Quelques années après la guerre de Sécession, le cocher O.B. Jackson conduit dans sa diligence le chasseur de primes John Ruth et sa prisonnière, Daisy Domergue, jusqu'au village de Red Rock dans le Wyoming. Ils rencontrent sur la route le major Marquis Warren, un ancien soldat de l'Union et chasseur de primes, puis Chris Mannix, le nouveau shérif de Red Rock. Surpris par le blizzard, les cinq personnes trouvent refuge dans un chalet où sont déjà installés quatre autres personnes : Bob, qui s'occupe du relais en l'absence de la propriétaire, Oswaldo Mobray, le bourreau de Red Rock, le conducteur de troupeaux Joe Gage et le général confédéré Sanford Smithers. Coincés par la tempête, les neuf voyageurs s'apprêtent à cohabiter lorsque la tuerie commence : l'un des occupants est un complice de Daisy qui est prêt à les tuer tous pour la faire évader.
Synopsis détaillé
Chapitre 1 : Dernière voiture pour Red Rock (Dernière diligence vers Red Rock au Québec)
Une diligence, conduite par O.B. Jackson, avance dans la neige. Sur le chemin, la diligence rencontre un chasseur de primes, le major Marquis Warren, un ancien officier de cavalerie de l'armée de l'Union. Ce dernier emmène à Red Rock trois cadavres de criminels recherchés afin de recevoir les primes sur leurs têtes. Malheureusement, son cheval est mort de vieillesse en chemin. Il s'arrange alors avec l'occupant de la diligence : le chasseur de primes John Ruth. Les deux se sont déjà rencontrés il y a huit mois. Ce dernier conduit lui aussi une prise à Red Rock, vivante : Daisy Domergue. Il accepte de conduire Warren à Red Rock et le prévient qu'il ne doit rien tenter pour lui voler la prime sur Daisy. Après quelques échanges au cours desquels Warren montre une deuxième fois à John Ruth une lettre écrite par Abraham Lincoln, Daisy crache sur la lettre. Warren lui donne un coup de poing, qui entraine Daisy hors de la diligence, entraînant également John Ruth, qui lui est menotté. Warren fait arrêter la diligence pour faire remonter ses compagnons de voyage. Avant de repartir, O.B. leur signale un autre homme qui avance vers eux dans la neige. Par vigilance, Ruth ordonne à Warren de mettre des menottes, au cas où lui et l'autre homme seraient complices, dans l'intention de prendre la prime de Daisy.
Chapitre 2 : Fils de putois (Enfant de salaud au Québec)
L'homme en question, Chris Mannix, se présente comme le nouveau shérif de Red Rock. Il déclare avoir dû abattre son cheval blessé. Il est finalement accepté par les deux chasseurs de primes, malgré leurs doutes qu'il soit le nouveau shérif, à cause de sa mauvaise réputation. Sa tête n’est pas mise à prix et ils risqueraient d'être coupables de l'avoir laissé mourir de froid. Durant le trajet, John Ruth qui vient de démenotter Marquis Warren convaincu que leurs passés respectifs opposent Warren et Mannix, rappelle que le père de ce dernier, Erskine Mannix, dirigeait les Maraudeurs de Mannix ou le Fléau de Caroline du Sud. Cette troupe de soldats confédérés devenus rebelles, pendant et après la guerre civile, était connue pour ses massacres de Noirs.
Chris Mannix en faisait partie. Il s'attire ainsi l'animosité du major Warren. Mannix révèle que la tête du major a été mise à prix par la Confédération (initialement à 30 000 dollars, puis moins au fil du temps). Marquis Warren avoue s'être échappé d'un camp de prisonniers en y provoquant un incendie qui a tué quarante-sept soldats confédérés dans leur sommeil. Warren a été immédiatement chassé de l'armée à cause des trente-sept prisonniers nordistes également morts dans les flammes. Seuls ses brillants états de service l'ont sauvé d'une exécution. Il s'est battu dans les montagnes contre toutes les personnes à ses trousses pour la prime, aucun de ses poursuivants n'est revenu vivant.
Chapitre 3 : La mercerie de Minnie (L'auberge de Minnie au Québec)
O.B., Ruth, Warren, Daisy et Mannix atteignent la dernière étape avant Red Rock : la mercerie de Minnie. Cette grande cabane, habituellement tenue par Minnie Mink et son époux Dave, dit « la Bonne pâte », sert de lieu de repos pour les voyageurs. Minnie et Sweet Dave sont absents. Bob, un Mexicain travaillant pour Minnie, informe Warren que cette dernière lui a laissé la charge de la mercerie pendant qu'elle rend visite à sa mère en compagnie de Dave. Warren ne peut s'empêcher de remarquer que cela ne ressemble pas à Minnie et n'insiste pas. Entretemps, O.B. et Mannix plantent des piquets pour baliser un chemin menant de l'étable d'à coté à la mercerie jusqu'aux latrines, pendant que John Ruth et sa prisonnière entrent dans la mercerie, où se trouvent déjà trois autres personnes : Oswaldo Mobray, le bourreau de Red Rock, Joe Gage, un cowboy, qui dit être en route pour aller voir sa mère et le vieux général confédéré Sanford Smithers, en chemin à Red Rock pour s'occuper de la pierre tombale de son fils mort, Chester Charles Smithers, disparu dans les environs.
