En 2009, Eddy Mitchell enregistre une nouvelle version du titre sur l'album Grand Écran.
Histoire
Avec La Dernière Séance, Eddy Mitchell rend un hommage nostalgique au cinéma qui a bercé son enfance. Un intérêt transmis par son père cinéphile qui chaque jour après son travail se rend dans les salles obscures et emmène souvent son fils avec lui[3] :
« J'allais rue des Solitaires
À l'école de mon quartier
A cinq heures j'étais sorti
Mon père venait me chercher
On voyait Gary Cooper
Qui défendait l'opprimé
C'était vraiment bien l'enfance... »
Il est âgé de sept ans, lorsqu'il découvre à l'écran Le Grand passage, film de King Vidor qui acte sa passion pour le cinéma américain, passion qui ne l'a jamais quitté depuis.
L'hommage est double, l'artiste évoque aussi les salles de cinéma de quartier, dont il regrette la disparition :
« La photo sur le mot fin
Peut faire sourire ou pleurer
Mais je connais le destin
D'un cinéma de quartier
Il finira en garage
En building supermarché
Il n'a plus aucune chance
C'était sa dernière séance
Et le rideau sur l'écran est tombé »
Il allait rue des Solitaires à l'école de son quartier. L'école du quartier se trouve, très proche, rue Fessart.
Le cinéma évoqué dans cette chanson[4] se trouvait aussi assez proche, au 146, rue de Belleville, et a été remplacé par un supermarché.
En 2009, son albumGrand Écran s'achève sur une nouvelle version du titre (sur une orchestration différente et plus rythmée), sur laquelle Mitchell conclut en citant des noms de salles de cinéma parisiennes disparus, entrecoupés de « fermé, rasé » tombant comme des couperets :
« Le Gaumont-Palace, rasé, L'Elder Scala Vivien, fermé, Le California, [...], Le Berlitz, [...], Le Provence, Le Danube, Le Cocorico, Le Belleville Pathé, [...], Le Féérique, Le Floriane, [...], Les Tourelles, Fermé, Rasé. »
« Des héros simplistes
Made in Italie
Et western spaghetti
Font de moi un raciste »
En 1984, c'est, entre autres, à la série B qu'il rend hommage et réhabilite avec la chansonCiné, rock et bande dessinées (album Racines) :
« Héros de B.D ou de série B
Désormais vous êtes psychanalysés
Ciné, rock et bandes dessinées
[...]
Maintenant c'est très snob d'adorer tout cela
[...] Karloff, Cushing, Christopher Lee, Peter Lorre, Vincent Price
Toujours critiqués jamais nommés
Ironie, vous êtes aujourd'hui vénérés »
↑Daniel Lesueur, L'argus Eddy Mitchell discographie et cotations, 2004, Éditions Alternatives, page 105, citation : « Le titre de l'émission [La dernière séance] est lié au titre de la chanson éponyme, [...], mais également au titre d'un film de Peter Bogdanovitch... ».
↑Daniel Lesueur, L'argus Eddy Mitchell discographie et cotations, 2004, Éditions Alternatives, p. 93.
↑Daniel Lesueur, L'argus Eddy Mitchell discographie et cotations, 2004, Éditions Alternatives, p. 94.