Gugney-aux-Aulx est au centre d'un quadrilatère formé par Mirecourt à l'ouest (13 km), Charmes au nord (8 km), Châtel-sur-Moselle à l'est (12 km) et Dompaire au sud (15 km). Géographiquement rattaché au pays de Mirecourt, Gugney-aux-Aulx est historiquement tourné vers la Moselle par la vallée du Colon, affluent du Madon.
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le Colon, le ruisseau de Bouelle, le ruisseau des Corbelles et le ruisseau du Bois Gerard[1],[Carte 1].
Le Colon, d'une longueur totale de 20,3 km, prend sa source dans la commune de Regney et se jette dans le Madon à Xaronval, après avoir traversé 13 communes[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 936 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 10,1 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mirecourt-inra », sur la commune de Mirecourt à 10 km à vol d'oiseau[5], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 824,3 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 39,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,5 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].
Gugney-aux-Aulx est situé au sein d'une entité paysagère cloisonnée par un enchevêtrement de buttes issues de l’érosion partielle de grès infraliasiques[10] et de dolomies du Keuper[11]. Les buttes, leurs coteaux et leurs versants, sont largement ouverts par une alternance d'herbages et de vergers, essentiellement de mirabelliers. Leurs parties sommitales sont parfois recouvertes de forêts (hêtres et résineux).
Le village s'est implanté dans le « bassin » du ruisseau des Corbelles, altitude moyenne 315 m, avec une nappe phréatique affleurante sur le versant nord (les sources y sont nombreuses). Il est entouré par une suite de collines : Haut de Bocquemont (421 m), Les Fourches (417 m), Le Mété, Coucherémont (411 m), Les Poirières (398 m) et Le Tailleux (colline de Flavaucourt 404 m).
Détruit en 1635, durant la guerre de Trente Ans, le village s'est reconstruit progressivement en deux grandes étapes :
seconde moitié du XVIIe siècle et première moitié du XVIIIe siècle, « village rue lorrain » typique sur le versant nord entre l'église et le ruisseau des Corbelles : rues de l'Atre, de la Poirie et Graboué ;
à partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle, extension rue haute et de l'église.
Urbanisme
Typologie
Au , Gugney-aux-Aulx est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12].
Elle est située hors unité urbaine[13] et hors attraction des villes[14],[15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (66,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones agricoles hétérogènes (33,7 %), forêts (30,5 %), cultures permanentes (17,2 %), prairies (15,6 %), zones urbanisées (3 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Risques naturels et technologiques
Commune située dans une zone 2 de sismicité faible[17].
Les premières couronnes sédimentaires du Bassin parisien s’étalent sur la majeure partie du territoire lorrain. Elles rythment les paysages en une succession de cuestas abruptes, de plateaux aux sols filtrants et de plaines argileuses et humides, qui s’ouvrent en éventail depuis le sud de la région.
Le défrichement des forêts qui couvraient la Lorraine est amorcé dès le néolithique. Il s'est poursuivi durant la colonisation romaine, le long des grandes voies de déplacement. La mise en culture des terroirs de fronts de côtes, au climat doux, propices à la vigne, s’amorce dès cette époque. Par la suite, au gré des guerres et des épidémies, des vagues successives d’abandon des terres alternent avec des périodes de reconquête et de reconstruction.
Toponymie
Aulx est le pluriel d'ail. Le village doit son nom à l'ail des vignes (Allium vineale) présent en abondance sur son territoire.
Histoire
Époque gallo-romaine
Les cinq tumuli mis au jour au Champ Saint-Èvre[19] au début du XXe siècle - sans être datés, faute de recherches approfondies - semblent montrer une implantation gauloise pré-romaine.
Les Leuques (Leuci) qui occupaient la région ont développé des relations pacifiques avec les Romains[20]. Deux villas romaines auraient été érigées dans la zone actuelle du "Gros hêtre" (territoire de Madegney). Deux voies romaines[21] passent sur le territoire de Gugney[22] :
la voie Langres―Strasbourg suit la crête entre Gugney et Jorxey avant d'obliquer, au-dessus de Rapey, pour traverser le Colon au "Moulin de Gugney" ;
la voie Corre à Charmes est un embranchement de la voie Lyon―Metz. Elle reliait les bassins de la Saône et de la Moselle ; venant de Derbamont, elle rejoint la précédente au-dessus de Jorxey et poursuit vers Ubexy.
