Avant d'être élue le présidente de l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations unies — et de devenir ainsi la première femme d'Amérique latine (et la quatrième au monde) à assumer ce mandat —, elle a détenu depuis 2007 plusieurs portefeuilles ministériels auprès des Présidents Rafael Correa et Lenin Moreno, a dirigé la délégation équatorienne lors de la COP21 et a été ambassadrice de l'Équateur auprès des Nations unies[2]. Entre et , elle est la ministre des Relations extérieures et des Migrations humaines de la République d’Équateur.
Caymándote lui vaut le Prix national de poésie (1990). Puis elle publie Tatuaje de Selva (1992), Loba Triste (2000), Antología (2005) et Geografías torturadas (2013)[1]. Elle est considérée comme représentative de la jeune poésie sud-américaine féminine, avec une œuvre poétique alliant une sensualité érotique et écologique[5].
Parallèlement, elle mène une intense activité politique et journalistique à la gauche de la scène politique équatorienne, et plus particulièrement auprès des peuples indigènes de son pays. Elle est associée au développement d'un parti politique qui les représente, le Pachakutik, dont elle s’éloigne pendant l’expérience contestée[6] de participation de ce parti au gouvernement sous la présidence de Lucio Gutiérrez. Celui-ci est renversé par un mouvement populaire auquel elle participe activement.
En le président Rafael Correa la nomme ministre des Affaires étrangères, du Commerce et de l'Intégration. À ce poste, elle s’occupe principalement des problèmes posés à la frontière nord du pays par les retombées du Conflit armé colombien et par les fumigations au glyphosate sur les cultures de coca par le gouvernement colombien dans le cadre du Plan Colombie. Elle s'efforce également de relancer le processus d’intégration du continent au sein de la Communauté sud-américaine des nations.
En elle devient ambassadrice de son pays à l'ONU.
En , elle revient au gouvernement comme ministre-coordinatrice du Patrimoine. Elle doit notamment y mettre en œuvre le projet Yasuni-ITT. Il s'agit de renoncer aux forages pétroliers dans le "Bloc ITT" (Ishpingo-Tambococha-Tiputini) dans le Parc naturel Yasuní, afin de préserver la biodiversité et surtout la santé de deux ethnies (les Tagaeri et les Taroménane) qui n'ont pas encore eu de contact microbien avec le reste de l'humanité et refusent tout contact avec la "civilisation". En échange de quoi l’Équateur demande la prise en charge par la communauté internationale de la moitié du manque à gagner sur les recettes pétrolières abandonnées. Le projet était défendu par Maria Fernanda Espinosa, Alberto Acosta et les écologistes équatoriens avant même la victoire de Rafael Correa[7].
En , elle prend le portefeuille de la Défense[8] ; elle en démissionne en [9].
En , elle devient ambassadrice de l'Équateur auprès des Nations unies. Elle y défend notamment le cas de Julian Assange dans un débat sur la détention arbitraire en [10].
En , elle dirige la délégation équatorienne aux négociations de la COP 21 (conférence de Paris sur le climat).
A son élection à la présidence de la République le , Lenin Moreno la nomme ministre des Relations extérieures et des Migrations humaines[11]. Début , elle figure en deuxième position dans la liste de candidats à la vice-présidence du pays proposée par le président à l'Assemblée, pour remplacer Jorge Glas qui vient d'être destitué ; sa collègue María Alexandra Vicuña est élue à ce poste.
Le , Maria Fernanda Espinosa est élue[12]présidente de l'Assemblée générale de l'Organisation des nations unies — mandat de un an attribué par rotation à chaque continent, et débutant en septembre — par 128 voix[13], devant Mary Elizabeth Flores, actuelle ambassadrice du Honduras auprès de l'ONU[14]. Elle devient ainsi la première femme d'Amérique Latine (et la quatrième en tout) à occuper ce poste[13]. La chancelière avait prôné pendant sa campagne des décisions pour « favoriser des réponses rapides et efficace de l'Assemblée générale face aux situations d'urgence », notamment pour l'aide aux personnes en situations de handicap et aux migrants, et la « mobilisation des ressources nécessaire à l'accomplissement des objectifs de développement durable »[15].
En cohérence avec ses annonces préalables[16] et pour se consacrer à ce nouveau mandat elle remet le sa démission au président Lenin Moreno, qui l'accepte et désigne José Valencia pour lui succéder au gouvernement[17].
Notes et références
↑ a et b(es) « María Fernanda Espinosa, poeta ecuatoriana - Excéntrica », Excéntrica, (lire en ligne, consulté le )