Situé au second étage de l'hôtel de Ville, il a été fondé en 1818. Ses collections présentent des œuvres des écoles européennes du XIVe siècle au XXe siècle.
Histoire
Installé dans le bâtiment de l'Hôtel de Ville bâti au XVe siècle et agrandi au début du XXe siècle, le musée a été créée en 1818 sur volonté du duc Élie Decazes (1780-1860), alors ministre de l'Intérieur et proche du roi Louis XVIII.
Originaire de la région puisqu'il naquit à Saint-Martin-de-Laye, le duc Decazes fit envoyer à Libourne des œuvres majeures issues des collections de l’État et conservées au musée du Louvre[1] (anciennement Musée Royal[2]). Une partie de ces œuvres sont encore des dépôts du musée du Louvre, tandis que d'autres ont bénéficié d'un transfert de propriété à la Ville de Libourne pour constituer les collections du futur musée de Libourne[3].
Le fonds s'est, ensuite, considérablement enrichi par des achats, dons et legs, ainsi que par le dépôt, en 1952, d'une soixantaine d’œuvres de la Ville de Créon, issues du legs d'Antoine Victor Bertal (Créon, 1817- Nice, 1895)[4].
Le musée des Beaux-Arts de Libourne bénéficie aujourd'hui de l’appellation Musée de France[5].
L'hôtel de ville, le musée des Beaux-Arts au deuxième étage, et l'office de tourisme.
Le musée fut d'abord installé au couvent des Ursulines avant de déménager pour le second étage de l'hôtel de Ville de Libourne en 1836. Les salles du musée ont été rénovées en 2004 et réorganisées en mars 2023.
La chapelle du Carmel, 45, allées Robert Boulin[6], quant à elle, présente les expositions temporaires du musée des Beaux-Arts de Libourne.
Collections
La première salle propose un parcours à la fois chronologique et thématique présentant les collections par école.
Ce parcours débute avec l'école italienne : œuvres siennoises, lucquoises et florentines des XIVe et XVe siècles puis de la Renaissance (un portrait d'une Dame de qualité par Sofonisba Anguissola, l'une des premières femmes peintres professionnelle qui se fit connaître à Crémone, ou encore une œuvre de Gerolamo da Ponte dit Bassano, peintre maniériste vénitien) ; école caravagesque avec une œuvre majeure de Bartolomeo Manfredi (1582-1622), élève du Caravage ; puis des œuvres du XVIIIe siècle inspirée de l'Antiquité à l'image des Fabriques de Servandoni.
En pénétrant dans la deuxième salle, le visiteur quitte les espaces dédiés à l'historicisme et à la propagande royaliste, pour une plongée dans l'avant-garde des XIXe et XXe siècles,
notamment avec des artistes qui ont traité de thèmes orientalistes (Henriette Desportes, Mathilde Arbey, Emile Aubry, jusqu'aux verres émaillés d'Alphonse Giboin), mais aussi de scènes du quotidien (Jean Despujols, Josè-Louis Engel-Garry).
S'ensuivent des paysages locaux réalisés par des artistes de l’École paysagiste bordelaise dont le chef de file était Louis-Augustin Auguin. Un espace est entièrement consacré au libournais René Princeteau (Libourne, 1843- Fronsac, 1914), célèbre peintre animalier, premier maître puis mentor de Toulouse-Lautrec.