À compter de 1902, il fait carrière comme critique musical et correspondant musical de divers périodiques anglais, américains, allemands et russes[4].
Polyglotte, Calvocoressi se spécialise à partir de 1904 dans la traduction de textes de mélodies, de livrets d'opéra et de livres, dans des langues comme le russe et le hongrois, et en français et en anglais[4].
À partir de 1906, il publie des ouvrages sur la musique et plusieurs biographies de grands compositeurs, dont Liszt (1906), Glinka (1911), Schumann (1912) et Moussorgski (édition révisée et posthume en 1946)[6],[4],[8].
« M. D. Calvocoressi, à la fois nonchalant et rapide, qui devait servir la jeune musique par tous ses dons de critique lettré et polyglotte. Il se définissait lui-même, en abrégé : « Pas le temps. –Très épatant. –Ça n’a aucune importance »[18]. »
En 1914, au déclenchement de la Grande Guerre, ne pouvant servir en France en tant que sujet grec, Calvocoressi s'installe à Londres, où il travaille comme cryptographe à l'Amirauté et dans d'autres services gouvernementaux[4]. Après la guerre, il signe de nombreuses critiques musicales pour des périodiques en français et en anglais[6],[4]. Il se fait naturaliser britannique, épouse une Anglaise et écrit tous ses derniers livres en anglais[4].
Outre ses traductions d'opéras russes, il traduit en anglais et en français des chansons russes, allemandes et grecques[8]. Il est également l'un des traducteurs en français des œuvres d'Edgar Poe.
En Europe occidentale, il est le principal défenseur de la partition non révisée de Boris Godounov de Moussorgski[4].
Michel Dimitri Calvocoressi meurt à Londres, en son domicile de Chelsea, le [3],[4],[6].
Ouvrages
Franz Liszt : Biographie critique, Paris, H. Laurens, coll. « Les musiciens célèbres », , 124 p. (BNF31900795)
Réédition de l’ouvrage d’abord paru en 1908 et réédité plusieurs fois avec plusieurs traductions en langues étrangères
Traductions
Nicolaï Rimski-Korsakov, Principes d’orchestration : avec exemples notés, tirés de ses propres œuvres, Berlin-New York-Londres, Édition russe de musique, (BNF39187575)
Traduction du russe par Calvocoressi, livre révisé par Maximilian Steinberg, 2 volumes, volume 1 : Texte, volume 2 : Exemples musicaux, ouvrage de référence réédité à plusieurs reprises en 1914, 1921, 1922
Valerian Svetlov, Le ballet contemporain, Paris-Saint-Pétersbourg, M. de Brunoff-R. Golicke et A. Willborg, , 135 p. (BNF43289963)
Livre avec la collaboration de Léon Bakst, traduction du russe par Calvocoressi, ouvrage richement illustré
Edgar Poe, Histoires étranges et merveilleuses, Paris, Mercure de France, coll. « Collection d'auteurs étrangers », , 340 p. (BNF31126382, lire en ligne)
Utiles précisions historiques sur la genèse des dix mélodies populaires grecques dont seules cinq, Cinq mélodies populaires grecques, furent publiées par Durand en 1906 et une sixième, Tripatos, à titre posthume, par Marguerite Babaïan, détentrice du manuscrit, en supplément du numéro spécial d’Hommage à Maurice Ravel de La Revue musicale de décembre 1938
(en) « Ravel’s Letters to Calvocoressi with Notes and Comments », The Musical Quarterly, vol. 27, no 1, , p. 1-19 (ISSN0027-4631, lire en ligne)
Dans son article, Calvocoressi rend anonymes plusieurs noms de personnes citées par Ravel comme celui de Ricardo Viñes. Toutes les correspondances connues entre Ravel et Calvocoressi ont été publiées par Manuel Cornejo en 2018[20]
(en) « When Ravel Composed to Order », Music and Letters, vol. 22, no 1, , p. 54-59 (ISSN0027-4224, lire en ligne)
↑René-Jean, « Une toile, une époque : Une réunion de musiciens, le tableau d’Espagnat entré au Musée de l’Opéra évoque une époque musicale », Comœdia, , p. 1 (ISSN1247-6757, lire en ligne)
Manuel Cornejo et Dimitra Diamantopoulou-Cornejo, « Quelques précisions sur la genèse des Mélodies populaires grecques harmonisées par Maurice Ravel : des dix mélodies initiales aux six mélodies éditées », Cahiers Maurice Ravel, no 13, , p. 149-192
Contient 25 correspondances de Ravel à Calvocoressi (1902-1929), 2 correspondances de Calvocoressi sur Ravel (1908) et 2 entretiens de Ravel à Calvocoressi (1929-1931)