La tension s'installe entre les protagonistes. En effet, John Ruth craint que quelqu'un veuille empocher à sa place la prime promise pour Daisy Domergue, ou qu'un ou plusieurs des occupants soient complices de Domergue, venus la libérer. Il passe alors un accord avec Warren et confisque les armes de toutes les personnes présentes, sauf celles de Warren. Ce dernier, de son côté, fait face à l'animosité du général Smithers, qui a exécuté de nombreux Noirs lors de la bataille de Baton Rouge, à laquelle Warren a participé. Warren est à deux doigts de le tuer de sang-froid. Mannix et Mobray lui rappellent tous deux ce que pourrait lui coûter de tuer un homme désarmé. À cause de cette tension, Oswaldo propose de scinder l'espace intérieur du chalet en deux, entre les partisans du Nord et du Sud, avec la table à manger comme territoire neutre. Le groupe mange alors calmement le ragoût fraîchement préparé par Bob. Au cours du repas, Mannix affirme que la lettre d'Abraham Lincoln que transporte Warren est fausse, ce que l'intéressé confirme, affirmant que cette fausse lettre lui garantit le respect de la part des Blancs, comme cela a été le cas avec John Ruth. Warren, s'asseyant dans le fauteuil de « Dave la Bonne pâte », discute ensuite avec le général Smithers, qu'il provoque en revendiquant avoir capturé, torturé, violé et finalement tué son fils, qui le pourchassait pour la prime. Smithers, à côté duquel Warren avait déposé l'un de ses revolvers, tente d'abattre Warren ; ce dernier le tue, en légitime défense.
Chapitre 4 : Le secret de Domergue (Domergue a un secret au Québec)
Pendant ce premier meurtre, un personnage (invisible à l'écran), empoisonne le café préparé par John Ruth à leur arrivée. Seule Daisy Domergue est témoin de la scène et garde volontairement le silence. John Ruth et O.B. en boivent tous deux. Alors que le shérif Chris Mannix est sur le point d'en boire à son tour, les deux hommes se mettent à vomir violemment leurs sang. Comprenant qu'ils ont été empoisonnés, John Ruth passe à tabac Daisy, hilare. Cette dernière s'empare de son revolver et l'abat d'un coup de feu avant d'être désarmée par Warren. Toujours menottée à John Ruth, elle ne peut plus bouger compte tenu du poids du cadavre. O.B. meurt empoisonné.
Le major Warren ordonne aux quatre autres hommes encore vivants de se tenir contre le mur de la mercerie et de lui obéir pendant qu'il analyse la situation. Décidant de faire confiance à Chris Mannix qui a failli boire également le poison, il lui confie le revolver de Ruth et lui demande de garder les trois autres en joue. Affirmant que l'un de ces trois autres hommes est venu pour libérer Daisy Domergue et pour tuer John Ruth, Warren prend à partie le Mexicain Bob qu'il accuse d'être un menteur.
En effet, le chasseur de primes affirme que le ragoût de Bob qu'ils ont mangé (préparé le matin même) a exactement le même goût que celui de sa vieille amie Minnie, la propriétaire de la mercerie, pourtant absente depuis une semaine. Il révèle qu'une grosse tache de sang se cache sur le propre fauteuil de Sweet Dave ("La Bonne pâte") qu'il aurait sûrement emporté avec lui (personne d'autre que Dave n'a le droit de s'asseoir dessus). Minnie déteste les Mexicains et n'aurait donc jamais confié sa mercerie à celui-ci. Fort de ces indices, le major Warren en déduit que Minnie et Dave se sont fait tués et que Bob est un imposteur, dont il le tue de quatre balles, deux dans le corps et deux autres dans la tête par la suite.
Le major sait que Bob n'est pas celui qui a empoisonné le café puisqu'il jouait du piano pendant le meurtre de Smithers : il n'est qu'un complice. Il menace alors Oswaldo Mobray et Joe Gage en menaçant de faire boire le café empoisonné à Daisy Domergue si le coupable ne se dénonce pas. Joe Gage avoue alors avoir empoisonné le café. Avant que le shérif Chris Mannix ait le temps de le tuer, le neuvième individu, caché sous le plancher de la mercerie, ouvre le feu sur Warren le chasseur de primes et l'atteint aux parties intimes. Profitant de l'effet de surprise, Oswaldo Mobray, à l'aide d'un pistolet caché sur lui, tire sur Chris Mannix qui réplique et le blesse grièvement en retour d'une balle dans le torse. Mannix, blessé à l'abdomen, tient Joe Gage en joue sans pour autant lui tirer dessus, car il est désarmé.
