Le Mouvement de l'unité plurinational Pachakutik (en espagnol : Movimiento de Unidad Plurinacional Pachakutik), aussi connu par son acronyme MUPP et son nom courant Pachakutik, est un parti politiqueéquatorienindigéniste classé à gauche de l’échiquier politique.
L'influence électorale du Pachakutik culmine avec l'élection à la présidence de la République en 2003 de Lucio Gutiérrez, soutenu par le parti. Quatre ministre indigènes sont nommés, dont Luis Macas à l'agriculture et Nina Pacari aux affaires étrangères. C'est la première fois que des indigènes font leur entrée au gouvernement en Équateur.
Des différents politiques émergent rapidement entre le Pachakutik et Lucio Gutiérrez, et le Pachakutik retourne dès le mois d'août 2003 dans l'opposition (politique). La participation au gouvernement n'aura duré que six mois. Depuis, le Pachakutik est toujours resté dans l'opposition, conservant plusieurs députés ainsi que des municipalités.
Le candidat du Pachakutik à l’élection présidentielle de 2006, Luis Macas, obtient un score de 2,18 %, le plus faible de l'histoire du Pachakutik pour une élection présidentielle. À l’élection présidentielle de 2009, le Pachakutik participe à l'alliance électorale autour du président Rafael Correa, qui est réélu dès le premier tour, et obtient quatre sièges sur 124 aux élections législatives cette même année[1]. En 2010, le Pachakutik, réuni en congrès dans la province de Morona-Santiago, affirme son rejet de la politique de Rafael Correa, qui est même qualifié par l'ancien maire de Cotacachi, Auki Tituaña, de « raciste, populiste et antidémocratique ». Le congrès du Pachakutik nomme Domingo Antun coordinateur du mouvement[2].
Lors de la crise politique de septembre 2010, qui voit des policiers rebelles prendre possession de lieux stratégiques du pays et retenir Rafael Correa, Lourdes Tibán soutient les policiers et militaires séditieux, précisant « C’est l’heure ! ». De son côté, le chef du bloc Pachakutik à l’Assemblée nationale, Cléver Jiménez, appelle « le mouvement indigène et les mouvements sociaux à constituer un seul front national pour exiger le départ du président Correa »[3].
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Le Pachakutik est aujourd'hui placé plus à droite qu'il ne l'était à sa fondation, parfois considéré comme étant le parti de l’élite autochtone.
Le parti est scindé en différents courants. Sous le gouvernement de Lenín Moreno (2017-2021), ses représentants à l’Assemblée nationale ont régulièrement voté avec la droite (suppression de l’asile politique de Julian Assange, baisse des impôts des plus hauts revenus…), alors que son aile progressiste a participé au mouvement populaire de l’automne 2019 contre les mesures d'austérité instaurées par le gouvernement[5].
Julie Massal, Les Mouvements indiens en Équateur : mobilisations protestataires et démocratie, Paris, Karthala, , 480 p. (ISBN2-84586-600-3, lire en ligne)