Evans apprend à jouer sur la 42e rue de New York pour 10 cents par heure et devient rapidement connu. À 14 ans, il est 4e-5e au championnat du Marshall Chess Club. L'année suivante, il l'emporte, devenant le plus jeune champion du club. Il finit 2eex æquo au championnat junior des États-Unis, ce qui lui vaut un article dans l'édition de septembre 1947 de Chess Review. À 16 ans, il participe au championnat des États-Unis et partage la 8e place[2]. Evans partage la première place avec Arthur Bisguier au championnat junior de 1949. À 18 ans, il remporte le championnat de l'État de New York ainsi qu'une médaille d'or à l'Olympiade de Dubrovnik en 1950 (+8 =2)[3]. En 1951, il remporte le championnat des États-Unis, devant Samuel Reshevsky. Il gagne à nouveau l'année suivante, après un match contre Herman Steiner[4]. Evans conserva son titre de champion jusqu'en 1954, car le titre ne fut remis en jeu qu'en mai 1954. Lors du championnat des États-Unis de mai-juin 1954, Evans finit deuxième derrière Arthur Bisguier en l'absence de Reshevsky.
Puis, il remporta le championnat trois fois :
en 1961-1962 (en l'absence de Fischer, Reshevsky et Bisguier),
Evans obtient de bons résultats dans de nombreux tournois américains au cours des années 1960 et 1970, mais il est moins présent à l'étranger et ses succès y sont plus rares. Il remporte l'Open des États-Unis en 1951, 1952 et 1954 (devant Arturo Pomar au départage) et finit à égalité avec Walter Browne en 1971. Il remporte également le premier tournoi Lone Pine International(en) en 1971[5]. Il représente les États-Unis au cours de huit Olympiades d'échecs au cours d'une période de 26 ans, remportant l'or (en 1950), l'argent (1958) et le bronze (1976) individuellement et participe aux médailles d'or (1976) et d'argent (1966) de l'équipe américaine[6]
Il s'est ensuite consacré au suivi du jeune prodige Bobby Fischer, parti à la conquête du titre de champion du monde. Il a été le secondant de Fischer aux matchs des candidats pour le championnat du monde 1972, bien qu'il ne fasse pas partie de l'équipe de Fischer pour la finale en raison d'un différend entre les joueurs.
En octobre 1968, son classement Elo de la fédération américaine est de 2631.
Carrière d'écrivain et de journaliste
À 18 ans, il publie Les Meilleurs parties de David Bronstein 1944-1949 et Tournoi de Vienne 1922. Son livre, New Ideas in Chess sort en 1958. Il a signé plus de 20 livres sur les échecs tout au long de sa carrière[9].
Il a aussi coécrit avec Walter Korn(en) la 10e édition du traité d'ouverturesModern Chess Openings (1965). Il participe également à la rédaction de Mes 60 meilleures parties de Fischer, écrivant les introductions et incitant le champion à publier ce livre[10]. Il publie Modern Chess Brilliancies en 1970, What's the Best Move en 1973 et Test Your Chess I.Q. en 2001.
Evans commence sa carrière de journaliste dans les années 1960, contribuant à la création de l'American Chess Quarterly qui est publié de 1961 à 1965. Il est aussi éditeur de Chess Digest dans les années 1960 et 1970. Pendant plus de 30 ans il dispose d'une rubrique de questions et réponses dans Chess Life, le magazine officiel de la fédération américaine et rédige également des articles pour le site en ligne. Sa rubrique hebdomadaire, Evans on Chess est publiée dans plus de 50 journaux à travers les États-Unis. Il participe aussi au contenu du World Chess Network.
Evans a également contribué au contenu didactique du logiciel Chessmaster, notamment le questionnaire sur les finales et les commentaires des parties. Ses contributions lui ont valu de nombreuses récompenses, notamment le Prix du journaliste de l'année de la fédération américaine. Il est admis au US Chess Hall of Fame en 1994.
Parties remarquables
La partie suivante, contre le futur grand maître Daniel Yanofsky, qui a remporté un prix de beauté pour sa victoire contre Mikhail Botvinnik au tournoi de Groningue l'année précédente, est la première victoire d'Evans contre un joueur de renom :
↑John Grefe(en) et Dennis Waterman, The Best of Lone Pine : The Louis D. Statham Chess Tournaments 1971-1980, R.H.M. Press, (ISBN0-89058-049-9), p. 38, 42.
↑Larry Evans, dans son ouvrage New Ideas in Chess (Cornerstone Library, 1978, page 35), affirme que 28...c3 est bon aussi, mais que le coup joué est plus tranchant.
↑Larry Evans : « ce coup est plus sûr que la suite 33...Cc2 34. Tg1+. »