Entrée comme chercheuse en physique nucléaire fondamentale au CNRS à Orsay, elle est chargée de recherche en 1956, puis maître de recherche en 1959 et directrice de recherche en 1969.
Elle est réputée pour ses travaux sur les réactions nucléaires à moyenne énergie et les états des noyaux révélant les mouvements individuels de nucléons à haute énergie d’excitation[5].
Membre du conseil scientifique de l'office parlementaire pour les choix scientifiques et techniques de 1985 à 1992, elle est aujourd'hui directrice de recherche émérite au CNRS[6].
Engagements
Suivant l'exemple de ses parents, elle fait preuve d'un engagement militant, notamment en ce qui concerne l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire.
En 1969, elle est l'une des personnalités membres du Comité national de soutien à la candidature de Jacques Duclos à l'élection présidentielle française[7].
De 2004 à 2012, elle est présidente de l'Union rationaliste[8], créée par Paul Langevin et présidée par son père Frédéric Joliot de 1946 à 1955.
Soucieuse de la diffusion de la culture scientifique, elle coordonne en 2015 avec Jacques Haissinsky un ouvrage intitulé Science et culture : repères pour une culture scientifique commune[9], auquel contribuent des scientifiques et des philosophes des sciences, comme Jean-Pierre Kahane, Michel Morange, Évariste Sanchez-Palencia.
Elle apporte publiquement son soutien au Parti communiste français à l'occasion des élections européennes de 2019[10].
Elle a été conseillère municipale de la ville d'Antony[11].
« Refonder les rapports de la science et de la société, un objectif majeur », dans : Michel Wieviorka (dir.), La science en question(s), Paris, Editions Sciences humaines, 2014.
La Science, espoirs et interrogations, Bulletin de l'Union des physiciens, 2007.
Avant-propos et édition de Leçons de Marie Curie : Physique élémentaire pour les enfants de nos amis, avec Rémi Langevin, texte recueilli par Isabelle Chavannes, préface par Yves Quéré, postface par Hélène Gispert, EDP Sciences, 2003.
« Évocation de Paul Langevin », Épistémologiques, janvier-, numéro spécial Paul Langevin, son œuvre, sa pensée.
« Sur un rayonnement gamma de 121 keV observé dans une source de 147 pm de très grande pureté », Journal de physique, 1956.
Contribution à l'étude des phénomènes de freinage interne et d'autoionisation associés à la désintégration beta, thèse de doctorat de sciences physiques, Faculté des sciences de Paris, Paris, Masson, 1956.
Notes et références
↑Archives de la ville de Paris, tables décennales des naissances du 6e arrondissement