Chapitre 5 : Les quatre passagers
Plusieurs heures avant l'arrivée de la diligence de Ruth au relais de Minnie, une autre diligence, conduite par Judy "Six-Chevaux" et par son collègue Ed se présente à la mercerie de Minnie avec quatre passagers : Oswaldo Mobray, Joe Gage, Bob et un autre homme appelé Jody. Ces derniers, après s'être installés, assassinent sans pitié toutes les personnes présentes dont Minnie et Sweet Dave. Ils épargnent le général Smithers. Estimant que son piège sera plus réaliste, Jody conclut un marché avec lui : Smithers ne devra rien dire de ce qui s'est passé, n'ouvrir la bouche que pour dire le strict minimum, comme « bonjour ». En échange il aura la vie sauve, ce que l'intéressé accepte volontiers, indifférent à ce qui est arrivé aux autres personnes, comme au dessein de la bande.
Au cours du massacre, Bob fait feu sur la poignée de la porte, raison pour laquelle il faut désormais clouer deux planchettes pour qu'elle ferme et donner un violent coup de pied dessus pour l’ouvrir. Le café, préparé le matin avait mauvais goût car les quatre hommes l'ont oublié. Le quatrième homme révèle alors son identité complète : Jody Domergue, le frère de Daisy, venu la libérer. Après avoir jeté les cinq dépouilles dans un puits à côté de la mercerie et nettoyé les traces de sang, les quatre hommes dissimulent des armes, y compris une sous une table, dans la mercerie pour futur usage possible. Jody Domergue, descendant par une trappe, se cache sous le plancher. Quelques heures plus tard, John Ruth arrive avec sa prisonnière, Daisy Domergue, son cocher O.B., le shérif Chris Mannix et le major Marquis Warren.
Dernier chapitre : Homme noir, enfer blanc
Retour au présent. Marquis Warren et Chris Mannix sont tous les deux très mal en point. Ils forcent Jody Domergue à sortir de sa cachette en menaçant d'abattre Daisy. Ils lui ordonnent de se débarrasser de ses armes. Jody sort ; le major Warren l'exécute d'un coup de feu dans la tête. Daisy Domergue, à la fois pleine de chagrin et folle de rage, tente alors de passer un accord avec le shérif Mannix. S'il abat le major Warren et la laisse partir, il pourra emmener le corps de Bob à Red Rock pour toucher la récompense offerte pour sa capture. Warren leur rappelle qu'il est méconnaissable, sans tête. Bob, au surnom de Marco le Mexicain, fait partie de la bande de Domergue. Chacun d'eux est recherché contre une récompense d'au moins dix mille dollars. Daisy leur déclare qu'une quinzaine de bandits est présent à Red Rock, tous prêts à tuer Chris Mannix et à ravager la ville si Daisy ne s'en sort pas, s'il ne tue pas Warren et ne la libère pas.
Le major Warren est irrité par les exigences et les provocations de Daisy Domergue. Il tire dans le pied de Daisy avant d'ouvrir le feu sur Mobray (révélant son vrai nom, Pete Hicox l'Anglais) toujours mourant qui proposait son propre corps, à la place de celui de Marco, au shérif Chris Mannix en contrepartie du meurtre de Warren et de la liberté pour Daisy. Joe Gage (révélant aussi son vrai nom : le Grognon, Grouch Douglass) se saisit du pistolet caché sous une table de la mercerie. Il est aussitôt abattu par le major Warren et par Chris Mannix. Warren décide d'abattre également Daisy de sang-froid. À court de munitions, il en est empêché.
Le shérif Chris Mannix estime que Daisy Domergue bluffe en parlant des quinze bandits. S'apprêtant à l'abattre lui-même, il s'évanouit à la suite de la perte trop importante de sang. Le major Warren, sans munition, paniqué car ne pouvant plus se déplacer, voit avec horreur Daisy Domergue ramper tant bien que mal, lestée du cadavre de John Ruth, pour saisir le revolver de Douglass. Mannix reprend conscience à la dernière seconde et lui tire dessus avant qu'elle fasse usage de son arme.
Chris Mannix, aidé de Marquis Warren, décide alors de la pendre à une poutre de la mercerie en l'honneur de John Ruth (dont la réputation était de ramener toujours ses prisonniers vivants pour qu'ils soient pendus, d'où son surnom "le Bourreau").
Après la pendaison, tous deux, grièvement blessés, attendent la mort en relisant à voix haute la fausse lettre de Lincoln à Warren, dont Mannix salue le style.
Personnages
Le major Marquis Warren, dit « le Chasseur de primes » (interprété par Samuel L. Jackson) : ancien combattant de l'Union pendant la Guerre de Sécession, le major Warren croise John Ruth sur le chemin de Red Rock après avoir perdu son cheval à cause du froid. Il convoie trois corps mis à prix pour 8 000 dollars. Contrairement à Ruth, Warren est de nature calme et posée. Au fil de l'histoire, Warren se révèle très astucieux, prêt à raconter les pires mensonges pour se sortir de situations périlleuses, notamment des attaques racistes causées par sa couleur de peau.
