René-Jean est d’origine picarde par son père et franc-comtoise par sa mère ; il a un lien parenté avec le peintre Edmond Aman-Jean et avec Jules Maciet mécène et fondateur de la bibliothèque du Musée des Arts décoratifs. Aman-Jean et Jules Maciet sont cousins issus de germains et René-Jean, plus jeune, est leur petit-cousin.
Après avoir passé son enfance en Haute-Saône où sa mère s’était réfugiée après la mort de son mari qui l’avait laissée sans ressources, il arrive à Paris vers 1895. D’abord employé dans une banque, il commence à faire de la critique d’art dans La Revue dorée vers 1901.
Il entre à la Bibliothèque des Arts décoratifs en 1904. Il y fait la connaissance de Paul Perdrizet, archéologue nancéien, avec qui il tente de retrouver les tableaux de la collection Campana, dispersés de 1863 à 1876. En 1908 il est engagé par Jacques Doucet pour l’aider à constituer la bibliothèque d’Art et d’Archéologie (maintenant bibliothèque de l’Institut national d'histoire de l'art). Il écrit dans différentes revues (« La peinture aux Salons de 1910 » dans Art & Décoration, « Les salons de 1911 » dans La Gazette des Beaux Arts).
La Première Guerre mondiale entraine la fermeture de la bibliothèque d'Art et d'Archéologie, puis, sa donation à l'Université de Paris le . René-Jean est mobilisé comme garde-voie puis envoyé à Berne pour diriger la propagande française en Suisse. Récupéré par l'armée en 1917, il est rendu à la vie civile en 1919.
Grâce à Raoul Dufy il est nommé conservateur du musée de la Guerre à Vincennes (aujourd'hui le musée d'histoire contemporaine département de La Contemporaine à Nanterre). À partir de 1920, tout en continuant à écrire dans les revues, René-Jean fait partie de l'équipe de grands quotidiens : Comœdia de 1920 à 1936, Le Temps de 1936 à 1942 (40 à 50 articles par an), Le Petit Provençal (quotidien marseillais) (20 articles par an). Il suit de près l'activité artistique (Petites expositions), l'évolution des institutions (musée des Écoles étrangères) et de 1920 à 1942 analyse en détail les salons parisiens.
La Seconde Guerre mondiale interrompt ses activités, puis en , il fait partie de l'équipe de départ du Monde dans lequel il publie de 1945 à 1950 une centaine d'articles par an. Il a préfacé de nombreuses expositions et publié livres et plaquettes. Il demeure alors 27 rue de Choiseul (c'est là que sa fille Sabine meurt le [2]).
La correspondance reçue par René-Jean au cours des cinquante premières années du XXe siècle est déposée depuis le à la bibliothèque Jacques Doucet de l’Institut national d'histoire de l'art (INHA).