De Giuinei à Gugney-aux-Aulx
C'est au XIe siècle qu'apparaît dans les archives De Glurgneis et Giuinei[23]. Comme souvent à cette époque l'appellation varia souvent avec notamment : De Guneiaco (1147), De Guineis (1162), Guygneix (1298), Guney (1315), Gugney aux Alx (1481). Gugney-aux-Aulx apparaît pour la première fois en 1504[24] mais connut encore de nombreuses appellations jusqu'à la fin du XVIIIe siècle.
La seigneurie de Gugney-aux-Aulx (Gugneium ad Allia, Gugney-aux-Oils) appartenait au chapitre de Remiremont et était partagée entre l'abbesse et la sonrière[25] de ce chapitre. En 1279, l'abbesse Agnès de Salm laisse à ses successeurs la moitié de ce qu'elle avait acheté aux seigneurs de Bayon pour cinquante livres de forts à Gugney, et elle en donne l'autre moitié au chapitre. Parmi les seigneurs voués de Gugney, on trouve Gérard de Darnieulles en 1299, Ancel de Ceintrey, sire de Darnieulles en 1417, les sires de Mazirot, de Barbara et d'Ubexy aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Malgré les nombreuses périodes troublées, Gugney-aux-Aulx semble avoir été un bourg prospère jusqu'à la guerre de Trente Ans (1618-1648). En 1624, Charles IV, duc de Lorraine, refusa l'alliance avec Richelieu et le royaume de France pour se ranger aux côtés des Habsbourg. Six armées, Pologne, Hongrie, Bohème, Espagne, France et Suède, soit 150 000 hommes, déferlent alors sur la Lorraine qui comptait à peine 750 000 habitants. Les atrocités se conjuguent à la peste préexistante et entraînent une dépopulation de la province estimée à 50 %. Gugney-aux-Aulx est particulièrement touché. En 1635, le village est dévasté par une troupe suédoise qui brûle les maisons et massacre la population. En 1648 on ne compte plus que sept feux (familles) dans le village. Le village se repeuple lentement puisqu'en 1726 il compte seulement soixante-huit habitants[26]. Il faudra près d'un siècle pour que Gugney-aux-Aulx retrouve son niveau antérieur d'activité et de population (plus de 500 âmes).
Anecdotes historiques se rapportant aux usages locaux en vigueur entre le XVe et le XVIIe siècle
Il y avait sur le ban de Gugney un signe patibulaire auquel étaient exécutés les criminels condamnés par la justice du lieu. Le maire devait les appréhender et instruire leur procès, à la réquisition du procureur d'office de l'abbesse, pour les faire juger par les habitants de Gugney ; il devait faire prévenir l'abbesse qui envoyait son sénéchal. Celui-ci assistait au jugement et au prononcé de la sentence. Il tirait les prisonniers de prison et les faisait conduire à l'échafaud où le greffier lisait leur procès, après quoi le sénéchal remettait les coupables et les pièces de la procédure entre les mains des voués en ordonnant l'exécution.
À titre d'exemple, on peut citer l'une des nombreuses condamnations pour sorcellerie qui ont eu lieu dans les Vosges à la fin du XVIe et début du XVIIe siècle : « « Jugement rendu en 1615 par les échevins de Nancy sur un procès intenté par les gens de Gugney-aux-Aulx contre une femme du village convaincue de s'être donnée à l'esprit malin, d'avoir accepté de ses poudres, usé d'icelles sur quelque bétail et d'avoir assisté aux conventicules et assemblées de sorciers ou le dit malin, qui se faisait appeler M. Persin, présidait souvent. Pour réparation duquel crime, le procureur d'office de Monsieur de Vaudémont et de Madame Catherine de Lorraine, abbesse de Remiremont, en leur seigneurie, conclut à ce que cette femme fût mise au carcan, de la conduite au supplice, attachée à une potence pour y être étranglée, puis son corps brulé et réduit en cendres, sur la montagne appelée Le Haut des Fourches, et que ses biens confisqués, ce qui fut exécuté » ».
Le sénéchal devait, par commandement de l'abbesse, faire faire les montres en armes aux sujets de Gugney, quand la nécessité le réclamait, et ces derniers lui payaient ses dépens. L'appel des sentences de la justice de Gugney ressortissait de la chambre abbatiale et était jugé par l'échevin.
