Joseph Deiss naît le à Fribourg. Sa famille paternelle est originaire de Zeihen, dans le canton d'Argovie. Son père, qui porte le même prénom que lui, tient un magasin-atelier d’encadrement à Fribourg ; sa mère est née Marie-Christine Schaller[1].
Il est le deuxième d'une fratrie de quatre enfants. Son frère cadet, Nicolas Deiss, est préfet du district de la Sarine de 1996 à 2008[1].
En 1969, il épouse Elisabeth (Babette) Muller, fille d’Henri Muller, entrepreneur-paysagiste, et de Jeanne Canisia née Rey. Le couple a trois enfants[1].
Il est professeur au collège Saint-Michel de 1968 à 1983 et chargé de cours en économie politique à l’Université de Fribourg de 1973 à 1983 (habilitation en 1976). Il est nommé professeur extraordinaire en 1983, puis professeur ordinaire en 1984, poste qu'il occupe jusqu'à son élection au Conseil fédéral. Il est par ailleurs doyen de la faculté des sciences économiques et sociales de 1996 à 1998 et préposé à la surveillance des prix de 1993 à 1996[1].
Après son retrait du Conseil fédéral, il est professeur invité à la faculté des sciences économiques et sociales de l’Université de Fribourg de 2007 à 2011[1].
Membre du Parti démocrate-chrétien, il est député au Grand Conseilfribourgeois de 1981 à 1991, année durant laquelle il en est le président. De 1982 à 1996, il est aussi syndic (président) de la commune de Barberêche, sa commune de résidence[1]. De 1991 à 1999, il siège au Conseil national dont il est vice-président de la commission de politique extérieure en 1995-1996. Il est préposé à la surveillance des prix de 1993 à 1996 (Monsieur prix) puis devient président de la commission du Conseil national pour la révision totale de la constitution qui est adoptée le .
Ministre des affaires étrangères
Il est élu au Conseil fédéral le , avec une voix de plus que son rival démocrate-chrétien Peter Hess), devenant le 104e conseiller fédéral de l'histoire[2]. Il succède à Flavio Cotti à la tête du département fédéral des affaires étrangères le . Cette période voit la Suisse adhérer à l’ONU (). Il parvient à être réélu au Conseil fédéral le , malgré la perte d’un siège par son parti, en l’emportant sur Ruth Metzler-Arnold lors du renouvellement du gouvernement.
Il est président de la Confédération du 1er janvier au et effectue notamment une visite remarquée au Japon. Il reçoit à Berne le président polonaisAleksander Kwaśniewski, puis annonce le sa démission du Conseil fédéral au 31 juillet. Il a précisé vouloir partir « alors que tout va bien » et « sans pression de son parti » et « laisser la place à des forces neuves ». Cette décision, avoue-t-il, « a mûri toute seule » durant les vacances de Pâques.
Président de l'Assemblée générale de l'ONU
Le , il est désigné comme président de la 65e session de l'Assemblée générale des Nations unies[3]. Son élection effective se tient le et son mandat débute officiellement le , jour de l'ouverture de la session au siège de l'organisation à New York[4].
Mandats annexes
En 2015, Joseph Deiss est président du conseil d'administration de la Clinique Générale Sainte-Anne à Fribourg[5].
Lors de la construction des nouveaux bâtiments abritant la faculté des sciences économiques et sociales de l'Université de Fribourg, son nom est donné à l’auditoire le plus grand.[réf. souhaitée]
↑Willy Boder, Bernard Wuthrich et Eric Hoesli, « Joseph Deiss: «Ce que je ressens pour ma famille, j'aurai la force de l'offrir au pays» », Le Temps, (ISSN1423-3967, lire en ligne, consulté le )
↑« La conseillère nationale Christine Bulliard-Marbach élue au Conseil d’administration de la Clinique Générale à Fribourg », Agefi, (lire en ligne, consulté le )