John Ruth, dit « le Bourreau » (interprété par Kurt Russell) : impulsif et grognon, John Ruth est le personnage central de l'histoire, car c'est à cause de sa détermination à vouloir faire pendre Daisy Domergue à Red Rock que tous les événements principaux de l'intrigue se mettent en place. Très méfiant, il est en permanence enchaîné à Daisy par des menottes pour que celle-ci ne puisse s'échapper. N'ayant aucune pitié pour les criminels qu'il surnomme les « bâtards », il n'hésite pas à agresser Daisy physiquement, violemment, à plusieurs reprises. Son surnom "le Bourreau" provient de sa réputation d'amener ses captures vivantes, afin qu'elles soient jugées et pendues, car il tient à assister aux exécutions et « entendre leur cou craquer » de ses propres oreilles.
Daisy Domergue, dite « la Prisonnière » (interprétée par Jennifer Jason Leigh) : Daisy est une meurtrière dont la tête est mise à prix pour 10 000 dollars. Après avoir été capturée par John Ruth, elle est enchaînée à son bourreau par le poignet pendant tout le trajet jusqu'à Red Rock. Régulièrement violentée par ce dernier, elle ne peut pas et n'ose pas se défendre par peur de se faire tirer dessus. Raciste et sans-gêne, elle est la deuxième pierre angulaire de l'intrigue : ses complices tendent un piège et tuent pour la libérer.
Chris Mannix, dit « le Shérif » (interprété par Walton Goggins) : perdu seul au milieu de la neige après la mort de son cheval, Chris se retrouve en diligence avec John, Daisy et Warren sur le chemin de Red Rock. Il se présente comme le futur shérif de la ville. John a du mal à le croire et le laisse monter, craignant de se faire pendre pour l'avoir laissé mourir de froid alors qu'il n'est pas recherché. Ancien combattant confédéré pendant la guerre de Sécession et ancien membre des Maraudeurs de Mannix, alias le Fléau de Caroline du Sud, une ancienne armée de rebelles après la guerre menée par son père, Erskine Mannix, raciste, il éprouve de la haine pour le major Warren auquel il ne pardonne pas ses meurtres de combattants sudistes. Il est un admirateur du général sudiste Sanford Smithers. Chris semble un peu simple, affligé d'un accent campagnard. Il se révèle parfois fin : il décèle le mensonge de Warren, à propos de la supposée lettre de Lincoln, qu'il évente à l'issue d'une habile discussion en public.
Bob (de son vrai nom Marco), dit « le Mexicain » (interprété par Demián Bichir) : Bob est un Mexicain à l'accent prononcé qui dit être chargé de tenir la mercerie de Minnie pendant qu'elle et son mari, Sweet Dave, sont absents. Warren est le seul à le soupçonner de cacher son jeu et à comprendre qu'il a assassiné les propriétaires. Membre du gang de Jody Domergue, il est recherché pour 12 000 dollars.
Oswaldo Mobray (de son vrai nom Pete Hicox), dit « le Court-sur-pattes » (interprété par Tim Roth) : d'origine britannique, Oswaldo est un parfait gentleman élégant et très bavard. Il se présente comme le bourreau de Red Rock, faisant une halte forcée à la mercerie à cause du blizzard. Oswaldo est en fait un criminel sans pitié recherché contre 15 000 dollars de récompense : son vrai nom est Pete Hicox, membre du « gang de Jody Domergue ». Il a assassiné le véritable Oswaldo Mobray et usurpé son identité.
Joe Gage (de son vrai nom Grouch Douglass), le Grognon, dit « le Cowboy » (interprété par Michael Madsen) : très peu bavard, Joe reste dans son coin, à l’écart des autres. Déclarant se rendre en visite chez sa mère pour Noël, comme les autres il passe par Red Rock. Il est en fait, comme Oswaldo et comme Bob, membre du gang de Jody Domergue. Sa prime s'élève à 10 000 dollars.
Le général sudiste Sanford Smithers, dit « le Confédéré » (interprété par Bruce Dern) : Sanford Smithers est un vieil homme, ancien général de l'armée confédérée pendant la Guerre de Sécession. N'ayant toujours pas digéré la défaite, il éprouve une haine totale envers les Noirs et envers les combattants de l'Union. Voulant se rendre à Red Rock pour s'occuper de la pierre tombale de son fils disparu, Chester Charles Smithers, il est confronté à l'assassin et au tortionnaire de son fils : le major nordiste, Noir, Warren. Étranger à la bande de tueurs venue libérer Daisy Domergue, il est contraint au silence en échange de sa vie.
