Katharine Juliet Ross est née le à Hollywood, en Californie, alors que son père, Dudley Ross, était dans la marine. Il avait aussi travaillé pour l'agence de presse américaine Associated Press.
Elle a quitté l’université et a déménagé à San Francisco pour étudier la comédie. Elle a rejoint The Actors Workshop, un programme prestigieux du sud de la Californie et elle y est restée pendant trois ans (1959-1962)[4],[5], y travaillant en tant que doublure. Elle est apparue nue sur scène pour un rôle dans Le Balcon de Jean Genet.
En 1964, elle a été choisie par John Houseman pour jouer le rôle de Cordelia dans une mise en scène de la pièce Le Roi Lear[6],[7]. Durant son séjour à The Actors Workshop, elle a commencé à jouer de petits rôles dans des séries télévisées tournées à Los Angeles afin d’arrondir ses fins de mois[2].
C’est le studio Metro-Goldwyn-Mayer qui lui a permis de se rendre à Hollywood. Après une rupture de contrat avec ce studio, elle a travaillé avec Universal[8].
Carrière
Ross a tenté sans succès d’obtenir un rôle dans West Side Story (1961)[9] ; son premier rôle à la télévision a été dans Sam Benedict en 1962[4]. Elle a ensuite été prise en charge par l’agent Wally Hiller et en 1964[10], Ross est apparue dans des épisodes de séries telles que Arrest and Trial(en), Le Virginien et Gunsmoke.
En 1967 elle a joué dans le film Le Diable à trois[2]. Ross a connu un grand succès grâce à ses rôles dans deux des films devenu des classiques du cinéma. Elle incarne Elaine Robinson dans Le Lauréat (1967) face à Dustin Hoffman et elle tient également le rôle d’Etta Place dans Butch Cassidy et le Kid (1969) aux côtés de Paul Newman et Robert Redford[11].
Après avoir joué le rôle de la petite amie de Dustin Hoffman dans Le Lauréat, rôle pour lequel elle a obtenu une nomination aux Oscars[12] et un Golden Globe en tant que révélation féminine de l’année, elle a déclaré, « Je ne suis pas une star de cinéma... ce système est à l’agonie et j’aimerais bien l’aider à disparaître. »[2].
Ross a ainsi refusé de nombreux rôles, puis a fini par accepter de jouer dans Butch Cassidy et le Kid. Après cela, elle a refusé de nombreux autres rôles, notamment un rôle dans La Tour infernale[13]. Elle a perdu son contrat avec Universal au printemps 1969 pour avoir refusé de jouer une hôtesse de l’air dans Airport.
Préférant les planches, Ross est retournée à Los Angeles a joué dans de petits théâtres durant la plus grande partie des années 1970[14]. L’un de ses rôles les plus connus de cette période a été Les femmes de Stepford en 1975 pour lequel elle a remporté le Saturn Award[15] de la meilleure actrice.
Elle a à nouveau incarné Etta Place dans un téléfilm de 1976, On recherche la femme de Sundance[11]. Elle a remporté le Golden Globe de la meilleure actrice dans un second rôle pour avoir joué dans le film Le Voyage des damnés en 1976[16].
Beaucoup moins présente publiquement à partir des années 1990, elle interprète le rôle de la thérapeute de Donnie dans le film Donnie Darko en 2001, ainsi qu'une voix pour la série animée American Dad! en 2016.
Ross a aussi publié plusieurs livres pour enfants.
Vie privée
L’actrice a été mariée à cinq reprises. Son premier mariage a été avec l’acteur Joel Fabiani[5], de 1960 à 1962.
Elle a ensuite été mariée à John Marion de 1964 à 1967[22].
En 1969, Ross a épousé le directeur de la photographie Conrad Hall qui a remporté trois Oscars. Ils se sont rencontrés sur le plateau de Butch Cassidy et le Kid et se sont séparés en 1973.
Elle a été mariée de 1975 à 1979 à Gaetano « Tom » Lisi qu’elle a rencontré pendant qu’elle jouait dans Les Femmes de Stepford.
Ross a enfin épousé l’acteur Sam Elliott qu’elle a lui aussi rencontré en 1969 sur le tournage de Butch Cassidy et le Kid. Le couple s’est retrouvé sur le tournage de Psychose phase 3 (1978). C’est en qu’ils se marient, quatre mois avant la naissance de leur seul enfant, leur fille Cleo Rose Elliott[23],[24].
↑ abc et dRonald De Paolo, « Sudden Stardom of the 'Graduate Girl' », Life, (lire en ligne, consulté le )
↑Jack Bradford, « Off the Grapevine », Toledo Blade, (lire en ligne, consulté le )
↑ a et bDick Kleiner, « Katherine, or a Rossy Future », Times Daily, (lire en ligne, consulté le )
↑ a et bHerbert Gold, Travelers' Tales San Francisco: True Stories, Travelers' Tales, (ISBN1-885211-85-6, lire en ligne), « When San Francisco Was Cool », p. 30.
↑Murray Schuhmach, « Hollywood 'Lear' lures Carnovsky; Actor Blacklisted in '51 to Play Title Role at U.C.L.A. », New York Times, (lire en ligne, consulté le )
↑Charles Champlin, « Katherine Ross: Post-Graduate », The Tuscaloosa News, (lire en ligne, consulté le )
↑Suzanne Guldimann, « Actress Katharine Ross kicks off interview series at Malibu Playhouse », Malibu Surfside News, (lire en ligne, consulté le )
↑Jimy Tallal, « Playhouse Series Kicks Off with Katharine Ross », The Malibu Times, (lire en ligne, consulté le )