Tout nouveau marié passant par le finage de Gugney, pour aller épouser ou après avoir épousé, devait cinq sous. Ce droit s'appelait droit de l'aucé ou l'ancé. Les forains payaient cent francs pour droit de bourgeoisie. Il y avait deux tailles à Gugney, l'une en vayn et l'autre en mars.
En 2023, le budget de la commune était constitué ainsi[30] :
total des produits de fonctionnement : 331 000 €, soit 1 958 € par habitant ;
total des charges de fonctionnement : 251 000 €, soit 1 249 € par habitant ;
total des ressources d'investissement : 9 000 €, soit 56 € par habitant ;
total des emplois d'investissement : 57 000 €, soit 338 € par habitant ;
endettement : 10 000 €, soit 60 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
taxe d'habitation : 21,61 % ;
taxe foncière sur les propriétés bâties : 36,88 % ;
taxe foncière sur les propriétés non bâties : 21,68 % ;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2021 : médiane en 2021 du revenu disponible, par unité de consommation : 20 420 €[31].
Équipements et services publics
Eau et déchets
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Nappe des Grès du Trias Inférieur ». Ce document de planification, dont le territoire comprend le périmètre de la zone de répartition des eaux[Note 2] de la nappe des Grès du trias inférieur (GTI), d'une superficie de 1 497 km2, est en cours d'élaboration. L’objectif poursuivi est de stabiliser les niveaux piézométriques de la nappe des GTI et atteindre l'équilibre entre les prélèvements et la capacité de recharge de la nappe. Il doit être cohérent avec les objectifs de qualité définis dans les SDAGERhin-Meuse et Rhône-Méditerranée. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le conseil départemental des Vosges[32].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[34].
En 2021, la commune comptait 169 habitants[Note 3], en évolution de +11,18 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
D'après le livre Un pasteur à ses jeunes paroissiens écrit par le curé de Gugney, Joseph LOUYS (1744-1804), paru en 1792 chez Joseph BOUILLON imprimeur du District et de la Municipalité de Mirecourt : (texte retranscrit à l'identique)
"En 1637, une troupe armée pilla l'église et le village, massacra un très-grand nombre d'habitans de tout âge et de tout sexe, et brûla presque toutes les maisons. Le peu des anciens titres qui échapperent aux flammes, fut en partie déchiré ou égaré.
Un dénombrement fait en 1659 ne porte qu'à vingt-deux la totalité des habitans de la paroisse ; neuf à Gugney, six à l'annexe et sept dans les autres lieux.
En 1711, Léopold, duc de Lorraine, envoya M. Rice pour dresser un état du temporel du bénéfice ; et l'on voit que, dans les cinq villages, il y avoit déjà quatre-vingt-sept habitans ; 42 à Gugney, 8 au Ménil, 7 à Vermonzey, 18 à Regney, 12 à Madegney."
Économie
Au XXIe siècle
L'agriculture reste l'activité principale de Gugney-aux-Aulx tout en employant seulement une dizaine de personnes. Une grande partie des terres dépend d'exploitations extérieures au village. Même si les superficies replantées en arbres fruitiers, principalement des mirabelliers, croissent régulièrement, la production de lait et l'élevage bovin constituent l'essentiel de l'activité agricole associées aux céréales utilisées en partie pour l'alimentation des troupeaux. Les activités para agricoles complètent ce secteur qui compte au :
deux exploitations agricoles ;
un maraicher ;
une entreprise d'élevage de pigeons, avec abattoir ;
une entreprise de reproduction et d'élevage canin ;
L'artisanat est peu représenté avec seulement une entreprise individuelle de tapisserie-matelasserie.
Les revenus communaux sont essentiellement constitués des produits forestiers issus de l'exploitation d'environ 190 ha de feuillus (chênes, hêtres) et résineux (épicéas).
À la fin du XIXe siècle
À la fin du XIXe siècle, Gugney-aux-Aulx était un bourg actif où une foire annuelle se déroulait le mardi après la Trinité. La population travaillait essentiellement sur place dans l'agriculture, l'artisanat ou le travail à domicile pour les industries des villes voisines :
L'agriculture occupait 507 ha de terres labourables, 77 en prés, 30 en vignes, 24 en jardins ou vergers et 196 en forêt. Le lait et l'élevage était déjà prépondérants devant les céréales et les pommes de terre.