O.B. Jackson (interprété par James Parks) : c'est le conducteur de la diligence affrétée par John Ruth pour convoyer Daisy. Toujours prêt à rendre service, il est le seul des personnages à s'entendre avec tout le monde.
Jody Domergue (interprété par Channing Tatum) : chef du gang du même nom, Jody est le frère de Daisy Domergue. Déterminé à la libérer, s'exprimant avec distinction, il organise une subtile mise en scène pour pouvoir la tirer des mains de John Ruth. Sa prime est de 50 000 dollars. Il est présent dans la mercerie, dissimulé sous le plancher.
Sociétés de distribution : The Weinstein Company (États-Unis), SND (France)[3], E1 Entertainment Benelux (Belgique, Luxembourg), Les Films Séville (Québec)
Tim Roth (VF : Nicolas Marié ; VQ : Sébastien Dhavernas) : Oswaldo Mobray, dit « le Court-sur-pattes » (the Little Man) / Pete Hicox l’Anglais (English Pete Hicox)
Bruce Dern interprète le général Sandy Smithers, le Confédéré.
Production
Développement du projet
Quentin Tarantino annonce en que son prochain film sera un western. L'idée d'écrire une suite à Django Unchained lui était passé à l'esprit. Au fur et à mesure de l'écriture, il s'est rendu compte que l'ouvrage se transformait en scénario[8]. Il termine l'écriture du scénario en et dévoile son titre, The Hateful Eight[9]. Le début du tournage est alors prévu pour l'été 2014. Le scénario est dévoilé sur Internet quelques jours après l'annonce de Tarantino, alors que celui-ci ne l'avait transmis qu'à trois acteurs, Bruce Dern, Michael Madsen et Tim Roth. Furieux et déprimé, Tarantino annonce alors qu'il renonce à réaliser le film et qu'il va publier son scénario sous la forme d'un roman. Il suspecte par ailleurs que la fuite vient de l'agence CAA, qui représente Dern, ce que cette agence réfute[10].
« Je suis très très déprimé. J'avais terminé le scénario, un premier jet, et je n'avais pas l'intention de le réaliser avant l'hiver prochain, dans un an. Je l'avais confié à six personnes, et apparemment il est sorti sur la place publique. Je ne ferai pas ce film. Je vais publier le scénario, et c'est tout pour le moment. Je l'ai confié à six personnes, et si je ne peux pas leur faire confiance, je n'ai aucune envie de le faire. Je le publierai. J'en ai assez. Je vais passer à autre chose[11]. »
— Quentin Tarantino
Le , Tarantino fait une lecture publique du scénario à l'Ace Hotel de Los Angeles, avec les acteurs qui étaient pressentis pour jouer dans le film, soit Zoë Bell, Bruce Dern, Walton Goggins, Samuel L. Jackson, Michael Madsen, Denis Ménochet, James Parks, James Remar, Tim Roth, Kurt Russell et Amber Tamblyn. Il révèle à cette occasion que c'est seulement une première version du scénario et qu'il en a écrit deux autres avec des fins différentes car, à la réflexion, il prévoit finalement de tourner le film[12].
Au sujet du scénario, Tarantino précise qu'il lui a été surtout inspiré par des séries télévisées comme Bonanza, Le Virginien et Le Grand Chaparral dans lesquelles les héros étaient régulièrement pris en otages par des bandes de hors-la-loi.
« Qu'est-ce qui se passerait si je tournais un film avec seulement ces derniers personnages ? Pas de héros. Juste un groupe de méchants dans une pièce, se racontant tous des histoires qui peuvent être aussi bien vraies que fausses. Enfermons ces gars ensemble dans une pièce avec un blizzard à l'extérieur, donnons-leur des flingues, et voyons ce qui se passe[13]. »
— Quentin Tarantino
Préproduction et choix des interprètes
En , Quentin Tarantino annonce officiellement qu'il va tourner le film avec les acteurs qu'il avait déjà contactés. Le début du tournage est prévu pour le mois de novembre dans le Wyoming[14]. Une première affiche du film, représentant une diligence laissant derrière elle une traînée sanglante, est révélée le [15]. Cette affiche est un clin d'œil à celle de La Chevauchée fantastique de John Ford sorti en 1939[11]. Le , The Weinstein Company, société partenaire de Tarantino depuis ses débuts, acquiert les droits pour la distribution mondiale du film[16].
Le , Jennifer Jason Leigh rejoint la distribution pour tenir le principal rôle féminin en remplacement d'Amber Tamblyn, alors que Demi Moore, Hilary Swank, Michelle Williams et Robin Wright étaient également sur les rangs[17]. Le , un communiqué officiel annonce que Demián Bichir (en remplacement de Denis Ménochet), Bruce Dern, Walton Goggins, Samuel L. Jackson, Michael Madsen, Tim Roth, Kurt Russell et Channing Tatum (qui remplace James Remar) font partie de la distribution[18]. Jennifer Lawrence et Viggo Mortensen ont également eu des contacts avec Tarantino pour une possible apparition dans le film sans que cela ne se soit concrétisé[19],[20]. Viggo Mortensen explique que son emploi du temps était incompatible avec celui du film : « Il voulait commencer le tournage à la fin de l'année et faire des répétitions avant, ce que je ne pouvais faire en termes de planning. (...) J'aurais aimé que ça marche mais ce que je dis, c'est qu'on fait un film jusqu'au bout, ou pas du tout »[21]. Il était en fait occupé à cette époque avec la promotion du film Loin des hommes de David Oelhoffen.
