Né en 1939[6], Peter Bogdanovich est le fils d'un Serbeorthodoxe, peintre[7] et pianiste, et d'une mère juive. Le couple arrive aux États-Unis peu avant la naissance de Peter[8].
Cinéma
À 15 ans, Peter Bogdanovich participe à une session d’été de l'Académie américaine d'art dramatique à Traverse City (Michigan), où enseigne notamment l'actrice Eleanor Gould. Jusqu'à 18 ans, il est ensuite formé par Stella Adler. En 1959, il monte sa première pièce de théâtre, Le Grand Couteau de Clifford Odets[8].
Comme acteur, Peter Bogdanovich débute dans le mythique Les Anges sauvages de Roger Corman[9], emblème de la contre-culture dans lequel figurent Peter Fonda et Nancy Sinatra. Cinéphile averti et critique renommé, il se tourne vers la réalisation l'année suivante avec un documentaire sur Howard Hawks, et un an plus tard aborde le long métrage de cinéma. Il rend d'abord hommage aux anciennes gloires : Mamie Van Doren, avatar tardif de Mae West dans la science-fiction kitsch, et surtout Boris Karloff, à qui il offre son dernier bon rôle dans le suspense La Cible.
Malheureusement les deux films qu'il offre à Cybill sont des échecs publics : le drame Daisy Miller d'après Henry James et la comédie musicale Enfin l'amour (avec Burt Reynolds) condamnent pratiquement la carrière de l'actrice. Bogdanovich convoque ensuite son équipe gagnante, Ryan et Tatum O'Neal, dans Nickelodeon, évocation nostalgique d'un cinéma enfui. Les deux films suivants, Jack le Magnifique avec Ben Gazzara et Et tout le monde riait avec Audrey Hepburn, sont diversement accueillis. Il lui faut attendre l'original Mask pour retrouver la faveur du public. Pour son rôle de mère, Cher reçoit un prix d'interprétation à Cannes en 1985 (mais n'est pas nommée aux Oscars). Depuis le metteur en scène a dirigé cinq films (avec les participations de Rob Lowe, Michael Caine, River Phoenix, Sandra Bullock et Kirsten Dunst) mais seul Texasville (1990), suite de La Dernière Séance dix-neuf ans après, a suscité l'intérêt de la critique.
En 1998, l'acteur participe au tournage de Studio 54 de Mark Christopher.
Télévision
À partir de 1995, Peter Bogdanovich a dirigé une dizaine de fois pour le petit écran, téléfilms (dont des biographies de Natalie Wood et Pete Rose) et trois épisodes de séries dont Les Soprano. Il interprète d'ailleurs entre 2000 et 2007 un personnage récurrent dans cette dernière. Il apparaît aussi en 2010 dans un épisode de la sitcomHow I Met Your Motheret en 2014 dans un épisode de The Good Wife.
Vie privée
À 23 ans, Peter Bogdanovich épouse Polly Platt, une directrice artistique et costumière, avec qui il a deux filles. Il la quitte en 1971 pour le mannequin Cybill Shepherd, que Polly Platt avait repéré dans un magazine pour jouer dans le film La Dernière Séance, réalisé par son mari. Polly Platt continue cependant à collaborer professionnellement avec lui. Huit ans plus tard, il quitte Cybill Sheperd pour la playmate Dorothy Stratten. Leur liaison ne dure cependant pas longtemps car elle est assassinée en 1980 par le mari qu'elle venait de quitter. Peter Bogdanovich se remarie ensuite avec Louise Stratten, sa jeune sœur, dont il divorce en 2001 mais avec qui il continuerait cependant de vivre dans la vallée de San Fernando[8].
Allan Dwan: The Last Pioneer, Studio Vista, 1970 (OCLC777766501).
Pieces of Time. New York: Arbor House, 1973 (OCLC982199356). édition augmentée : Pieces of Time: Peter Bogdanovich on the Movies, 1961-1985, 1985 (ISBN9780877956969).
The Killing Of The Unicorn - Dorothy Stratten 1960-1980. William Morrow and Company, 1984 (ISBN0-688-01611-1).
Les maîtres d'Hollywood : Entretiens avec Peter Bogdanovich tome 1 (trad. de l'anglais), Nantes, Capricci, , 512 p. (ISBN979-10-239-0102-3)
Les maîtres d'Hollywood : Entretiens avec Peter Bogdanovich tome 2 (trad. de l'anglais), Nantes, Capricci, , 380 p. (ISBN979-10-239-0297-6)
La Mise à Mort de la Licorne : Dorothy Stratten 1960-1980 [« The Killing Of The Unicorn:Dorothy Stratten 1960-1980 »], Paris, Carlotta/GM Editions, , 262 p. (ISBN978-2-37797-049-0)
↑(en-US) A. O. Scott, « Review: ‘The Great Buster’ Brings a Deadpan Genius Back to Life », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le )
↑(en-US) Stephen Holden, « Peter Bogdanovich in Darren Grodsky and Danny Jacobs’s Film About Stoners on California’s Lost Coast », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le )
↑(en-US) Neil Genzlinger, « ‘Cold Turkey,’ With Peter Bogdanovich », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le )