Le premier numéro prend la place de La Dépêche du Centre, sous l'impulsion du commissaire de la République et futur premier ministre Michel Debré. Il paraît le samedi avec un tirage de 33 000 exemplaires.
Pierre Archambault est appelé à la direction de La Nouvelle République du Centre-Ouest dès la Libération de la ville en 1944. Il est âgé de 32 ans, et son passé de militant du catholicisme social en fait un résistant à Libération-Nord, (réseau « Confrérie Notre-Dame de Castille »). Il a peu d'expérience dans la presse, il est avant-guerre, correspondant de quelques journaux. Jusqu'en , il dirige quasiment seul la direction selon son fils, alors qu'il n'est pas majoritaire sur le plan financier.
Jean Meunier reprend la direction de La Nouvelle République du Centre-Ouest, après une révolution de palais en 1972. Il fut président de la Société de la Nouvelle République, et fut député socialiste d'Indre-et-Loire jusqu'en 1958. Le journal est très régional, il a une rédaction basée à Tours.
La Nouvelle République est le quotidien de Bourges, dont la rédaction est d'abord située au 4 de l'avenue Jean Jaurès, avant de traverser la rue en 1982 pour emménager au numéro 7 où elle reste quelques années, puis reprendre les locaux occupés à une époque par la radio locale Recto Verso dans l'immeuble des anciennes Dames de France, place Planchat.
Jacques Saint-Cricq a écrit en 1988 :
« Le , La Nouvelle République paraît au grand jour après deux numéros clandestins. Au terme de cinq années de combats et de souffrance, la France respire alors à pleins poumons l'air de la liberté retrouvée. Les fondateurs du journal, Jean Meunier, Pierre Archambault, entourés de Marcel Mallet, Paul Racaut et Émile Bèche se lancent dans l'aventure. »
Le journal comprend sept éditions locales, pour couvrir huit départements (la diffusion de la NR est de 300 000 exemplaires, en 1988, sur huit départements). Vingt ans après, elle a été réduite d'un tiers[3].
La Nouvelle République du Centre-Ouest (NRCO) est devenu le sixième quotidien régional français, diffusant dans la région Centre et celle de Poitou-Charente.
En est lancée La Nouvelle République Dimanche. En , le journal change de format et opte pour la forme tabloïd[4].
En , une clause de cession accompagne la suppression de 181 postes dans le groupe, dont 125 pour le quotidien tourangeau qui compte alors 650 salariés au total, au moment de la montée dans le capital du groupe de presse Centre-France, pour rétablir l’équilibre d’exploitation à horizon 2010. Le journal affichait 7 millions d'euros de pertes pour un chiffre d'affaires de 98 millions d'euros[3].
Outre les deux principaux actionnaires qui détiennent environ un tiers du journal, une myriade de petits actionnaires, salariés et anciens salariés, détient alors l’essentiel des 343 470 actions et l’association de défense des petits actionnaires de La Nouvelle République (ADPANR), qui affirme représenter 30 % du capital[3].
En 2015, l'association cherche cependant à vendre ses actions faute de rémunération suffisante[5]. Depuis l'équilibre financier du journal s'est amélioré, avec une perte de 2,2 millions d'euros en 2015 et un bénéfice de 3,7 millions en 2016. Le chiffre d'affaires continue cependant à diminuer, à 76 millions en 2016 et le journal emploie 475 salariés cette année là[6].
Le , la direction du journal annonce un nouveau plan d'économie prévoyant la suppression de 107 postes d'ici 2023 grâce à des non-remplacements de départs à la retraite, soit 32 journalistes, 25 employés, 25 ouvriers et 25 cadres, qu'elle justifie par une baisse importante de ses revenus publicitaires en plus d'une érosion de son lectorat[7].
Critiques
Le journal est la cible de diverses critiques, concernant surtout son indépendance éditoriale et ses relations avec les acteurs économiques locaux. En 2009, l'arrivée du groupe Centre-France dans le capital du journal se fait à la condition de la dissolution de la société anonyme à participation ouvrière qui détenait une partie du journal depuis sa fondation à la Libération dans le but d'assurer son indépendance[8]. En 2015, c'est au tour de l’association de défense des petits actionnaires de La Nouvelle République de chercher à vendre la totalité de ses parts aux autres actionnaires, soit 25 % des titres[9].
Le journal a également été critiqué par des partisans de la presse indépendante qui pointent selon eux sa dépendance à la publicité d'importants acteurs économiques locaux, l'organisation d'évènements par le journal autour de ces mêmes acteurs, ainsi que des « articles élogieux sur les entreprises locales, et des interviews complaisantes d’élus locaux »[10]. Acrimed pointe aussi son traitement défavorable de certains mouvements sociaux, comme lors du mouvement contre la réforme des retraites de 2010[11].
Diffusion et tirages
La Nouvelle République
La diffusion totale moyenne par numéro de La Nouvelle République s'établit officiellement comme suit, selon l'OJD[12] :
Années
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
2021
Tirages
259 709
252 493
245 860
239 523
229 864
213 801
207 859
203 728
196 645
192 104
185 567
178 009
172 135
166 132
160 057
150 125
145 895
Diffusions
231 411
224 560
217 232
213 593
205 288
192 937
187 974
184 651
178 499
174 084
168 118
161 491
156 154
154 169
149 519
144 246
141 117
La Nouvelle République Dimanche
La diffusion totale moyenne par numéro de La Nouvelle République Dimanche s'établit officiellement comme suit, selon l'APCM[13],[14] :
L'édition a été supprimée le , en raison de la faiblesse du lectorat (une dizaine de cantons concernés dans l'arrondissement de Saumur). En effet, le journal était ici concurrencé par Le Courrier de l'Ouest.
La Nouvelle République du Centre-Ouest (NRCO) est détenu par un groupe de presse et de médias français basé à Tours (Indre-et-Loire) et portant le même nom. Le groupe est dirigé par Olivier Saint-Cricq. Il compte près mille employés[réf. nécessaire] répartis dans les cinq départements couvrant la zone de diffusion du quotidien (Indre, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher, Deux-Sèvres, Vienne), et détient des participations dans quelques autres médias, comme TV Tours.
Le Groupe La Nouvelle République tente de muter vers le numérique avec ses propres développements de plateformes web et applications mobiles. Le groupe est par ailleurs impliqué dans l'organisation d'événements de grande envergure visant à promouvoir les entreprises et leurs entrepreneurs, ainsi que des initiatives privées, associatives ou attachées à des collectivités locales et territoriales. Le groupe est également coorganisateur ou partenaire de nombreux événements culturels, de loisirs ou sportifs auxquels il apporte son soutien[réf. nécessaire].