La vigne[37] d'implantation ancienne à usage local s'est fortement développée, en quantité et en qualité, après la Révolution française jusqu'à devenir un produit commercial vendu dans les villes voisines et au-delà. À son apogée, la vigne a couvert près de 50 ha. À partir de 1894, le vignoble a dû faire face à l'attaque du phylloxéra qui a mené à l'arrachage généralisé à partir de 1903. L'incapacité financière des viticulteurs à évoluer vers des plants greffés a entraîné la quasi-disparition de la vigne. Seules de petites surfaces ont été replantées en variétés naturelles plus résistantes : Kulhman, Baco et Oberlin. Cette culture subsiste encore très ponctuellement aujourd'hui pour un usage familial.
Les mirabelles[38] ont remplacé la vigne. Dès 1905, le mirabellier a été largement implanté couvrant des superficies importantes et devenant une source de revenu significative pour les nombreux propriétaires terriens de la commune. Le bouilleur de cru transformait une partie de la production en "eau-de-vie" fort appréciée : la mirabelle, qui a pu être à l'origine d'un commerce marginal illicite. Le privilège héréditaire datant de Napoléon Ier permettant une production en franchise de droits au propriétaire a été abrogé en 1959 programmant sa disparition dans les décennies suivantes.
La dentelle et les perles employait, en 1885, plus de cent soixante-dix ouvrières en dentelle et perles travaillant pour des négociants de Mirecourt ou de Charmes (pour les perles). La renommée de la dentelle de Mirecourt[40] était internationale, elle connut son apogée vers 1850 mais la mécanisation entraîna son déclin dès la fin du XIXe siècle. Les dernières dentellières de Gugney-aux-Aulx ont disparu dans les années 1950. À travers l'entreprise Gouvernel à Charmes, la broderie de perles a survécu jusque dans les années 1970. Ces activités constituaient souvent un revenu d'appoint pour les femmes mariées mais l'essentiel des ressources pour les veuves.
Autres industries, le XIXe siècle a vu également l'arrêt du moulin à eau de Gugney après plusieurs siècles d'exploitation sur la rive du Colon ainsi que l'abandon de l'exploitation d'une carrière de pierre ordinaire.
Le commerce répondait à l'essentiel des besoins quotidiens locaux avec notamment une épicerie, une boulangerie, deux cafés, et de nombreux artisans : maréchal-ferrant, cordonnier, matelassier, etc.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église saint Barthélémy[41], une légende bien établie voudrait qu'elle ait été bâtie sous le règne de Charlemagne et aurait d'ailleurs possédé une école de cette époque. Si la légende est belle, elle est fausse. Le clocher a certainement été érigé à la fin du Xe siècle ou au début du XIe siècle à l'époque de la "3eRenaissance carolingienne" ou "Renaissance ottonienne" qui a suivi les terreurs de l'an Mil[42]. L'église elle-même est de style gothique. Datée du XVIe siècle, c'est un musée d'art religieux[43] ; l'ensemble de la statuaire est classée avec des pièces rares dont certaines ont été exposées, notamment la pietà et la statue de saint Nicolas. L'ensemble est contemporain de François Ier, roi de France, et d'Antoine, duc de Lorraine. Les deux chapelles ont été fondées en 1529 ce qui permet de dater avec exactitude une grande partie de la statuaire et les vitraux. Le retable aux douze apôtres est également une œuvre de toute beauté. L'église est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [44]. Un Christ en croix avec les pieds fixés par un seul clou et disposés en rotation interne, est inscrit au titre objet[45]. Dans une longue vidéo, "L'église aux mille trésors", Francis Gruyer* décrit les richesses de cet édifice et resitue son édification dans le contexte historique de l'époque. (* Voir personnalités liées à la commune)
Le presbytère date du XVIe siècle ; à l'origine il aurait été une résidence de chasse du maréchal de Bassompierre (mort en 1646). Un cadran solaire existe encore sur sa façade.
La Croix du Breuil, croix de carrefour, se trouvait autrefois devant la mairie. Dans les années 1990, elle a été déplacée rue Berton dans un cadre de verdure qui la met mieux en valeur. Elle a été réalisée en 1581 à la demande d'Amé Toussaint, curé de la paroisse. Elle comporte des statues de saint Barthélemy, patron de la paroisse, de saint Amé et de saint Dominique (prénom du père du donateur).
