Les membres de la Première Nation de Chisasibi sont des Cris. En , la bande avait une population inscrite totale de 4 585 membres dont 170 vivaient hors réserve[1]. Selon le recensement de 2011 de Statistique Canada, l'âge médian de la population est de 24,9 ans[2].
La majorité des membres de la Nation crie de Chisasibi vivent dans la localité de Chisasibi composée d'une terre réservée crie et d'une municipalité de village cri qui l'entoure. Le village est sous juridiction provinciale tandis que la terre réservée est sous juridiction fédérale[5]. Chisasibi est d'ailleurs le siège du conseil de bande de la nation. Les villes importantes situées les plus près sont Rouyn-Noranda et Val-d'Or, situées à plusieurs centaines de kilomètres[6].
Gouvernement
La Nation crie de Chisasibi est gouvernée par un conseil de bande élu selon le système électoral des Cris-Naskapis selon la Loi sur les Cris et les Naskapis du Québec[7]. Peter House est chef de 1920 à 1930[8]. En 1989, Violet Pachano est la première femme à être élue cheffe du conseil de bande d'une communauté crie[8],[9]. Pour le mandat de 2015 à 2020, ce conseil est composé du chef Davey Bobbish, de la cheffe adjointe Daisy House Lameboy et de 11 conseillers[10]. Le 21 août 2020, deux femmes sont élues à titre de cheffe et de cheffe adjointe du conseil de bande de Chisasibi, soit respectivement Daisy House et Paula Napash[11]. Daisy House, arrière-petite-fille de Peter House, était cheffe adjointe depuis 2007 et Paula Napash était conseillère depuis 2018[8].
La nation est en négociation avec le gouvernement du Canada pour obtenir son autonomie gouvernementale[12].
Langue
Les Cris parlent le cri, une langue algonquienne faisant partie du même continuum linguistique que les langues innu-aimun et atikamekw. Selon le recensement de 2011 de Statistique Canada, 90,7 % des Cris de Chisasibi ont une langue autochtone encore comprise en tant que langue maternelle, 92,6 % parlent une langue autochtone à la maison et 94,1 % connaissent une langue autochtone. En ce qui a trait aux langues officielles du Canada, 13,9 % connaissent les deux, 29,4 % connaissent seulement l'anglais, 0,8 % connaissent seulement le français et 55,9 % n'en connaissent aucune des deux[13].