Cette montagne est nommée Ste-Hélène sur la carte de Cassini[2], Mont Ste-Hélène sur les cartes IGN des années 1950[3], Mont Hélène par le BRGM[4], avec un curieux Ste Melette sur la carte d'état-major au XIXe siècle[5]. Les cartes récentes de l'IGN utilisent Mont Helena[1].
Il n'existe aucune mention ancienne du mont dans les textes, ce qui rend son étymologie difficile à cerner. Deux hypothèses sont à privilégier : soit le nom de femme Helena (Hélène, d'origine grecque) soit le nom d'homme latin Allenius. Les deux ont donné des noms semblables dans la région[6].
Géographie
Le mont Helena est situé au cœur du massif des Aspres, dans les contreforts orientaux des Pyrénées. Il marque la limite entre les communes de Caixas et Prunet-et-Belpuig. Il culmine à 774 m d'altitude.
Son sommet, équipé d'une vigie et d'un pylône[1] et près duquel se trouvent les ruines d'une chapelle[6], est accessible par une piste[1]. Les activités humaines y sont rares, ce qui menace peu les espèces sauvages qui y vivent.
Paléontologie
En , dans une fissure karstique du mont Helena fut découvert un gisement pliocène. Les fouilles ont exhumé quinze espèces de rongeurs, dont Occitanomys montheleni, nommée d'après ce site.
Écologie
Les parties les plus élevées du mont et ses flancs orientaux sont protégés par la ZNIEFF, « massifs du mont Hélène et du Montner ». Il s'agit de milieux ouverts ou semi-ouverts dont les espèces déterminantes sont le Faucon pèlerin (espèce protégée) et, pour les plantes, l'Andryale de Raguse, le Buplèvre de Toulon (sous-espèce de Bupleurum ranunculoides), l'Épipactis à petites fleurs, le Velar du Nevada, la Laitue délicate et la Silène des prés[9].
En plus des espèces mentionnées pour la ZNIEFF, Inula helenioides a été découverte sur le mont Helena en 2018[10].
Andryale de Raguse.
Bupleurum ranunculoides.
Laitue délicate.
Annexes
Bibliographie
Lluís Basseda, Toponymie historique de Catalunya Nord, t. 1, Prades, Revista Terra Nostra, , 796 p.
Jean-Pierre Aguilar, Marc Calvet et Jacques Michaux, « Description des Rongeurs Pliocènes de la faune du Mont-Hélène (Pyrénées-Orientales, France), nouveau jalon entre les faunes de Perpignan (Serrat-d’en-Vacquer) et de Sète », Palaeovertebrata, vol. 16, no 3, , p. 127-144 (lire en ligne)
Jean-Pierre Aguilar et Jacques Michaux, « Le gisement à micromammifères du Mont-Hélène (Pyrénées-orientales): apports à la connaissance de l'histoire des faunes et des environnements continentaux―Implications stratigraphiques pour le Pliocène du Sud de la France », Paléobiologie continentale, vol. 14, no 2, , p. 19-31
↑Romain Bouteloup, Philippe Schwab et Frédéric Andrieu, « Contributions à la Connaissance de la flore vasculaire des Pyrénées-Orientales », Mycologie et Botanique, no 33, (lire en ligne).