Rue de la Poirie, ancienne maison Hag : la façade comporte une pierre de façade sculptée figurant un laboureur qui pourrait être en rapport avec un de ses occupants, elle est datée de 1567. Au fond de la rue, contigu à la fontaine de Baco, un bassin de lavage des chevaux - gayoir - a été restauré par une association du village.
Monument aux morts[46] : Conflits commémorés : Guerre franco-allemande de 1914-1918.
Traditions locales et légendes
Certaines anecdotes qui relèvent de la tradition et font partie de la mémoire orale méritent d'être relevées pour ne pas tomber dans l'oubli[47].
L'école de Charlemagne. La tradition voudrait que l'église date de l'époque de Charlemagne (IXe siècle) ou, en application des directives de l'empereur à la barbe fleurie, une école aurait été créée dans l'espace au-dessus de la nef. Malheureusement, il s'agit d'une légende à l'origine inconnue inconciliable avec la construction, postérieure de sept siècles, de l'église.
Le chemin des Morts. Ce chemin, dont un tronçon pavé a subsisté jusqu'en 2012, relie la rue de la Poirie à la rue de l'Église. Selon la tradition, il s'agirait d'une ancienne voie romaine, ce qui lui a valu d'être renommé "Chemin des Romains" dans les années 2000. Cette hypothèse n'est pas attestée[48]. Par contre, à l'époque où le village s'étalait en arc de cercle de l'église à l'actuelle rue Grabouée et subissait périodiquement des épidémies de peste, ce chemin permettait d'évacuer les cadavres vers le cimetière sans traverser le village, d'où certainement son nom original de "Chemin des morts".
Le cimetière des pendus. Les habitants de la commune répugnent à enterrer leurs morts dans le cimetière "derrière" l'église (côté nord) alors que celui du côté sud est saturé. La tradition veut que le cimetière nord soit celui des pendus et des suicidés. S'il y a bien eu quelques suicidés, dont deux par pendaison, inhumés à cet endroit au cours du XXe siècle, il y a aussi plusieurs tombes de nourrissons. Les raisons profondes relèvent de l'inconscient collectif et sont ailleurs, notamment d'ordre religieux et social. Ce cimetière était celui des indigents qui n'avaient pas les moyens financiers d'acheter une concession (la tombe était signe extérieur de statut social), c'était aussi le lieu d'inhumation des "rejetés" de l'Église, suicidés, enfants morts avant baptême, apostats… C'était également le lieu des fosses communes durant les épidémies. Abandonné pendant une longue période, l'accès à ce cimetière contournait l'église par le chemin voisin.
Les contrebandiers de Gugney. La guerre de 1870 et l'annexion de l'Alsace-Lorraine rapprocha la frontière et fut à l'origine de "vocations" de contrebandiers à Gugney-aux-Aulx comme dans nombre de villages lorrains généralement plus proches de la nouvelle frontière. Quelques familles (Mulot…) se spécialisèrent dans cette activité lucrative fondée sur le tabac, les allumettes… Le trafic s'effectuait de nuit à dos d'homme et de cheval, mais aussi par chemin de fer via Saint-Dié avec la complicité des femmes qui cachaient les produits illicites sous leurs jupes et jupons[49]. Malgré plusieurs "descentes" des douanes et de la gendarmerie, aucune saisie ni arrestation ne fut réalisée en grande partie du fait des complicités villageoises et des communications existant entre les maisons dont des traces subsistent encore, notamment dans la rue Haute côté impair. La contrebande cessa avec la Première Guerre mondiale (1914-1918) et la récupération, par la France, des territoires annexés.
