Cet article dresse la liste chronologique des souverains du royaume de Navarre.
Pampelune était le nom principal du royaume[réf. nécessaire] jusqu'à son union avec Aragon (1076-1134). Cependant, la désignation territoriale de Navarre est devenue un nom alternatif à la fin du Xe siècle et le nom de Pampelune a été conservé jusqu'au XIIe siècle.
Fils du précédent. Surnommé « le Noble » (el Noble). Mort assassiné. ; postérité naturelle. Son demi-frère naturel Sanche de Uncastillo est le grand-père de Garcia V.
Sanche V (Sanche Ier, roi d'Aragon) (vers 1043 – après le )
Demi-frère du précédent et fils de Félicie de Roucy. Surnommé « le Batailleur » (el Batallador). Également roi d'Aragon. Mort sans descendance. Son frère Ramire II le Moine, père de Pétronille, lui succède en Aragon.
Fils du seigneur Ramiro II de Monzón et Christine de Bivar (fille du Cid), et petit-fils de Sanche de Uncastillo, fils naturel du roi García IV. Les grands de Navarre le choisissent pour roi dans le contexte de la crise de succession qui suit la mort sans postérité d'Alphonse d'Aragon[1]. Surnommé « le Restaurateur » (el Restaurador).
Fils posthume du précédent et Clémence de Hongrie. Également roi de France. Son oncle Philippe de Poitiers assure la régence durant les quelques jours que dure sa vie. Surnommé « le Posthume ».
Oncle du précédent. Également roi de France. Il obtient la succession de Navarre au détriment de sa nièce Jeanne, la fille de Louis Ier. Surnommé « le Long ». Mort sans descendance mâle.
Nièce des précédents, fille de Louis Ier et Marguerite de Bourgogne. Écartée du trône en 1316, elle y accéda à la mort de ses oncles grâce à l'accord conclu entre Philippe VI de Valois et son mari Philippe d'Évreux, avec qui elle règne.
Fille des précédents, elle soutient son père contre son frère Charles de Viane et sa sœur Blanche II de Navarre et gouverne la Navarre en son nom à partir de 1479. Elle ne lui survit que quelques semaines.
Fils de l'usurpateur Jean II mais n'ayant aucune ascendance royale navarraise proche (issu des rois d'Aragon et de Castille, il descend cependant de Ramire II et FerdinandIer). Devient roi de Navarre par « droit de conquête » après avoir chassé les souverains légitimes.
La question de la Navarre (1512-1530)
À la suite de la conquête du royaume de Navarre en 1512, Ferdinand le Catholique est proclamé roi de Navarre} (c'est-à-dire qu'il annexe les territoires occupés sans traité avec le vaincu) ; à sa mort en 1516, sa fille Jeanne (1478-1555) devient reine de Castille et d'Aragon, conjointement avec son fils Charles (Charles Ier de Castille et d'Aragon), élu empereur en 1520 sous le nom de Charles V (usuellement en français Charles Quint). De fait, Charles (1500-1558) règne seul, Jeanne étant reléguée dans un monastère en raison de ses problèmes psychiques.
Le territoire conquis est lié au royaume de Castille et les monarques espagnols s'attribuent le titre de « roi de Navarre ». Cependant, la maison d'Albret continue de revendiquer le royaume. En 1515, au début de la cinquième guerre d'Italie, les Espagnols évacuent la Basse-Navarre pour éviter un point de friction avec la France. La maison d'Albret peut ainsi recouvrer un territoire navarrais.
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En 1521, au début de la sixième guerre d'Italie, une offensive franco-navarraise est lancée dans le nord de la Castille (notamment à Fontarrabie, occupée jusqu'en 1524).
Le règlement international de la situation de la Navarre intervient en 1530, dans le cadre des accords entre François Ier et Charles Quint, à la suite de la septième guerre d'Italie (paix de Cambrai de 1529). Charles Quint renonce, en tant que roi d'Espagne, aux prétentions castillanes sur la Basse-Navarre et la dynastie légitime renonce en contrepartie à ses revendications sur les territoires conquis. Le fils et héritier de Catherine de Navarre, Henri II, peut ainsi continuer de porter lui aussi le titre de « roi de Navarre ».
