Wendake est une réserve autochtone canadienne du Québec située dans la région administrative de la Capitale-Nationale et enclavée dans la ville de Québec. La réserve, anciennement appelée Le Village-Huron ou Le Village-des-Hurons, est le chef-lieu de la nation huronne-wendat et de son territoire coutumier, le Nionwentsïo.
La communauté est constituée de deux parties, Le Vieux-Wendake au sud et la nouvelle partie, au nord. L'urbanisme du Vieux-Wendake est fait selon un ancien concept wendat, Le Vieux-Wendake abrite les anciennes maisons, certaines datant d'autour de 300 ans, de petites boutiques d'artisanat, des restaurants, des blocs d'habitation et la plupart des lieux touristiques. La nouvelle partie est faite selon un concept nord-américain ; elle abrite des bungalows de style années 1970, des maisons modernes, des commerces et des industries.
Wendake signifie « chez les Wendats ». À l'époque où ils habitaient dans la région des Grands Lacs, les Hurons étaient appelés « Wendats », ce qui signifie « les habitants de l'île ou de la péninsule »[1].
Au début du XVIIe siècle, les peuples de la confédération wendate, de la famille linguistique iroquoienne, habitaient de manière semi-sédentaire un vaste territoire appelé « Huronie », situé au sud-est du lac Huron, dans l'actuel Ontario. Les communautés pratiquaient la cueillette, l'agriculture (courges, maïs, haricots), la chasse et la pêche. Elles déménageaient environ tous les 15 ans afin de laisser se reconstituer les sols et les ressources en gibier et autres. Au zénith de la confédération wendate, au milieu du XVIIe siècle, les communautés avaient tissé, autour des lacs Huron, Ontario et Érié, un réseau commercial par voie de terre ou par canoë, avec les peuples voisins et les Européens[2].
Tandis que les épidémies les décimaient, la forte demande en fourrures des Européens mit les peuples amérindiens en concurrence pour les territoires de chasse. Malgré leurs origines communes, une inimité élevée s'est notamment instaurée entre les Iroquois de la confédération des Cinq-nations et la confédération wendate du fait de cette concurrence commerciale et de la conversion d'une partie des Wendats au catholicisme sous l'influence des jésuites français. Le conflit aboutit à l'invasion par les Iroquois de la confédération Wendate en 1648. Les guerriers iroquois firent de nombreux morts, étant armés de fusils, contrairement aux Wendats. La communauté wendate de Wendake, alors connue comme « Hurons de Lorette », fut fondée en 1697 par un groupe de survivants de ce massacre des Hurons et leurs descendants.
En 1784, Le Village-des-Hurons compte 23 maisons et 105 habitants[3].
Wendake a fêté ses 300 ans d'existence en 1997[4].
D'une superficie de 1,1 km2, elle est délimité au nord et au sud par la rivière Saint-Charles dont le nom autochtone est Akiawenrahk, soit « rivière à la truite » en wendat.
Wendake est enclavée dans la ville de Québec. Elle est entourée des anciennes villes de Loretteville, Lac-St-Charles et St-Émile devenus des quartiers de la nouvelle ville unifiée de Québec.
Originellement, le wendat, une langue iroquoienne, était parlé à Wendake. Aujourd'hui, le français est la langue utilisée dans la réserve. La langue wendate, endormie depuis plus d'un siècle, est en cours de revitalisation.
Depuis quelques années, plusieurs membres de la communauté se sont retournés vers la culture et les traditions de leurs ancêtres. La langue est d’une importance vitale afin de bien retrouver l’esprit de la culture et des traditions. C’est pourquoi la communauté, en collaboration avec le Centre interuniversitaire d’études et de recherches autochtones (CIÉRA) de l’Université Laval, s’est investie dans un programme visant la revitalisation de Yawenda, la voix des wendat[5]. Une formation est actuellement en cours au CDFM (Centre de développement de la formation et de la main-d'œuvre) huron-wendat. Des leçons de wendat sont aussi disponibles par le biais du journal Yakwennra, le journal officiel de la nation Wendat. Megan Lukaniec, linguiste wendat, y publie chaque mois une rubrique sur un thème donné. De plus, le projet Yawenda a publié de petits livres d'apprentissage en 2010.
Étant située au centre du Québec et enclavée par sa capitale, Wendake est le carrefour des tribus et abrite la plupart des groupes autochtones du Québec.[réf. nécessaire] Ils y viennent pour étudier, travailler ou y habiter. Le territoire wendat est l'une des 54 communautés autochtones du Québec, l'une des quatre de la famille iroquoienne et la seule communauté Wendat.
Les autres populations Wendat vivent à :
À la tête de Wendake est le Conseil de la Nation huronne-wendat. Le conseil est dirigé par un Grand Chef et six petits chefs. Le conseil de bande s'occupe de plusieurs dossiers : l'éducation, la santé, les loisirs, la voirie, les personnes âgées, les jeunes, les territoires, le secteur économique, le logement et autres. Il est aussi responsable d'un territoire sauvage de 397 km2 que l'on appelle le secteur Tourilli[6]. Ce territoire fait partie de la réserve faunique des Laurentides et est donc protégé.
Les Hurons-Wendats négocient avec les gouvernements du Québec et du Canada pour avoir une plus grande superficie de territoire habitable. Il y a une grande difficulté au niveau du logement. La réserve ne faisant que 1,1 km2, la densité de population y est très grande.
Selon les dernières politiques du Conseil des Wendats, Wendake est le chef lieu du territoire tribal, le Nionwentsïo, « Notre magnifique territoire » en langue wendat.
Le grand chef Nicolas Vincent, à droite, présente le personnage central assis, Robert Symes. Il porte une médaille que lui a donnée le roi George IV. Son neveu Zacharie (rangée arrière, à gauche), contrairement à ses confrères qui revêtent le costume officiel, porte un couvre-chef qu’il a créée, fait d'argent et garni de plumes.
Avant les années 1880, le chef n'est pas élu au suffrage. Le pouvoir se transmet de façon héréditaire ou par nomination.
Elle est l'une des communautés autochtones du Québec les plus dynamiques culturellement[8] et abrite de nombreuses entreprises florissantes employant autant des citoyens de la communauté que de l'extérieur[9]. La culture huronne-wendat est vivante et contemporaine. Elle comporte des artistes en tout genre, peintre, danse, chanteurs/chanteuse, écrivains/écrivaines, gravure, photographie, poésie, télévision, producteurs artistiques, théâtre, art/artisanat ancien comme moderne, arts visuels et autres.
Lieux touristiques situé au sud de la réserve dans le Vieux-Wendake :
Lieux touristiques situé au nord de la réserve dans la nouvelle partie :
Depuis toujours, les Hurons-Wendats sont un peuple du commerce. Le commerce est ancré au plus profond de ses origines et fait partie intégrante de sa culture. Au début de la colonisation occidentale, le territoire wendat était le centre d'un réseau commercial et fut impliquée dans des échanges avec les Européens à partir du XVIIe siècle.
Commerces non traditionnels :
Wendake abrite un certain nombre d'organismes non gouvernementaux pour la défense des droits autochtones au Québec et pour le mieux-être des autochtones :
Politique :
Artistique :
Sociale :
Lokasi Pengunjung: 3.128.172.199