Son parrain est son cousin germain le prince Henri d’Artois, duc de Bordeaux et futur prétendant au trône de France. Sa marraine est sa tante maternelle, Caroline de Bourbon-Siciles (par ailleurs mère d’Henri d’Artois)[1].
À la mort du roi Ferdinand VII (1833), il doit suivre ses parents en exil. La famille réside à Paris et fréquente la famille royale. La reine Marie-Amélie est la grand-tante du jeune infant qui à l'âge de ses enfants. Il est connu alors sous le titre de duc de Sagonte. Après l'expulsion de la régente Marie-Christine (1840), il revient en Espagne et intègre l'armée comme garde-marine. Il est ensuite nommé officier de marine(es) (1842) puis capitaine de frégate (1845).
Alors qu'il prétend à la main de la reine Isabelle II, ses idées révolutionnaires le contraignent à démissionner de l'armée et à s'exiler en France (c'est finalement son frère aîné, François d'Assise, qui épouse la jeune reine le ) tandis que le duc de Montpensier, benjamin des enfants du roi des Français et de la reine Marie-Amélie, épouse la sœur cadette de la reine.
Il passe ensuite à Bruxelles, où il prend le titre de comte d'Arès, puis en Angleterre. De retour en France, c'est à Toulouse qu'il a connaissance de la révolution de 1848 qui détrône le roi Louis-Philippe. Il se rallie aussitôt à la République et appelle le peuple espagnol à se soulever à son tour. Un décret royal () le prive alors de ses titres, honneurs et privilèges d'infant d'Espagne. Après avoir obtenu le pardon de la reine, il retrouve toutes ses prérogatives et emplois (1854-1856), mais il est de nouveau expulsé pour ses propos révolutionnaires ().
De retour à Madrid, il est nommé capitaine général de la marine espagnole (1860) puis lieutenant-général de l'armée (1863). Ayant pris parti pour les libéraux contre le gouvernement et les intrigues du duc de Montpensier, beau-frère de la reine, il est une nouvelle fois contraint à l'exil et privé de ses titres (). Il reprend son titre de duc de Sagonte et s'exile à Paris puis à Londres. Isabelle II, également contrainte à l'exil (1868), fait appel à lui. Il la rencontre à Paris pour trouver les moyens de défendre son trône, en particulier contre les visées du duc de Montpensier.
Le , il publie dans le journal La Época(es) un manifeste dans lequel il défend les droits de la reine et destiné aux partisans du duc de Montpensier. Celui-ci le provoque en duel et le tue le dans une prairie appelée la Dehesa de los Carabancheles, près de Leganés.
Il épouse, le à Rome, Elena de Castellví y Shelly (, Valence, Espagne - , Madrid) – fille d'Antonio de Padua de Castellví, comte de Castellá, et de son épouse Margarita Shelly –, dont il a 5 enfants :
↑Patrick Van Kerrebrouck : La Maison de Bourbon, 2e édition, 2004, (ISBN2-9501509-5-0)
Bibliographie
La descendance de S.A.R. Don Henri de Bourbon et de Bourbon, Infant d'Espagne, Duc de Séville (préf. et notes : Christian Papet-Vauban), Paris, Communication & Tradition, coll. « Archives des Bourbons », , 2e éd. (1re éd. 1936), 32 p. (ISBN2-911029-05-4, ISSN1264-4021, BNF35820824, présentation en ligne).
Christian Papet Vauban, « Les Ducs de Séville », Bourbons Magazine, Paris, Communication & Tradition, no 7, , p. 10-12 (ISSN1273-327X).