Fils de Catherine de Navarre et de Jean III de Navarre. Né en Haute-Navarre, héritier légitime du royaume, il parvient brièvement à recouvrer toute la Navarre en 1521 mais doit se contenter de régner finalement sur la seule Basse-Navarre.
Frère du précédent. À la mort du dauphin (Louis XVII pour les royalistes) en 1795, il se prétend roi de France et de Navarre, mais n'accède vraiment au trône de France qu'en 1814, puis de nouveau en 1815. La (Basse) Navarre cependant n'est plus institutionnellement un royaume réputé indépendant lié par une union personnelle, mais son territoire reste annexé à la France, comme il l'est depuis 1790.
Charles IV (Charles X, roi de France et de Navarre) ( – )
Frère du précédent. "Roi de France et de Navarre". Abdique en 1830.
Le titre de « roi de France et de Navarre » est rétabli sans que les institutions de l'ancien royaume soient restaurées, il reste annexé dans le département des Basses- Pyrénées durant la Restauration (1814 – 1815 et 1815 – 1830), avant de disparaître définitivement à la suite de l'arrivée au pouvoir de Louis-Philippe d'Orléans, lieutenant-général du royaume le , puis roi des Français le [9].
Fils du précédent. Règne sur la Haute-Navarre occupée.
En 1700, un petit-fils de Louis XIV, Philippe de France, duc d'Anjou, devient roi d'Espagne sous le nom de Philippe V et règne donc sur la Haute-Navarre. Il reprend le titre de roi de Navarre à la suite de ses prédécesseurs Habsbourg, mais cela n'est pas reconnu[10] par le « roi de France et de Navarre » qu'est Louis XIV, ni par ses successeurs.
Petit-fils de Louis XIV, fils de Louis de France et de Marie-Anne de Bavière et choisi comme héritier par Charles II d'Espagne à condition de maintenir la Haute-Navarre intégrée à la monarchie espagnole. Abdique en 1724.
Le blason de Navarre est absent des armoiries royales.
Certains[11],[12], ne tenant pas compte de l'union de la couronne de Navarre à la couronne de France en 1620 par Louis XIII, dont la valeur légale est discutable, envisagent différemment tout ce qui suit la mort de « Louis XVI » et considèrent que les « rois titulaires de Navarre » seraient ensuite (en ne tenant pas compte de la « loi salique » qui n'aurait pas été effectivement instaurée en Navarre par l'édit de 1620) :
↑Annexion de la Navarre par la France : le , l'Assemblée nationale française décrète que la Navarre est « réuni[e] au Béarn pour former un seul Département »[3] – appelé le 8 février, département du Béarn[4], puis le 26 février, département des Basses-Pyrénées[5]. Ces décrets entrent en vigueur par lettres-patentes du roi des François [sic][6] le . Tout cela avait été précédé dès le 22 décembre 1789, par un décret portant constitution des assemblées primaires et des assemblées administratives[7] ; et le 30 décembre, avait été lue à l'Assemblée une adresse « par laquelle la Navarre adhère au décret qui l'a confondue avec la France »[8].
↑Décret du 26 février 1790 « qui ordonne de présenter à la sanction et à l'acceptation du roi, la rédaction générale des décrets sur la division de la France en 83 départemens ».
↑Lettres-patentes du Roi : sur décrets de l'Assemblée nationale des 15 janvier, 16 et 26 février 1790, qui ordonnent la division de la France en quatre-vingt-trois départements, Imprimerie nationale, (lire en ligne).
↑Hervé baron Pinoteau, « Les armes de Navarre au nord des Pyrénées et quelques considérations annexes », Anales de la Real Academia Matritense de Heráldica y Genealogía, vol. VIII/2 : « Homenaje a Don Faustino Menéndez Pidal », , p. 889-890 (ISSN1133-1240, lire en ligne).
Jean-François Bladé, « Les comtes carolingiens de Bigorre et les premiers rois de Navarre », p. 326-346, 400-413, 481-491, Revue de l'Agenais, 1895, tome 22 (lire en ligne).