Prodige des échecs, elle obtient la norme de Grand maître international en 2008, à l'âge de 14 ans et 6 mois. Elle devient championne du monde d'échecs en 2010, ce qui en fait la plus jeune femme à avoir obtenu ces deux titres. Elle conserve sa couronne mondiale en 2011, mais perd son titre en 2012 au profit d'Anna Ushenina, avant de la lui reprendre en en la battant très facilement en match, sur le score de 5,5 – 1,5 (+4 =3).
En 2015, elle est absente du championnat du monde féminin ; le titre revient à Mariya Mouzytchouk qui affronte Hou Yifan en 2016 pour le titre mondial. Elle récupère son titre sur la marque de 6 à 3 (+3 =6). Mais, en , elle indique dans une interview qu'elle quitte le cycle de qualification du championnat du monde féminin d'échecs, n'étant pas d’accord avec le système employé.
Au , avec un classement Elo de 2 650 points, Hou Yifan est la 1re joueuse mondiale féminine et 99e joueur mondial[1],[2].
Biographie
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Hou Yifan commence à jouer aux échecs à l'âge de 6 ans. Elle est membre du centre national d'échecs de Pékin. Son entraîneur est le grand maître international chinois Ye Jiangchuan, qui est selon le classement FIDE de , le meilleur joueur chinois.
En 2012, elle va étudier les relations internationales à l'université de Pékin.
En 2020, elle devient, à 26 ans, le plus jeune professeur titulaire de l’histoire de l’université de Shenzhen en devenant professeur d'échecs au sein du département d'éducation physique[3].
Carrière aux échecs
Débuts
En 2003, à l'âge de neuf ans, Hou Yifan obtient la première place au Championnat du monde des jeunes dans la catégorie filles de moins de 10 ans[4]. Au Championnat du monde des jeunes en 2004, elle arrive à la troisième place (première ex æquo aux points, mais 3e au départage) dans la catégorie mixte des moins de 10 ans[5].
En 2005, Au tournoi féminin « 3 Arrows Cup » à Jinan en Chine, elle obtient la cinquième place (quatrième ex æquo aux points mais cinquième au départage).
En , à l'âge de 12 ans, la Fédération internationale des échecs (FIDE) la crédite d'un classement Elo de 2 488, ce qui fait d'elle à cette période la huitième meilleure joueuse mondiale et la seconde meilleure joueuse junior (moins de 20 ans) du monde, ce qui la révèle comme l'une des joueuses d'échecs les plus précoces de tous les temps[réf. souhaitée].
Progression rapide dans le classement mondial (2005 à 2007)
De à , le classement de Hou Yifan progresse de 330 points Elo, dont 190 points entre avril et [6]. Cette progression est quasiment inédite à ce niveau[réf. nécessaire].
En , elle est à plus de 2 500 points Elo, devenant la deuxième joueuse de moins de 20 ans et la 8e joueuse mondiale. Ce classement l'amène aux points nécessaires pour accéder au titre de grand maître international masculin, alors qu'elle n'est même pas encore maître international féminin. Ainsi, à 12 ans, elle est l'un des joueurs d'échecs les plus précoces de tous les temps, aux côtés de Sergey Karjakin, Parimarjan Negi, Magnus Carlsen ou Ruslan Ponomariov.
Du côté féminin, elle égale en précocité celles de Judit Polgár (seule femme à être entrée dans le top 10 masculin) et Humpy Koneru.
Victoires aux championnats du monde féminins
Résultats de Hou Yifan aux championnats du monde féminins
En 2007, elle remporte le tournoi zonal féminin de Tianjin avec huit points sur neuf.
En 2008, elle atteint à quatorze ans la finale du championnat du monde féminin, qu'elle perd face à la Russe Alexandra Kosteniouk, après avoir battu en demi-finale la favorite, l'Indienne Humpy Koneru.
Championne du monde à seize ans (2010 et 2011)
Le , Hou Yifan remporte à 16 ans le championnat du monde féminin, en battant en finale sa compatriote Ruan Lufei (5 points à 3). En , elle conserve son titre mondial féminin en s'imposant 5½ – 2½ (+3, =5) face à Humpy Koneru[7].
Défense du titre mondial (2012 et 2013)
En 2012, Hou Yifan est battue au deuxième tour du championnat du monde par Monika Soćko et perd son titre au profit d'Anna Ushenina, avant de lui reprendre en , la battant facilement en match sur le score de 5,5 – 1,5 (+4 =3).
Championnat du monde 2016
En 2015, Hou Yifan déclare forfait lors du championnat du monde féminin, ne défendant pas son titre pour des raisons de planning[8].
En , elle affronte la championne du monde Mariya Mouzytchouk et reconquiert le titre mondial sur un score de 6 à 3 (+3 =6)[8].
Retrait du cycle du championnat du monde
En , Hou Yifan indique dans une interview au site Chessbase.com qu'elle quitte le cycle de qualification du championnat du monde d'échecs féminin, n'étant pas d’accord avec le système employé.
Le système actuel, un tournoi à élimination directe, trop aléatoire selon elle, permet le gain du titre de championne du monde sans match avec la championne en titre, celle-ci remettant en jeu son titre automatiquement, ce qu'elle ne trouve pas juste[9],[10].
Elle indique que la championne du monde en titre devrait pouvoir faire, comme chez les hommes, un match en dix parties pour défendre son titre, et souhaiterait que ce cycle féminin actuel fasse de sa gagnante le challenger de la championne du monde, et non la championne du monde directement. Ayant fait des propositions dans ce sens à la FIDE depuis plusieurs années, elle indique n'avoir pas été entendue[9],[10].
En , Hou Yifan est la seule joueuse à refuser l'invitation à participer au tournoi des candidates pour le championnat du monde d'échecs. Elle se consacre à ses études à Oxford plutôt qu'à la compétition[11].
