Sur le territoire des États-Unis, on dénombre environ 265 sites de missiles Nike Ajax et Nike Hercules mis en service entre 1955 pour les premiers et 1979 pour les derniers par le Army Air Defense Command (United States)(en) puis le Air Defense Artillery Branch(en) de l'armée de terre des États-Unis dans le cadre du projet Nike. 10 077 Nike Hercules, dont les premiers entrent en service opérationnel le dans la batterie A, 2e bataillon de missiles, 57e régiment d'artillerie, stationné à Chicago, furent construits pour l'armée américaine ainsi que 3 000 ogives W31 Y1, Y2 et Y4[3].
Les missiles Nike Hercules à ogives nucléaires furent déployés aux États-Unis, en Grèce, en Italie, en Turquie, en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne de l'Ouest[4],[5],[6],[7]. Placés en Europe en retrait des frontières entre l'Europe de l'Ouest et l'Europe de l’Est, il s'agissait de la deuxième ligne de défense derrière les MIM-23 Hawk du système OTAN de défense aérienne intégrée.
Au , voici le nombre de batteries à capacité nucléaire qui étaient prévues au total pour les membres européens de l'OTAN et celui de batteries effectivement en service à cette date dont les ogives sont fournies par l'United States Army Europe[8] :
Des missiles à ogives conventionnelles furent aussi déployés aux États-Unis, en Allemagne de l'Ouest, au Danemark, au Japon, en Norvège et à Taïwan[9],[10]. Les déploiements en Europe débutèrent en 1959[11],[12] et les derniers missiles européens Nike Hercules à ogives nucléaires furent retirés en 1988. Les systèmes de missiles Nike Hercules vendus au Japon (Nike J) furent modernisés : le système interne de guidage (initialement composé de tubes à vide) fut remplacé par un système à base de transistors.
Avec les années, les parties électroniques qui faisaient appel à la technologie des tubes à vide devinrent plus difficiles à trouver. Les systèmes de missiles Nike Ajax furent remplacés par des MIM-104 Patriot, plus rapides à monter, plus mobiles et plus fiables.
L'aviation militaire italienne a retiré les siens le [13].
En 2012, seules la Turquie et la Corée du Sud ont encore en service le système MIM-14 Nike Hercules.
↑Department of the Army, Army Missiles Handbook January 1960 (formerly SECRET) p.52. Missiles files, United States Army Center of Military History.
↑Thomas B. Cochran, William M. Arkin et Milton Hoenig, Nuclear Weapons Databook Volume I: U.S. Nuclear Forces and Capabilities, Cambridge: Ballinger, 1987, p. 45.
↑(en) Stephen I. Schwartz, Atomic Audit : The Costs and Consequences of U.S. Nuclear Weapons Since 1940, Brookings Institution, , 500 p. (lire en ligne), p. 193.
↑Thomas B. Cochran, William M. Arkin et Milton M. Hoenig, Nuclear Weapons Databook Volume I: U.S. Nuclear Forces and Capabilities, Cambridge: Ballinger, 1984, p.287
↑Irving Heymont, « The NATO Nuclear Bilateral Forces » dans 'Orbis, volume 94, no 4, Winter 1966, p. 1025-1041
↑George S. Harris, The Troubled Alliance: Turkish-American Problems in Historical Perspective 1945-1971, Washington: American Enterprise Institute for Public Policy Research, 1972, p.153.