1 Compétitions officielles nationales et internationales senior, incluant le parcours amateur et en équipe réserve. 2 Matchs officiels. Dernière mise à jour : 18 mars 2023
Il devient ensuite notamment entraîneur du Paris Saint-Germain et de plusieurs clubs et sélections nationales africaines, dont l'équipe du Maroc.
Biographie
Carrière de joueur
Formé à Aix-en-Provence, Henri Michel rejoint le FC Nantes en 1966 tout juste auréolé du titre de champion de France. Très vite, il s'impose dans l'équipe au poste de milieu défensif et comme capitaine. Suivent seize années de carrière dans ce club, avec à la clef trois titres de champion de France, une Coupe de France et une demi-finale de Coupe des vainqueurs de coupe.
À la fin de sa carrière, il joue au poste de libéro aux côtés de Patrice Rio et Maxime Bossis, entre autres. Il reste une légende du FC Nantes, avec lequel il dispute en tout 532 matches, record actuel à égalité avec Jean-Paul Bertrand-Demanes. Le , trois jours avant sa mort, il est élu « canari du XI de légende du FC Nantes », lors d'une consultation en ligne des supporters du club[1].
Il est 58 fois sélectionné en équipe de France, et il dispute la Coupe du monde 1978.
En 2022, le magazine So Foot le classe dans le top 1000 des meilleurs joueurs du championnat de France, à la 8e place[2].
Cette même année, il succède à Michel Hidalgo comme sélectionneur de l'équipe de France A, tout juste championne d'Europe. Il remportera avec cette équipe la Coupe intercontinentale des nations en 1985 et atteindra la demi-finale de la Coupe du monde 1986 au Mexique. Après cette compétition, la France ne se qualifiera pas pour le Championnat d'Europe de 1988 en Allemagne, et Henri Michel sera remplacé par Michel Platini. Ce remplacement fait suite à un match calamiteux contre Chypre (1-1) lors des éliminatoires du Mondial 1990 qui compromettait les chances de qualification pour ce dernier. L'activité en coulisse du président bordelais de l'époque, Claude Bez, « super intendant » de l'équipe de France, n'étant pas étrangère à cette destitution[réf. nécessaire].
Il est ensuite brièvement entraîneur du Paris Saint-Germain puis sélectionneur du Cameroun pour la Coupe du monde 1994 aux États-Unis (élimination au 1er tour) avant de devenir pendant cinq ans sélectionneur de l'équipe nationale du Maroc qu'il qualifie pour la Coupe du monde 1998 en France (élimination au 1er tour). Proche du roi Hassan II, il obtient la nationalité marocaine en 1998[3]. De 2000 à 2001, il est sélectionneur de l'équipe des Émirats arabes unis, qu'il qualifie pour le 2e tour éliminatoire. Il est ensuite brièvement entraîneur du club grec de l'Aris Salonique avant de devenir sélectionneur de l'équipe de Tunisie (2001-2002) après les éliminatoires de la Coupe du monde 2002 au Japon (élimination au 1er tour). Il deviendra ensuite entraîneur du Raja de Casablanca, un des plus grands clubs marocains, avec lequel il sera champion du Maroc en 2004 suite un parcours exceptionnel du club et remportera par la suite la Coupe de la CAF 2003 en réalisant une des saisons inoubliables par les supporters du Raja. Le , il est de nouveau sélectionneur d'une équipe africaine, l'équipe de Côte d'Ivoire, avec laquelle en 2006, il est finaliste de la Coupe d'Afrique des nations et qu'il qualifie pour la Coupe du monde 2006 (élimination au 1er tour). Il entraîne ensuite brièvement un club du Qatar, Al Arabi Doha, avant de devenir en 2007 entraîneur du club égyptien du Zamalek.
Il démissionne de ses fonctions dans le grand club égyptien en pour rejoindre la sélection nationale du Maroc. Il est licencié de son poste d’entraîneur le , à la suite de l'élimination surprise de son équipe lors de la Coupe d'Afrique des nations.
Il rejoint ensuite le Liban[4] avant de prendre en main les destinées du club sud-africain des Mamelodi Sundowns en [5]. Il démissionne en .
En , Henri Michel signe pour une saison renouvelable avec le Raja de Casablanca[6]. À la suite d'un très mauvais début de saison, élimination en Coupe du Trône, deux défaites et un nul en championnat, il est contraint de démissionner au bout de cinq journées[7].
Le , il devient sélectionneur de la Guinée Equatoriale après avoir signé un contrat de 13 mois le liant avec la sélection jusqu'à février 2012, soit après la CAN 2012 qui se déroulera au Gabon et en Guinée équatoriale[8]. « Mes ambitions, c'est de réussir l'organisation de la CAN, le challenge est de créer une équipe solide », a affirmé Henri Michel[9]. En , il démissionne de son poste de sélectionneur de la Guinée Equatoriale.
Fin , il est nommé sélectionneur du Kenya[10]. Il démissionne le à la suite de problèmes de contrat avec la fédération kényane[11].
Reconversion
Juste après avoir mis fin à sa carrière de joueur, Henri Michel est recruté comme consultant pour commenter certains matchs de la Coupe du monde 1982, avec Michel Denisot sur TF1.
L'Association « À la nantaise » souhaite qu'une statue soit réalisée en son honneur, de même, le club marocain du Raja de Casablanca n'a pas oublié son ancien entraîneur emblématique puisqu'à l'occasion d'une rencontre au Championnat le , les joueurs de l'équipe font leur entrée au stade avec un t-shirt où apparaît l'image d'Henri Michel.
Des hommages lui sont rendus : à Nantes, au stade de la Beaujoire, le à l'occasion du match Nantes/Montpellier ; Noël Le Graët, président de la Fédération Française de Football, précise qu'une minute de silence sera respectée lors du match de préparation pour la coupe du monde France/Irlande.
Le roi Mohammed VI du Maroc indique « avoir appris avec une vive émotion le décès de feu Henri Michel » et adresse « à sa famille, et à travers elle, aux proches et amis du défunt, ses sincères condoléances et l’expression de sa profonde compassion ». Mohammed VI souligne également que « le Maroc perd en lui un ami fidèle qui a contribué au rayonnement du football national, en réussissant notamment à qualifier brillamment les Lions de l’Atlas aux phases finales de la Coupe du Monde de 1998″[13].
Emmanuel Macron rappelle que « La discrétion et l'humilité d'Henri Michel (...) auront fait presque oublier la carrière exceptionnelle qui fut la sienne. Malgré la dureté parfois du monde du football, il s'y était forgé de solides amitiés, de celles qui survivent aux avanies de l'histoire. La France perd un grand sportif et un homme d'une qualité morale exceptionnelle ».
Une biographie lui a été consacrée : "Henri Michel. Jouer pour vivre", rédigée par le journaliste Denis Roux, avec la collaboration de Philippe Laurent, chef de projet du Musée du FC Nantes. (Editions Offset 5 - Préface Claude Lemesle - 2019)[14].
Le 8 mai 2021, une statue de Henri Michel fut inaugurée au stade de la Beaujoire en présence de sa famille et de figures emblématiques du club, elle est réalisée par le sculpteur français Mauro Corda[15].