Il est le petit fils d'un professeur de pharmacie et d'un ancien directeur de l'École Normale Supérieure de Saint-Cloud et fils d'un professeur de médecine en pédiatrie. Il prépare le concours de Polytechnique dans la classe préparatoire du lycée Louis-le-Grand. Après quelques mois de classe de mathématiques spéciales, il décide de changer d'orientation en choisissant la médecine.
Il est l'élève de Jean Hamburger à l'hôpital Necker. Il est docteur en médecine en 1969, et en sciences en 1970. Sa thèse de sciences donne lieu à trois articles dans Nature[3].
Correspondant en 1977, il est élu en 1985 membre de l’Académie des sciences, dont il est l'un des deux secrétaires perpétuels de 2006 à 2015[4]. Il est également professeur émérite à l'université Paris-Descartes.
Il est directeur de l'Unité 25 de l'INSERM (Immunopathologie rénale) et du laboratoire 122 du CNRS (Immunologie des allogreffes), tout en dirigeant le centre de l'Association Claude Bernard sur les maladies auto-immunes.
Membre du Comité de la sécurité des vaccins auprès de l’OMS
Président du Comité de relecture des programmes de sciences au collège et de la Commission scientifique du socle commun
Président de la Fondation Jean Dausset Centre d’étude du polymorphisme humain
Travaux
Il publie seul ou en collaboration, près de 700 articles ainsi que plusieurs ouvrages scientifiques, dont son Traité d'immunologie (six éditions françaises et traduit en 3 langues)[5].
Ses travaux personnels concernent plus particulièrement l'étude des sous-populations de lymphocytes T en rapport avec l'activité du thymus ; la caractérisation des hormones thymiques et notamment de la thymuline dont il réalise la synthèse ; l'action des immunodépresseurs (cyclosporine, sérums anti-lymphocytaires, des anticorps monoclonaux anti-lymphocytes T)[6],[7].
Il s'est intéressé aux mécanismes et aux traitements des maladies autoimmunes et plus particulièrement au diabète insulinodépendant. Il a joué un rôle déterminant dans la mise en œuvre de traitements de cette maladie par la cyclosporine puis, plus récemment, par les anticorps monoclonaux anti-CD3. Il a enfin montré que la diminution de la fréquence des infections dans les pays développés expliquait l'augmentation de celle des maladies auto-immunes (théorie hygiéniste).