Les Chimpanzés et les Bonobos sont génétiquement plus proches des Homo sapiens que des Gorilles, malgré les apparences, et sont donc regroupés avec les humains dans la tribu des Hominini.
Selon une étude de 2016, basée sur l'analyse génétique de 10 espèces de singes, dont plusieurs espèces d'hominidés, le taux de mutation génétique à prendre en compte pour le calibrage de l'horloge moléculaire ne doit pas être calculé par unité de temps mais par nombre de générations. Or les hominidés ont des générations moyennes sensiblement plus longues que les singes à queue, ce qui conduit à ralentir le rythme des mutations génétiques par unité de temps[3].
Cette étude propose donc des dates de divergence nettement plus élevées qu'estimé auparavant :
les Hominini auraient divergé des Gorillini il y a environ 10,8 Ma (entre 9,4 et 12,2 Ma) ;
les Hominina auraient divergé des Panina il y a environ 7,9 Ma (entre 6,5 et 9,3 Ma).
Liste des espèces
On ne connait pas encore d'espèces fossiles basales de la tribu des Hominini, ni d'espèces fossiles de la sous-tribu des Panina. Les plus anciens fossiles connus de chimpanzés sont trois dents trouvées près du lac Baringo, au Kenya, et datées en 2005 d'environ 500 000 ans[4],[5].
Selon Bernard Wood[7], l’appartenance de Sahelanthropus tchadensis, Orrorin tugenensis, Ardipithecus kadabba et A. ramidus à la lignée humaine est possible voire probable, mais en l'état actuel des connaissances, il est impossible de l'affirmer de façon péremptoire. Seule l'appartenance à Hominini est avérée[8].
↑(en) J. Shoshani, C. P. Groves, E. L. Simons et G. F. Gunnell, « Primate phylogeny : morphological vs. molecular results », Molecular Phylogenetics and Evolution, vol. 5, no 1, , p. 102-54 (PMID8673281, lire en ligne).
↑(en) Priya Moorjani, Carlos Eduardo G. Amorim, Peter F. Arndt et Molly Przeworski, « Variation in the molecular clock of primates », PNAS, vol. 113, no 38, , p. 10607–10612 (lire en ligne)