Saint-Marin étant intégralement enclavé à l'intérieur de l'Italie, la frontière séparant les deux pays épouse intégralement les limites territoriales de Saint-Marin. Il s'agit donc d'une boucle intégralement terrestre, continue et d'une longueur totale de 39 km (une caractéristique frontalière qui n'est partagée qu'avec le Vatican et le Lesotho).
Saint-Marin est le 5e plus petit État indépendant du monde (après le Vatican — autre État enclavé en Italie —, Monaco, Nauru et Tuvalu). La frontière entre les deux pays est également l'une des plus petites frontières internationales. Par ailleurs, seuls le Vatican et Monaco possèdent une longueur totale des frontières terrestres plus courte (les frontières maritimes de Monaco sont d'ailleurs plus étendues).
L'origine de Saint-Marin est établie au IVe siècle. Vers le début du XIIIe siècle, Saint-Marin étant devenue entretemps une république à part entière, Saint-Marin procède à deux reprises à l'achat de châteaux voisins. À partir de la deuxième moitié du XIIIe siècle, la république de Rimini, sous domination de la famille Malatesta, tente de prendre le contrôle de Saint-Marin. Ce conflit se poursuit jusqu'en 1463, lorsque le pape Pie II attribue à Saint-Marin les seigneuries de Fiorentino, Montegiardino et Serravalle. En 1464, Faetano intègre volontairement la république.
Mise à part une brève invasion par César Borgia en 1503 et une autre par Jules Alberoni en 1739, les frontières de Saint-Marin ne sont plus remises en question à partir de cette date. Elles sont maintenues en 1797 après l'invasion française de l'Italie et en 1815 lors du Congrès de Vienne. Elles restent identiques lors de l'unification de l'Italie : Saint-Marin devient une enclave du nouveau pays italien en 1861.