Cet article ne cite pas suffisamment ses sources (janvier 2022).
Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ».
En pratique : Quelles sources sont attendues ? Comment ajouter mes sources ?
Pour les articles homonymes, voir Le Livre de la jungle (homonymie).
Le Livre de la jungle (The Jungle Book) est un recueil de nouvelles dans la tradition des fables indiennes de Bidpaï, écrit par Rudyard Kipling, écrivain britannique, lors d’un séjour de quatre années dans le Vermont, aux États-Unis, dans sa maison nommée « Bliss Cottage »[1]. Kipling avait auparavant vécu pendant plus de six ans en Inde, d'où est puisée l'inspiration de la plupart de ses nouvelles. Parus en 1894 et en 1895, Le Livre de la jungle et Le Second Livre de la jungle constituent probablement son œuvre la plus célèbre. La traduction française la plus connue est celle de Robert d'Humières et Louis Fabulet (1899)[2].
Le Livre de la Jungle est un recueil de nouvelles dont la plupart raconte une histoire qui se passe dans la jungle, forêt située dans une Inde de fantaisie où vivent des animaux anthropomorphisés typiques du pays, ainsi que des hommes. Les nouvelles se succèdent dans un ordre qui n’est pas nécessairement chronologique, et permettent de découvrir par différents côtés la destinée de Mowgli « petit d’homme ». Dans le recueil, le lecteur assiste à son éducation, la vie sociale du monde des animaux, et les lois de la Jungle auxquelles tous sont soumis, les hommes aussi. Les histoires ne font pas toutes intervenir Mowgli. Presque toutes se déroulent dans la jungle indienne, sauf deux, prenant place essentiellement dans le Grand Nord (comme ce sera le cas plus tard pour Capitaines courageux, paru en 1897). Ainsi, Le Phoque blanc se déroule en Alaska et dans les différentes mers du monde ; elle mentionne les lois de la plage. Quiquern met en scène des Inuits ; le titre évoque le Qiqirn (en), esprit de chien dans la mythologie inuite.
À la fin de chaque nouvelle, un court chant en vers, en rapport avec cette dernière, offre un pendant poétique. Par exemple, le Chant de Mowgli à la suite de Au tigre ! au tigre ![3], le Chant de Darzee à la suite de Rikki-Tikki-Tavi[4], etc.
Les nouvelles concernant Mowgli racontent l’histoire d’un enfant indien recueilli et élevé par des loups[5]. Ce personnage voit le jour dans la nouvelle In the Rukh (écrite en 1893 et publiée dans le recueil Tours et détours (en)), dans laquelle il est adulte ; les histoires des deux Livres de la jungle dans lesquelles il apparait racontent son passé. Les aventures du « petit d'homme » parmi les animaux de la jungle font de ce récit un conte moral, lisible par les petits comme par les grands.
Mowgli ayant été séparé de ses parents à la suite de l'attaque du tigre Shere Khan, qui se brûla la patte dans leur feu au passage, il marcha à quatre pattes jusqu'au refuge de Père Loup et Raksha, sa femelle, qui décidèrent de l'élever avec leurs louveteaux. Il fut accepté dans la meute dirigée par Akela grâce aux interventions de Baloo, l'ours qui enseigne la loi de la jungle aux jeunes loups, et Bagheera, panthère noire qui offrit un taureau fraîchement tué pour "racheter" Mowgli.
Rudyard Kipling trouva son inspiration dans Nada the Lily (en), roman écrit par son ami et compatriote Henry Rider Haggard et publié en 1892, comme il le dit dans une lettre du 20 octobre 1895[11]. Dans son roman, Haggard imagine des loups se dressant devant un homme mort assis sur un rocher[1].
Les aventures de Mowgli se déroulent essentiellement dans l'Inde centrale, dans la région de Seeonee (orthographié "Seoni" par Kipling), dans l'État du Madhya Pradesh. Kipling n'y avait jamais été, aucun voyage dans cette contrée n'est mentionné dans son autobiographie. Sa documentation provient visiblement de ses amis Aleck et Edmonia Hill, qui l'avaient visité et en avaient rapporté des photos[1].
L’une des applications concrètes de ce récit peut être directement trouvée dans le scoutisme. En effet, les histoires racontées sont des fables qui utilisent les animaux de façon anthropomorphe afin de délivrer une morale. Le Livre de la Jungle constitue alors un cadre imaginaire, un guide et une référence, pour le louvetisme, branche du scoutisme réservée aux enfants âgés de 8 à 12 ans[12]. Les enfants, appelés louveteaux, sont encadrés par des animateurs empruntant souvent le nom d’un des personnages du livre : Akela, le chef du clan de Seeonee, le Solitaire ; Bagheera, la panthère noire qui enseigne à Mowgli l’art de la chasse ; Baloo, l’ours qui enseigne la Loi de la Jungle aux louveteaux ; Chil, le vautour (un milan dans la version originale) ; Kaa, le python ; Raksha, la mère-louve… Le groupe forme alors une meute. Cet imaginaire fut adopté dès l'époque de Baden-Powell pour les louveteaux et se retrouve dans les noms de jungle.[2]
Films américains sauf mention contraire.
Jungle book création chorégraphiée par Robert Wilson.
Ces trois disques sont basés sur les livres originaux de Kipling et de nombreux acteurs ont apporté leurs voix pour interpréter les personnages : Denise Gence (Mère Louve), Julien Guiomar (Père Loup), Jacques Hilling (Baloo), Aimé Clariond (Kaa), Catherine Sellers (Bagheera), Jacques Dufilho (Tabaqui)… Ces œuvres sont récompensées du Grand prix du disque de l'Académie Charles-Cros.
Sur les autres projets Wikimedia :
Pour une relecture du Livre de la jungle de Rudyard Kipling, Evelyne Brouzeng, Nous voulons lire, n° 133-134, 2000, p. 6-8.
Lokasi Pengunjung: 52.15.122.235