des tableaux de Wilhelm von Kaulbach (avec par exemple Louis Ier entouré d'artistes et de savants, 1848), Piloty, Defregger et Hans Makart.
La pinacothèque est en mesure de montrer au public des œuvres majeures de l'impressionnisme français, comme celles de Renoir (Portrait de jeune femme, 1876 ; Jardin de Montmartre avec vue sur le Sacré-Cœur en construction, 1896), Manet (Le Déjeuner dans l'atelier, 1868 ; Les Barques, 1874), Monet (Pont sur la Seine à Argenteuil, 1874), Cézanne (Le Terre-plein, vers 1870 ; Nature morte à la commode, vers 1883), Gauguin (La Naissance, ou Te tamari no atua, 1896), Pissarro (Rue à Upper Norwood 1871), Degas, Sisley, Seurat ou Van Gogh (Le Tisserand, 1884 ; Tournesols, 1888 ; Verger en fleur avec vue d'Arles, 1889).
↑(de) Ilona Gerdom, « München: 41 Bäume fallen für Sanierung der Neuen Pinakothek », sur Süddeutsche.de, Süddeutsche Zeitung GmbH, (consulté le ) : « Während es anfangs noch geheißen hatte, dass es bis 2025 dauern könnte, korrigiert Thiel-Lintner: Der Plan sei, zum Jahreswechsel 2027/28 "baulich fertig" zu sein. Wiedereröffnen könnten die Räume 2029. »
↑(de) « FAQ », sur sanierung-neue-pinakothek.de (consulté le ) : « Wenn die Sanierung planmäßig durchgeführt werden kann, wird die Baumaßnahme nach derzeitigem Stand zum Jahreswechsel 2027 / 2028 baulich fertig gestellt. Im Anschluss folgt eine Einregulierungsphase der technischen Anlagen, sowie der Wiedereinzug der BStGS. Die Wiederöffnung der Neuen Pinakothek erfolgt voraussichtlich in der 2. Jahreshälfte 2029. »