Courant , le nom de plusieurs actrices et acteurs incarnant des rôles secondaires sont révélés. Certains, comme Zoë Bell et James Parks, ont déjà collaboré plusieurs fois avec Tarantino et avaient participé à la lecture publique du scénario l'année précédente[22].
Tournage
Le , le Denver Post annonce que l'État du Colorado apporte un financement de 5 000 000 $ pour le film et, qu'en échange, celui-ci sera tourné entièrement dans le sud-ouest de cet État. Un permis est délivré pour autoriser le tournage principal dans un ranch de 900 acres datant de 1882 et situé près de Telluride, l'accord stipulant que le ranch devra être restitué dans son état d'origine à la fin du tournage[4]. Les répétitions se déroulent à la fin novembre[23] et un tweet posté par Samuel L. Jackson le laisse à croire que le tournage a commencé[24]. Le début de celui-ci n'est cependant officiellement annoncé que le [25].
Samuel L. Jackson raconte que le tournage a été éprouvant pour les acteurs car de nombreuses scènes ont été tournées dans un studio réfrigéré où la température flirtait avec 0°C : « On est tous angoissés à l'idée de voir ce film parce que chaque jour de travail était incroyable. C'était difficile, mais d'une façon très intéressante. On était dans la neige au début, et puis on s'est retrouvés dans cette pièce. Quentin a tourné sur un plateau réfrigéré, et il faisait moins un tous les jours là-dedans (...) On pouvait voir notre respiration dans l'air, mais ce qu'on faisait était exceptionnel (...) Et peut-être que la fumée sortait de nos culs, mais j'espère que le résultat sera aussi cool que ce qu'on a vécu pendant qu'on tournait »[27].
Lors d'une scène, Jennifer Jason Leigh chante une chanson en s'accompagnant à la guitare. Kurt Russell s'en empare et la fracasse contre un poteau. Initialement, la guitare détruite devait être une copie, mais l'acteur, ignorant la valeur de l'instrument, a détruit une guitare Martin des années 1870, âgée de 145 ans et prêtée par la marque. À la suite de cet incident, Martin décide d'arrêter le prêt d'instruments historiques pour des films[28].
Bande originale
The Hateful Eight Original Motion Picture Soundtrack
La bande originale comprend par ailleurs les chansons Apple Blossom des White Stripes, Now You're All Alone de David Hess et There Won't Be Many Coming Home de Roy Orbison, et doit sortir le chez Decca Records[32].
Dans le livret de l'album, Quentin Tarantino explique que cette bande originale est un « acte d'amour » ou encore « le résultat final d'un rêve devenu réalité » et qu'il a ainsi pu travailler avec son compositeur préféré[29].
Liste des titres
Toutes les chansons sont écrites et composées par Ennio Morricone, sauf exceptions notées[32],[29].
No
Titre
Auteur
Interprète(s)
Durée
1.
L’ultima diligenza di Red Rock (version intégrale)
Un premier teaser animé fuite sur Internet mi-. Sur fond de Gimme Danger d'Iggy Pop et The Stooges et d'un court extrait de la bande originale de L'uomo dalla pistola d'oro (1965) d'Alfonso Balcázar, la vidéo présente brièvement les huit personnages principaux[34]. Une première bande-annonce du film, d'une durée de deux minutes, est dévoilée le devant quelques journalistes à l'occasion du Festival de Cannes[35]. La première bande-annonce publique officielle est quant à elle mise en ligne le [36].
La sortie du film est annoncée aux États-Unis pour le dans les cinémas équipés pour le projeter en 70 mm, et pour le dans les autres cinémas[37]. Quentin Tarantino monte deux versions différentes du film, celle pour la sortie limitée en 70 mm comptant six minutes de plus pour une durée totale de 182 minutes[38]. Le titre français du film, Les Huit Salopards, est annoncé le par la société de distribution SND[39].
À la suite d'une déclaration de Quentin Tarantino condamnant violemment les brutalités policières lors d'un rassemblement du mouvement Black Lives Matter, la campagne promotionnelle est perturbée par un appel au boycott du film provenant de plusieurs police sur de grandes villes américaines[40]. La première projection publique du film, le au Cinerama Dome de Los Angeles, est couronnée de succès et se déroule sans incident[41].