Personnalités liées à la commune
Claude-Gérard Mathieu, jésuite, né à Gugney-aux-Aulx, décédé à Ancône le . Surnommé le Courrier de la Ligue, à cause de ses diverses négociations entre la maison de Lorraine et Rome[50], il fut l'un des fondateurs de l'université de Pont-à-Mousson ;
Barthélémy Jacquet, né en 1767, mort en 1826, il a fait une donation en faveur des élèves indigents de la commune ;
Alphonse Collé, né à Gugney-aux-Aulx le , décédé à Ménil-sur-Belvitte le , prêtre, curé de la Paroisse de Ménil-sur-Belvitte à partir du , ami de Maurice Barrès et du député des Vosges et historien Louis Madelin. Tout autant loué que décrié pour son action en faveur des soldats morts dans les combats du massif de la Chipotte. En effet, accusé de trahison, il est arrêté par les Allemands le . Le massif de la Chipotte libéré après le recul allemand du , il est cette fois-ci accusé à plusieurs reprises par les autorités françaises de dépouiller les cadavres après les avoir exhumés. En fait, il ne fait que pallier l’incurie d’un pouvoir militaire au-dessous de sa tâche de mémoire, voire de dignité, dans le traitement de ses morts et prend à témoin militaires et politiques de tous grades. Jusqu'à sa mort, il poursuivra son œuvre de commémoration qu'il décrira dans un ouvrage[51].
Maurice Barrès évoque Gugney-aux-Aulx dans "La grande pitié des églises de France". Francis Gruyer relate ces visites et les replacent dans un contexte historique dans une vidéo : "Maurice Barrès en visite à Gugney-aux-Aulx".
Héraldique, logotype et devise
Ville ne possédant pas de blason ou un pseudo-blason[55].
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Michel Hérold et Françoise Gatouillat, Les vitraux de Lorraine et d'Alsace, Paris, CNRS Editions, , 329 p. (ISBN2-271-05154-1)
Corpus vitrearum, Inventaire général des monuments et richesses artistiques de la France, Recensement des vitraux anciens de la France, Volume V, pp. 125-126 Gugney-aux-Aulx, église Saint-Barthélémy
↑Une zone de répartition des eaux est une zone comprenant les bassins, sous-bassins, fractions de sous-bassins hydrographiques et systèmes aquifères définis dans le décret du 29 avril 1994, où sont constatées une insuffisance, autre qu'exceptionnelle des ressources par rapport aux besoins.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Préfecture de la région Grand Est, « Arrêté préfectoral no 2023/488 portant modification des limites territoriales des arrondissements du département des Vosges », Recueil des actes administratifs Édition du , , p. 71-83 (lire en ligne [PDF], consulté le )
↑Récits recueillis auprès de l'abbé Jacques Lalloué, curé de la paroisse des années 40 aux années 60, de l'abbé André Houot, né à Gugney-aux-Aulx et de Monsieur Paul Hag, un villageois curieux de l'histoire de son village.
↑Mémoire orale, récit recueilli auprès d'André Jéhel, né à Gugney-aux-Aulx.
↑Histoire de France du père Daniel, 1711, citée dans Histoire secrette de quelques personnages illustres de la Maison Lorraine de François-Antoine Chevrier, 1784
↑Alphonse Collé, (abbé), La bataille de la Mortagne. La Chipotte, l’occupation, Ménil et ses environs. Paris, Librairie Emmanuel Vitte, collection La guerre de 1914. – Les récits des témoins, 1925, 287 pages http://www.crid1418.org/temoins/2011/10/08/colle-alphonse-1867-1943/
Air Expeditionary Wing redirects here. For the similarly named RAF unit type, see Expeditionary Air Wing. This article needs additional citations for verification. Please help improve this article by adding citations to reliable sources. Unsourced material may be challenged and removed.Find sources: List of Air Expeditionary units of the United States Air Force – news · newspapers · books · scholar · JSTOR (December 2012) (Learn how and when to remove...
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A person enslaved or sentenced to row in a galley For the Isaac Asimov short story, see Galley Slave. Diorama of convicts on galley benches at the Museu Maritim, Barcelona Part of a series onSlavery Contemporary Child labour Child soldiers Conscription Debt Forced marriage Bride buying Child marriage Wife selling Forced prostitution Human trafficking Peonage Penal labour Contemporary Africa 21st-century jihadism Sexual slavery Wage slavery Historical Antiquity Egypt Babylonia Greece Rome Medi...
Firearms component that removes fired cartridges A view of the break-action of a typical double-barrelled shotgun, with the action open and the scalloped triangularly shaped extractor visible at the base of the two barrels. The opening lever and the safety catch are visible In breechloading firearms, an extractor is an action component that serves to remove spent casings of previously fired cartridges from the chamber, in order to vacate the chamber for loading a fresh round of ammunition. In...
