Masmoudi effectue ses études au Collège Sadiki à Tunis[2]. En 1949, il préside la fédération du parti du Néo-Destour en France[2]. Il est nommé ministre d'État en 1954, dans le gouvernement de Tahar Ben Ammar, ce qui le conduit à négocier l'autonomie interne de la Tunisie vis-à-vis de la France[2] décidée lors du discours de Carthage prononcé le 31 juillet par Pierre Mendès France qu'il connait depuis des années[3]. En 1956, en tant que ministre de l'Économie, il est membre de la délégation tunisienne qui participe à la cérémonie qui met fin au protectorat français[4]. Après l'indépendance de la Tunisie, il siège au bureau politique du Néo-Destour et occupe un certain nombre de postes.
Il est secrétaire d'État à l'Information du au [2] et au Tourisme du au . Il se rapproche de l'équipe de l'hebdomadaire Action (devenu plus tard Afrique Action), notamment Béchir Ben Yahmed ou Mohamed Ben Smaïl[2]. Mais, en 1958 et en 1961, il est limogé en raison des positions adoptées par le journal et jugées critiques à propos du procès de Tahar Ben Ammar et du « pouvoir personnel » du présidentHabib Bourguiba[2].
Masmoudi devient alors l'un des instigateurs du projet avorté d'union tuniso-libyenne en 1974, qui devait unifier les deux pays[2]. Principal membre du gouvernement tunisien à soutenir cette union car elle aurait été selon lui bénéfique pour l'économie tunisienne[6], il en aurait été vice-Premier ministre si le projet avait été mené à bien. Étant donné l'échec auquel mène ce projet, le président Bourguiba le destitue de ses fonctions le 14 janvier de la même année[7],[8] le remplace alors par Habib Chatti.
En 1977, Masmoudi publie Les Arabes dans la tempête édité aux éditions Jean-Claude Simoën. Il y écrit notamment une longue lettre ouverte à Bourguiba[9].
Il occupe aussi la fonction de maire de sa ville natale, Mahdia.