Quelques semaines avant la sortie en salles, le film est partagé illégalement via le réseau Bittorent. Le FBI ouvre une enquête et remonte à la source de la fuite : la version diffusée possède un tatouage numérique et a été distribuée au studio de production Alcon Entertainment. Le producteur affirme n'avoir jamais eu le DVD entre les mains et il est donc possible que la fuite ait eu lieu lors de l'expédition du colis[42].
Tournée 70 mm en France
Alors que la sortie nationale française est prévue le , une tournée exceptionnelle d'avant-premières propose une projection 70 mm en format Ultra Panavision 2.76. La séance comprend une ouverture et un entracte ainsi qu'une version avec huit minutes supplémentaires[43]. La tournée a ainsi lieu à :
Après cette tournée, la version 70 mm est projetée durant toute l'exploitation du film au Gaumont Marignan à Paris[43].
Accueil critique
Le film recueille 77 % de critiques favorables, avec un score moyen de 7,5⁄10 et sur la base de 90 critiques collectées, sur le site Rotten Tomatoes[44]. Sur le site Metacritic, il obtient un score de 70⁄100, sur la base de 35 critiques collectées[45]. Le site AlloCiné lui donne une moyenne de 3,3⁄5, pour 35 critiques[46].
Parmi les critiques positives, Robbie Collin, du Daily Telegraph, estime que c'est « le film de Tarantino le plus visuellement réussi, captivant et intimiste à ce jour », et que la tension omniprésente « est encore renforcée par la superbe musique d'Ennio Morricone », tout en soulignant particulièrement les interprétations de Kurt Russell, Samuel L. Jackson, Tim Roth et Jennifer Jason Leigh[47]. Peter Bradshaw, du Guardian, évoque un film dont « l'élégance et l'ingéniosité est à couper le souffle » et où « la tension insoutenable précédant la violence est maintenue nonchalamment » par « les dialogues fanfarons et inventifs » des personnages et les interprétations particulièrement hilarantes de Walton Goggins et Samuel L. Jackson[48].
Pour Alan Scherstuhl, du Village Voice, Tarantino « semble déterminé à chambouler toutes les attentes » des spectateurs dans ce film qui commence comme une comédie aux dialogues divertissants avant de devenir d'une « méchanceté au-delà de tout ce qu'on pouvait imaginer », alors que les interprétations de Samuel L. Jackson et Kurt Russell dominent l'essentiel du film avant d'être éclipsées sur la fin par celle, « hantée et démente », de Jennifer Jason Leigh[49]. Peter Debruge, de Variety, affirme que ce film « délectable » tient à la fois de Django Unchained et de Reservoir Dogs et doit autant à Agatha Christie qu'à Anthony Mann, alors que « ses dialogues géniaux et ses confrontations explosives » combleront les fans du réalisateur et que le travail du directeur de la photographie est « somptueux »[50].
Peter Travers, de Rolling Stone, met en avant les « dialogues incendiaires qui ressemblent à de la poésie profane », et dont le sous-texte grouille « d'implications politiques, géographiques, sociales, sexuelles et raciales sur lesquelles nous nous querellons encore aujourd'hui », ainsi que la formidable performance d'ensemble des acteurs, et particulièrement de Jennifer Jason Leigh[51]. Mick LaSalle, du San Francisco Chronicle, souligne la « virtuosité de Tarantino », qui n'est pas mise « au service de quelque chose de plus grand » mais ne rend pas moins le film « agréable de bout en bout », et qui se manifeste à travers les « superbes dialogues », la « vision originale qui permet de revisiter un genre classique », le « casting d'acteurs négligés dignes d'être redécouverts », et une violence parfois presque insoutenable et d'autre fois « extrêmement amusante »[52].
Parmi les critiques mitigées ou négatives, Chris Nashawaty, d'Entertainment Weekly, avoue qu'il a « ressenti pour la première fois avec Tarantino un sentiment proche de la déception » tant le film, « à la narration et à l'aspect visuel confinés », semble limité au niveau des idées pour se reposer uniquement sur la qualité de sa distribution et la « sublime musique » d'Ennio Morricone[53]. Steven Rea, du Philadelphia Inquirer, évoque une « œuvre aussi épique que complaisante » où les personnages « s'embarquent dans de longs soliloques sans intérêt » et qui, finalement, « ne mène nulle part »[54].
Stephanie Zacharek, de Time, estime que « toutes les promesses de la première heure sont gaspillées lors des deux heures suivantes », lorsque le film devient un huis clos, car Tarantino ne gagne pas son pari, dont la teneur était que le spectateur se préoccupe du sort de ses huit personnages « intentionnellement déplaisants », et car la violence ne « réussit jamais à être triste, cathartique ou complexe » et devient progressivement insipide[55]. Pour Ann Hornaday, du Washington Post, le film « n'est jamais à la hauteur de son prologue aguichant » et finit par ressembler à une « version grandeur nature et hystérique de Cluedo » ennuyeuse à regarder et « plus opportuniste que perspicace »[56].
