Corre est située au confluent de la Saône et du Côney. Il est l'entrée sud du canal de l'Est (canal des Vosges depuis 2003, la branche nord du canal de l'Est devenant le canal de la Meuse).
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 894 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Venisey », sur la commune de Venisey à 10 km à vol d'oiseau[3], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 850,7 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 39,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,4 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].
Au , Corre est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8].
Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (90,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (48,3 %), prairies (33,6 %), zones urbanisées (9,9 %), zones agricoles hétérogènes (6,1 %), forêts (2,1 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
Antiquité
Les premières traces d'une occupation humaine sur le territoire de la commune remontent à la protohistoire avec la découverte de quelques monnaies gauloises, séquanes et leuques, conservées aujourd'hui au Musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Besançon[13].
Le site ne connait son véritable développement qu'à partir de la période gallo-romaine, vraisemblablement en tant qu'agglomération-carrefour[14]. Ce statut est double ; situé à la confluence du Côney et de la Saône navigable, l'agglomération antique est traversée par trois voies antiques secondaires : la voie dite "du Rhin", allant de Besançon à Langres, la voie dite "de Lorraine" en direction du nord reprise par l'actuel tracé de la rue Émile Hauviller et la voie Luxeuil-lès-Bains / Bourbonne-lès-Bains, fossilisée par l'actuelle R.D. 417[15].
Le port fluvial, premier en amont de la rivière, est placé en amont de la confluence avec le Côney.
En effet, l'ancien chemin de portage de Corre à Charmes permet de faire communiquer par voie de terre à travers la Vôge les deux rivières, Saône et Moselle[16],[17]
Cette voie romaine de liaison entre ces deux rivières devait être très importante, car à chaque extrémité, Corre sur la Saône et Portieux sur la Moselle, les Romains avaient édifié une colonne au dieu cavalier[19],[20].
Le "Groupe de Corre" comprend 31 résistants dont 24 de la commune de Corre. Le groupe est actif dans la région avec utilisation d'explosifs, destructions de voies ferrées, transport d'armes et accrochages avec les Allemands[21]. Le 13 février 1943, dix résistants sont arrêtés dont neuf seront fusillés au Sabot de Frétey le 6 avril 1943[22],[23]. Une stèle leur est dédiée et une cérémonie commémorative a lieu chaque année[24].
Le général allemand Fritz von Brodowski a été fait prisonnier le 19 septembre 1944 à Corre[25].Il a été détenu à la citadelle de Besançon, jusqu'au 28 octobre 1944 date de son décès.Brodowski a participer ( mais a ce jour le toute existe)aux massacres de Tulle et d'Oradour-sur-Glane. La commune a reçu la croix de guerre 1939-1945 à l'issue de la Seconde Guerre mondiale[26].
Point stratégique fluvial
Aujourd'hui, le passage à Corre confluent de la Petite Saône et du canal des Vosges est incontournable pour les plaisanciers venant du Nord-Est de l'Europe[27].
Héraldique
Blason
D’azur semé de billettes d’or, à deux lions affrontés, bissés et couronnés d’or, armés et lampassés de gueules ; enté d’or chargé de quatre poissons ployés de sinople, lorrés de gueules et ordonnés en croix virgulée[28].
La commune était membre de la petite communauté de communes du Pays jusséen, intercommunalité créée au et qui regroupait environ 4 300 habitants en 2009.
L'article 35 de la loi n° 2010-1563 du 16 décembre 2010[30] « de réforme des collectivités territoriales » prévoyait d'achever et de rationaliser le dispositif intercommunal en France, et notamment d'intégrer la quasi-totalité des communes françaises dans des EPCI à fiscalité propre, dont la population soit normalement supérieure à 5 000 habitants.
En 2022, la commune de Corre comptait 594 habitants. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Les autres « recensements » sont des estimations.
Le port de plaisance de Corre est le point essentiel du tourisme ainsi que du commerce vente et réparation de bateaux[27],[37].
L'agriculture très importante par le passé continue d'exister avec ses fermes familiales, la culture et l'élevage engendrant une activité de réparation mécanique[38],[39].
La forêt est représentée par l'ONF de Corre.
Le bois est travaillé industriellement en scieries et fabriques de meubles[40].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Morin Chr., Corre antique et son environnement. essai de classification de l'habitat groupé antique de Corre d'après l'étude archéologique, Besançon, Université de Franche-Comté, , 162 p..
↑M. Mangin, J.-P. Petit, Les agglomérations du département de la haute-Saône, , p. 112-122.
↑Chr. Morin, Corre antique et son environnement. Essai de classification de l'habitat groupé antique de Corre d'après l'étude archéologique, Besançon, Université de Franche-Comté, , 162 p., p. 66, Fig. 20.
↑Guide pittoresque portatif et complet du voyageur en France, F. Didot, (lire en ligne).
↑Hélène Walter, La sculpture funéraire gallo-romaine en Franche-Comté, Presses Univ. Franche-Comté, (lire en ligne).
↑François Pernot, « Les terres de surséance entre Franche-Comté, Lorraine et Champagne du xvie au xviiie siècle », dans Paris et ses campagnes sous l’Ancien Régime, Éditions de la Sorbonne, coll. « Histoire moderne », (ISBN979-10-351-0459-7, lire en ligne), p. 345–355
« Les fusillés du groupe de Corre Fernand Galmiche, Bernard Froëliger, Raymond Senille, Charles Rech, Maurice Boulanger, Émile Hauviller, Pierre Billecard, Louis-Jean Boulanger, Jean Manasson. »
↑François Marcot, La Résistance et les Français : lutte armée et maquis : colloque international de Besançon 15-17 juin, Presses Univ. Franche-Comté, , 549 p. (ISBN978-2-251-60617-0, lire en ligne), P198.
↑ a et bX.F, « La Saône et la presse : les archives des articles de journaux en 2006 », sur saone.org (consulté le ) : « Le nombre de passages de bateaux de plaisance à l'écluse de Corre a connu une augmentation importante : 760 en 1985, 1863 en 1999, 3222 en 2002. Depuis cette date, on comptabilise environ 3500 passages annuels. Corre, situé à la jonction de la Petite Saône et du canal des Vosges, est un point stratégique du tourisme fluvial et un passage quasi-obligé pour les plaisanciers venant du Nord-Est de l'Europe (Allemagne, Belgique... ) ».
↑« L'Armorial », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).