Dragonlance character Fictional character Lord SothDragonlance characterLord Soth, the Knight of the Black RoseFirst appearanceDragons of Spring DawningCreated byMargaret Weis and Tracy HickmanIn-universe informationAliasKnight of the Black RoseRaceCivilized humanGenderMaleTitleLord Soth of Dargaard KeepAlignmentLawful evilHomeSolamnia Lord Soth, the Knight of the Black Rose, is a fictional character appearing in the fantasy realms of Dragonlance and later Ravenloft. He is depicted as a death...
Santo Fransiskus dari AssisiLukisan yang dibuat oleh Jusepe de RiberaSanto, Diakon, Biarawan, Dan Pendiri Salah Satu Ordo Gereja Katolik.LahirPada tanggal 10 Juli 1182 di Kota AssisiMeninggalPada tanggal 3 Oktober 1226 (Usia 44),di Kota Assisi, ItaliaDihormati diGereja Katolik dan Gereja Anglikan.[1][2]Tempat ziarahBasilika Santo Fransiskus dari AssisiPesta4 OktoberAtributSalib, Burung Merpati, Pax et Bonum, Poor Franciscan habit, dan Stigmata.PelindungBinatang, Lingkungan, da...
Antartide ed isole circostanti Le isole antartiche sono le isole situate nell'Oceano Meridionale o nei mari antartici a sud del Circolo Polare Antartico. Le isole sub-antartiche sono le isole situate a nord dei 60°S. Secondo quanto stipulato nel Trattato Antartico non sono riconosciute le rivendicazioni territoriali sulle terre situate a sud dei 60°S, sono incluse quindi le isole antartiche. Isole sub-antartiche Mappa del 1929 di un settore delle isole antartiche Isole Antipodi 49°40′S 1...
Військово-музичне управління Збройних сил України Тип військове формуванняЗасновано 1992Країна Україна Емблема управління Військово-музичне управління Збройних сил України — структурний підрозділ Генерального штабу Збройних сил України призначений для планува...
170th GroupF-4Ds refueling from a group KC-135E in 1985Active1964–1993; 2007–presentCountry United StatesAllegiance NebraskaBranch Air National GuardTypeGroupRoleTraining and operations supportSize80 personnelPart ofNebraska Air National GuardGarrison/HQOffutt Air Force Base, NebraskaMotto(s)Global ReadinessDecorationsAir Force Outstanding Unit AwardCommandersCurrentcommanderCol. Wendy SquarciaInsignia170th Group emblem170th Tactical Airlift Group emblemMilitary unit...
Powervolley MilanoPallavolo Segni distintiviUniformi di gara Casa Trasferta Nome sponsorizzatoAllianz Milano Colori sociali Celeste e bianco Dati societariCittàMilano Nazione Italia ConfederazioneCEV FederazioneFIPAV CampionatoSuperlega Fondazione2010 Scioglimento2011 Rifondazione2012 Presidente Lucio Fusaro Allenatore Roberto Piazza ImpiantoPalaLido(5 347 posti) Sito webwww.powervolleymilano.it Palmarès Trofei internazionali1 Coppe CEV/Challenge Cup Si invita a seguire le diretti...
كأس الاتحاد الإنجليزي 1899–1900 تفاصيل الموسم كأس الاتحاد الإنجليزي النسخة 29 البلد المملكة المتحدة التاريخ بداية:16 سبتمبر 1899 نهاية:21 أبريل 1900 المنظم الاتحاد الإنجليزي لكرة القدم البطل نادي بوري مباريات ملعوبة 47 عدد المشاركين 32 كأس الاتحاد الإن...
Arifin C. NoerArifin pada tahun 1982LahirArifin Chairin Noer(1941-03-10)10 Maret 1941 Kota Cirebon, Jawa Barat, Hindia BelandaMeninggal28 Mei 1995(1995-05-28) (umur 54)Jakarta, IndonesiaNama lainArifin C. NoerPekerjaansutradara, produser, penulis skenarioSuami/istriNurul Aini (...-1979) Jajang C. Noer (1978-1995)AnakDari pernikahan dengan Nurul AiniVita AriavitaVeda AmrithaDari pernikahan dengan Jajang C. NoerNitta NazyraMarah LautOrang tuaMohammad Adnan Arifin Chairin Noer (10 Mar...