En 2017, Hou Yifan participe à la coupe du monde à Tbilissi. Elle est éliminée au deuxième tour, après départages en parties rapides, par Levon Aronian, futur vainqueur de la Coupe du monde.
Avant la dernière partie, où elle fait nulle face au grand maître Shakhriyar Mamedyarov, elle menait seule le tournoi[15]. À cette occasion, elle bat quatre forts grands maîtres, dont la joueuse hongroise numéro un mondial Judit Polgár, qu'elle rencontrait pour la première fois[a]. C'est de loin la meilleure performance de sa jeune carrière, et qui a fortement étonné[b].
Tournoi de Wijk aan Zee 2013
En 2013, Hou Yifan, classée quatorzième au début du tournoi, finit à la onzième place du tournoi de Wijk aan Zee.
Festival de Bienne 2014
En 2015, Hou Yifan, classée dernière au début du tournoi, finit à la troisième-cinquième place du festival de Bienne, avec 5 points sur 10.
En 2015, Hou Yifan participe au super tournoi de Dortmund. Elle finit à l'avant-dernière place ex æquo, ce qui correspond à son classement Elo au début du tournoi.
2016
En 2016, Hou Yifan participe pour la deuxième fois au groupe A du super tournoi de Wijk aan Zee. Elle finit treizième et avant-dernière du tournoi.
En 2016, elle participe au super tournoi d'échecs de Shamkir (catégorie 20). Classée avant-dernière au début du tournoi, elle finit à la dernière place avec 2,5 points sur 9.
Festival de Gibraltar 2017
Le , lors du 15eFestival d'échecs de Gibraltar, Hou Yifan arrive 25 minutes après le début de la 10e et dernière ronde. Elle saborde ensuite sa partie contre le grand maître indien Lalith Babu, perdant en cinq coups seulement, en jouant : 1.g4 d5 2.f3 e5 3.d3 Dh4+ 4.Rd2 h5 5.h3 hxg4 0-1.
Après la partie, elle indique en interview que son comportement est une manière de protester contre les appariements du tournoi, qui l'ont fait jouer sept parties sur dix contre des femmes (ce qui est une fréquence assez inhabituelle pour un tournoi mixte), et la cause de son énervement. Elle indique également en avoir parlé aux organisateurs deux jours auparavant, apparemment sans changement. Elle s'excuse ensuite auprès des joueurs d'échecs, de ses fans et de ceux qui suivent les Masters de Gibraltar[16],[17].
En 2018, Hou Yifan finit dernière du tournoi de Wijk aan Zee avec huit pertes et cinq nulles[20]. La même année, elle finit avant-dernière du tournoi Grenke de Baden-Baden et Karlsruhe.
Avec sept parties gagnées et quatre nulles — soit 9 points sur 11, les deux suivantes, Ju Wenjun et Elina Danielian étant à 7/11 —, elle réalise une performance Elo de 2 772 points[21].
Août-septembre 2014 : 1re-2e du tournoi de Charjah (8,5/11), ex æquo avec Ju Wenjun.
Depuis 2006, Hou Yifan représente la Chine lors des olympiades féminines. En 2006, elle joue comme premier échiquier de réserve et remporte une médaille de bronze par équipe. Depuis 2008, elle joue au premier échiquier de l'équipe de Chine et a remporté trois médailles d'argent (en 2010, 2012 et 2014). En 2008, la Chine finit huitième de la compétition.
Lors de chaque édition, elle remporte une médaille individuelle (médaille d'or en 2012, médaille d'argent en 2006 et 2014 et médaille de bronze en 2008 et 2010)[22].
En 2006, Lors de la 37e Olympiade d'échecs se déroulant à Turin en Italie, elle réalise une performance de 11 points sur 13 parties (toutes jouées comme échiquier de réserve) et une performance Elo de 2 596 points, la troisième meilleure performance de l'olympiade féminine, tous échiquiers confondus (médaille de bronze) et le deuxième meilleur pourcentage des joueuses remplaçantes (médaille d'argent comme échiquier de réserve).
En 2014, lors de sa participation à l'Olympiade d'échecs à Tromsø, son équipe termine à la deuxième place[23]. Elle gagne la médaille d'argent du premier échiquier[24].
En 2005, à onze ans, elle participe au championnat du monde par équipes (mixte) dans la deuxième équipe chinoise composée de femmes. Elle perd les trois parties qu'elle dispute[25].
Si 50.Rd3, alors suit Txc2. Si 50.Txc3, alors d1=D+.
G. Sargissian–Hou Y., 2008
a
b
c
d
e
f
g
h
8
8
7
7
6
6
5
5
4
4
3
3
2
2
1
1
a
b
c
d
e
f
g
h
Position finale après 49. ...Te8
Hou Yifan - Judit Polgár (2012)
Le , lors du Festival de Gibraltar, Hou Yifan bat avec les blancs la grand maître hongroise Judit Polgár[29], considérée comme la meilleure joueuse de tous les temps[30]. Ce fut d'ailleurs la seule fois ou Polgár fut battue par une femme depuis 1992.
↑Judit Polgár, la meilleure joueuse de tous les temps au classement Elo, n'a jamais participé aux tournois féminins et, de fait, n'a jamais tenté d'obtenir le titre de championne du monde d'échecs féminin, ne concourant que dans les compétitions mixtes. Ce fut d'ailleurs la seule fois où Polgár fut battue par une femme depuis 1992.
↑« Nous savions déjà qu’elle était très forte, mais certainement pas à ce point » ; Fernando Arrabal, « Hymne aux échecs », sur le site de la revue littéraire La Règle du jeu, reprenant en partie le commentaire d'Europe Échecs, 2 février 2012.