Le löyöp [løjøp] (autrefois désigné comme lehalurup[3]) est une langue parlée par environ 240 personnes dans l’est de l’île Ureparapara, dans les îles Banks, au nord du Vanuatu.
Le löyöp était autrefois parlé dans les îles Rowa, un atoll aujourd’hui inhabité dont la population a été évacuée vers la côte est d’Ureparapara à la suite d'un cyclone dans les années 1950. Le löyöp a supplanté le nto, dialecte parlé auparavant sur la côte est[4].
Phonologie
Les conventions orthographiques utilisées pour écrire le löyöp sont présentées dans les tableaux ci-dessous, à côté du symbole en alphabet phonétique international.
Le löyöp possède 16 phonèmes consonantiques. Il présente la particularité d’avoir des consonnes labiales-vélaires avec un relâchement spirant en [w][3].
La structure des syllabes est (C)V(C) : cela implique qu’il ne peut pas y avoir plus de deux consonnes consécutives à l’intérieur d’un mot, et qu’un mot ne peut pas commencer ou finir par plus d’une consonne, par exemple vujuwa[vy.t͡ʃy.wa] (« un ») ou qan̄qan̄yis[k͡pʷaŋ.k͡pʷaŋ.jis] (« cuire au four »).
Néanmoins, quelques préfixes tels que l’article n- ou le futur t- sont constituées d’une seule consonne, et peuvent donner lieu à des groupes de deux consonnes en début de mot : n-liqyen[nli.k͡pʷi͡ɛn] (« la femme »), t‑kuy[tkyj] (« il croquera »)[3].
Grammaire
Pronoms personnels
Le löyöp distingue quatre nombres ; il fait également la distinction entre le « nous » exclusif et inclusif, mais ne différencie pas les genres (kye peut signifier aussi bien « elle » que « il »)[3].
(en) Alexandre François, « Unraveling the history of the vowels of seventeen northern Vanuatu languages », Oceanic Linguistics, University of Hawaiʻi Press, vol. 44, no 2, , p. 443–504 (ISSN0029-8115 et 1527-9421, lire en ligne)
(en) Alexandre François, « Verbal aspect and personal pronouns: The history of aorist markers in north Vanuatu », dans Andrew Pawley, Alexander Adelaar, Austronesian historical linguistics and culture history: A festschrift for Bob Blust, Canberra, Australian National University, coll. « Pacific Linguistics », (présentation en ligne, lire en ligne), p. 179-195