Jean-Pierre Sers naît à Plégades, hameau de la commune de Terre-Clapier (Tarn) le . Il est élève au collège de Sorèze.
Il est négociant, armateur et officier municipal de Bordeaux lorsqu'il est élu, le , député de la Gironde à l'Assemblée législative, le 9e sur 12, avec 296 sur 407 votants. Il prend place parmi les Girondins au côté de Vergniaud, et s'associe à leurs votes.
Président du directoire de la Gironde mais non réélu à la Convention, il est cependant porté sur le décret qui met les Girondins hors-la-loi, et ne doit qu'à la protection de Jean-Bon Saint-André sa radiation de cette liste fatale.
Jean-Pierre Sers a eu six enfants, deux filles et quatre fils. Les filles n'ont pas vécu. Deux de ses fils seront préfets : l'aîné Jean-André et le troisième Louis, le deuxième Jean-Jacques sera capitaine du Génie, le quatrième David sera chef d'escadron d'état-major.
Jean-Pierre est également le grand-père des préfets Joseph-Jean-Charles-Louis (1820-1882)[2], baron Sers (préfet de l'Eure) et Charles-Joseph Sers (préfet des Landes) — les deux étant les fils de Jean-André — et du sous-préfet de Bayonne Louis-Alexandre Sers (fils de Louis).
Souvenirs d'un préfet de la Monarchie. Mémoires du baron Sers (1852), publiés par le baron Henri Sers et Raymond Guyot, Paris, A. Fontemoing, 1906, in-8°, XVI-339 p., en ligne.