Box-office
En France, le film attitre 643 576 de spectateurs sur ses cinq premiers jours d'exploitation. C'est ainsi le troisième meilleur démarrage d'un film de Quentin Tarantino, derrière Django Unchained et Inglourious Basterds, et devant Kill Bill et Pulp Fiction[57]. En première semaine, Les Huit Salopards totalise 759 450 entrées, ce qui lui vaut de prendre la première place du box-office[58]. Il connaît par la suite une forte baisse au fil des semaines, pour finir son exploitation à près de 1,8 million d'entrées[58].
Cette section récapitule les principales récompenses et nominations obtenues par Les Huit Salopards. Pour une liste plus complète, se référer à l'Internet Movie Database[60].
Oswaldo Mobray s'appelle en réalité English Pete Hicox. En interview, son interprète Tim Roth déclare qu'il existe un lien familial entre ce personnage et Archie Hicox, incarné par Michael Fassbender dans Inglourious Basterds[61].
En interview, Quentin Tarantino évoque des liens entre ce film et The Thing (1982) de John Carpenter :
« J’ai récemment repris contact via Internet avec une ex-petite amie, que je fréquentais avant de tourner Reservoir Dogs. Je l’ai invitée à venir voir le film et, à l’issue de la projection, elle a demandé à m’interviewer pour son blog culturel. Elle a été la première à me faire la remarque pendant l’entretien, avançant l’idée que Les 8 Salopards est en apparence mon deuxième western, mais qu’au fond, il s’agit avant tout de mon premier vrai film d’horreur. Quand on y pense, la musique d’Ennio Morricone s’apparente d’ailleurs plus à ce genre qu’à un score de western spaghetti. On est plus proche de The Thing que de Sergio Leone. Et, puisqu’on parle du classique de John Carpenter, les multiples clins d’œil à The Thing dans Les 8 Salopards, plus ou moins conscients, n’ont pas dû vous échapper : Kurt Russell, les personnages coincés dans cette auberge par une tempête de neige, la paranoïa, les faux-semblants, jusqu’à cette explosion de violence finale... Le plus intéressant, dans tout ça, c’est que Reservoir Dogs, à l’époque, était mon hommage à The Thing, sans la neige, les effets spéciaux, et Kurt Russell[62]. »
Le personnage campé par Michael Madsen, Joe Gage/Grouch Douglass, déclare « a bastard's work is never done ». Il s'agit de la tagline d'une affiche de Inglourious Basterds (2009)[63].
Lorsque Jody (Channing Tatum) tire sur Warren, il déclare dans un mélange d'anglais et d'espagnol « Say adiós to your huevos » (« dis adieu à tes testicules »). Dans Inglourious Basterds, Hugo Stiglitz (Til Schweiger) prononce une phrase similaire en allemand/anglais, en braquant les parties intimes du major de la Gestapo, Dieter Hellstrom (August Diehl) avant de le tuer : « Say « auf wiedersehen » to your Nazi balls » (« dis adieu à tes couilles nazies »). Dans Django Unchained, Billy Crash (Walton Goggins) dit à Django « Allez, dis bonne nuit à tes boules, bamboula » (en version originale : « Time to say good night to them nuts, Blackie »)[63].
La Guerre de Sécession (1861-1865) est largement évoquée par le film, qui en fait une de ses toiles de fond et à laquelle plusieurs personnages affirment avoir participé dans les deux camps. C'est le même conflit qui sème d'embûches les aventures de Blondin et Tuco dans le célèbre western Le Bon, la Brute et le Truand. La manière dont le major Marquis Warren défie outrageusement le général Smithers pour le tuer en état de légitime défense rappelle les exécutions de l'Indien dans Et pour quelques dollars de plus.
Judy Six-Chevaux, incarnée par Zoë Bell, affirme venir d'Auckland, en Nouvelle-Zélande. Dans un autre film de Tarantino, Boulevard de la mort, le personnage de Zoë joué par la même actrice disait déjà en être originaire - ce qui est le cas dans la réalité, l'actrice et cascadeuse étant néozélandaise.
Adaptation en pièce de théâtre
Après la fuite du scénario sur Internet, Quentin Tarantino avait déjà évoqué l'idée de faire une pièce de théâtre[64]. En , lors de la 73e cérémonie des Golden Globes, il déclare : « C'est une priorité pour moi. J'attends simplement que la saison des récompenses s'achève pour que je puisse écrire la pièce ». Le réalisateur devrait se charger lui-même de la mise en scène[57].
Version télévisée
En , il est annoncé que la version américaine de Netflix va diffuser une version rallongée du film, intitulée The Hateful Eight: Extended Edition. Constitué de quatre épisodes d'environ 50 minutes chacun, cette version comporte environ 45 minutes de plus que la version cinéma, dont près de 25 totalement inédites car environ 20 minutes avaient été diffusées dans certaines salles pour la version Roadshow70 mm[65]. Il n'est pas précisé si cette version sera diffusée sur Netflix ailleurs.